-Alice ouvre moi !

-Pourquoi je te ferais confiance ? Tu traînes avec un monstre et ce dernier t'as demandé de me capturer. Hurle Alice

-S'il te plaît écoute moi, le seul risque que tu encours, tu l'aggraves en me laissant à la porte.

-Qu'est-ce qui pourrait être pire que... Cette chose ?

-Alice, je n'ai aucun moyen de te le prouver, je n'en ai moi-même pas la certitude, mais je pense que c'est la fin du monde.

Elle entend le verrou tourner, et la porte s'ouvre brutalement.

-Puisque tu m'avais l'air plutôt saine d'esprit les quelques fois où l'on s'est parlées, j'accepte de t'écouter, mais il va falloir que tu sois drôlement convainquante pour me ramener devant cette bestiole.

**

Louis et l'agent viennent d'enfermer leur victime dans le sous-sol de la maison des deux ados.

-Je viens de recevoir des informations. Ils prévoient de lâcher un gaz dans l'atmosphère qui se propagera sur toute la surface de votre pays. Ils comptent le faire à de multiples endroits sur Terre afin d'anéantir toute l'espèce humaine.

-Comment un gaz peut-il se propager aussi loin ?

-Cela fonctionne par magnétisme, l'objet qui lâchera ce gaz à un effet répulsif sur ce dernier, et puisqu'il possède un champ magnétique immense, le gaz sera propagé à toute vitesse à travers le pays.

-Et nous devons détruire cet objet j'imagine ?

-Ou au moins le mettre hors-service, suis-moi

Après cinq minutes de marche rapide, ils arrivent devant un champ.

-C'est ici ? C'est marrant parce que vous parliez de champ magnétique tout à l'heure...

-C'est donc ça que vous appelez "blague" sur votre planète. Je m' attendais au pire, hé bien je suis quand même déçu.

Louis, gêné, ne répond rien et l'agent commence à s'enfoncer dans les hautes herbes.

Louis le suit et après une trentaine de secondes l'agent s'arrête brutalement.

-Voilà c'est ça.

Une petite tige d'une soixantaine de centimètre semblant être en métal sort de terre. Une fente circulaire est visible sur la tête de l'engin. L'agent sort un tissu rouge orangé de sa poche et en recouvre le sommet de la tige, avant d'appuyer fortement l'extrémité du tissu sur la tige, au dessous de la fente.

-On dirait une sucette géante. Commente Louis. Mais vous comptez stopper ce gaz avec un torchon ?

-D'une part c'est un sac, ce n'est pas un torchon et d'autre part les membres de mon espèce ayant une corpulence assez importante, le matériel utilisé pour les transporter doit être d'une solidité exemplaire.

Louis esquisse une grimace de dégoût avant de demander.

-D'accord, mais ce n'est pas un corps qu'il doit contenir mais une grosse quantité de gaz, envoyé à une vitesse spectaculaire qui plus est.

-Non, le contact avec une simple molécule de ce gaz tue un humain, il y en a donc simplement suffisamment pour faire un cercle mortel parfait. Bon il faut que l'on retrouve ta sœur à présent.

Sur ces mots, l'agent prend le chemin inverse, bientôt suivit par Louis, abandonnant ainsi le dangereux objet, sans se douter un seul instant que quelqu'un, allongé à quelques mètres d'eux, n'avait rien manqué de cette opération de sauvetage.