La secte «SST»
Il existait au sein de Humanrique une secte très ancienne. Sa fondation remonterait à plusieurs siècles. Mais peu de choses étaient connues à son sujet. Elle faisait surtout parler d’elle à travers les différents actes répréhensibles commis par ses membres ainsi que leur mode de pensée hautement hétérodoxe. Cette secte avait pour nom « serpent sans tête » plus communément appelée par l’abréviation « SST ».
Nul n’en connaissait le fondateur. Pas même les membres les plus influents de la secte. La seule personne possédant cette information était le chef qui la recevrait – supposément – de son prédécesseur et qui la transmettrait —supposément – à son successeur.
Le « SST » reposait sur un nombre important de règles. Mais seulement cinq d’entre-elles étaient connues du grand public.
1. Le chef a une autorité incontestable et souveraine.
Cette règle stipulait que les décisions du chef primaient sur la loi impériale et sur les commandements du temple.
2. Nulle vie n’a d’importance face au bien être de la secte.
Cette deuxième règle posait une limite à la première. Elle impliquait qu’il fallait éliminer toute personne représentant un danger pour la secte. Et le chef ne faisait pas exception à la règle.
3. L’offrande du sang est annuelle et obligatoire.
Chaque année à la même période, chaque chef de famille devait faire offrande du sang d’une victime. Cette dernière pouvait être soit un humain soit un représentant d’une des quatre autres espèces. Elle était plus ou moins précieuse selon son degré de jeunesse. Les nourrissons étaient donc des proies de prédilection.
Les victimes devaient être amenées jusqu’à la maison du sacrificateur. Une fois là-bas, elles passaient par un rituel de purification avant d’être données en offrande au chef. L’énergie vitale contenue dans leur sang servait à renforcer et à régénérer la puissance magique de ce dernier. Le but était simple. Une fois que le chef parvenait à emmagasiner une forte quantité d’énergie magique, il l’a répartissait par ordre de mérite à chacun des chefs de famille ayant assistés et contribués à la cérémonie.
4. L’entrée dans la secte se fait sur recommandation, la sortie se fait par décapitation.
Il s’agissait de la plus explicite des cinq règles. Comme toutes les sectes, on pouvait y entrer mais pas en sortir. Elle se basait énormément sur le culte du secret. Et ne prenait jamais le risque de faire fuiter des informations.
5. Seule la secte est digne d'amour, de fidélité et d'affection.
Il fallait comprendre par là que la notion de famille n’existait pas au sein de cette secte. La secte représentait tout pour ses membres. Elle était leur Dieu, leur unique amour, l’unique sens de leur vie. Par transposition, le chef était l’être le plus important pour les membres de « SST ». Il était à la fois leur père, leur frère et leur meilleur ami. Il demeurait leur unique idole tant qu’il n’allait pas – de façon flagrante – à l’encontre des principes fondamentales de la secte.
Ces principes étaient également connus de tous les membres de la secte. Mais impossible pour un non initié d’en avoir ne serait-ce qu’une petite idée.
Les membres de « SST » ne croyait pas en Ephra – le Dieu à l’origine de tout, créateur des cinq Dieux mineurs. Ils ne croyaient pas non plus à l’existence d’une vie après la mort ni en celle de la réincarnation. Ils n’avaient foi qu’en la secte et en leur chef. Et ils n’y avait aucune réelle forme d’attachement entre eux exceptée leur appartenance à la même secte.
C’était pour cette raison qu’ils étaient craints par chacun des cinq grands empires. Ils n’avaient pas peur de mourir. Ils ne vivaient que pour leur secte et étaient près à tout pour la préserver. C’était des individus extrêmement dangereux. Des bombes à retardement disséminées à travers le monde
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