Je suis en train de fuir. Quoi ? Je ne me rappelle plus très bien mais c'est suffisamment effrayant pour que je cours à en perdre haleine. D'un seul coup, plus d'échappatoire : ce que je fuis est derrière moi, mais devant moi, une falaise de plusieurs centaines de mètres. Pas le choix, on le prend pour moi. Une bourrasque ? Non une main me pousse vers l'avant. Et là,.....c'est la chute. Mon Dieu mon Dieu, mon Dieu ! Comment survivre à cela ? Je me sens déjà mourir tellement mon coeur bat à tout rompre dans ma poitrine et qu'il va probablement exploser. Le mot tachycardie : je le ressens au plus profond de mes entrailles, déformation professionnelle oblige. D'un seul coup, je me retrouve dans l'eau. Je suis sauvée !!!! Ou pas. Mes bras et mes jambes s'agitent, mais, je suis maintenant dans une voiture. Comment ? Miracle ou incongruité de mon imaginaire débordant. Pour ce coup là, je m'en serais bien passé. Parce que je suis coincée, je coule, je n'arrive pas à me calmer. Je sombre dans l'abîme sans arriver ni à détacher cette maudite ceinture de sécurité ni à briser ma fenêtre. Bouddha aide-moi je t'en supplie ! Je ne peux pas finir comme ça !!! Heureusement, j'ai dû gémir dans mon sommeil car Chéri me réveille. Je suis essoufflée, je tachycarde à au moins cent-trente battements minutes mais je suis en vie. On dit aux Antilles que rêver de la mort cela prolonge la vie. Cette nuit je suis morte deux fois : d'une chute mortelle et noyée en voiture. Vais-je vivre centenaire ?