Confinement J4 :

Les rumeurs fusent de tous les côtés. Ils parlent d’un confinement total car les gens ne respectent pas les consignes. Avec couvre feu et tout, comme en temps de guerre. Mais quand est ce que les gens vont se rendre compte de ce qu’il se passe ? Je suis partagée par l'angoisse et la colère, c'est fou !

Pour palier au manque de masques qui touchent les hôpitaux et les infirmières libérales et toutes les professions à risques, il y a un élan de solidarité qui est entrain de naître : les gens cousent des masques en tissu ! Si je savais coudre, je passerai mes journées à ça. Ils ne sont pas homologués et pas vraiment reconnus disent certains médecins, mais c'est mieux que rien non ?!

Aujourd’hui, Mila et Mathis ont fait de la peinture dans le jardin. Mathis est patraque, il mange peu, il a de la température, je pense qu’il me fait une poussée dentaire. Enfin j’espère… il a un peu de diarrhée mais ne tousse pas ! Je me rassure comme ça...

Les crêpes étaient délicieuses, Mila s’est régalé. Mathis en a moins mangé.

Je reprends l’écriture doucement à travers ce journal de confinement et avec les défis de Scribay. Ca me change les idées, même si j’écris beaucoup sur le sujet du moment. Je n’ai pas l’inspiration pour autre chose. Sauf "Petit Miracle Attendu" que je travaille avec l’aide des lecteurs, et ce projet de livre pour enfants que je n’arrive pas à sortir de ma tête. Je l’ai mis en pause mais j’ai quand même écris des petits passages.

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*PRINTEMPS*

On pourra quand même retenir la valeur hautement symbolique de cette histoire : le braconnage d'un animal en voie de disparition, le plus tué au monde par les humains, nous transmet finalement un virus mortel qui provoque la plus grande pandémie du siècle..." Pierre Niney

Le temps passe à une vitesse folle. Les civilisations évoluent chaque jour plus. Les technologies aussi. Et les saisons se renouvellent. Les seules constantes. Chaque printemps, les fleurs éclosent. Renaissent. Leur propre renouveau. Leur naissance. Pour effacer leur passé et redonner une chance à la vie. Se redonner une chance.

Et si ce virus était notre printemps ? S'il était là pour nous redonner une chance. Une chance de prendre le temps. Celui qui passe si vite. De savoir appuyer sur le bouton pause parfois. Pour profiter. De nos proches, de nous-mêmes, de la vie. Une chance de ralentir l'évolution, pour se poser les bonnes questions. Pour regarder ce que l'on fait à notre terre. Pour écouter ses souffrances. Il suffit de voir comment elle réagit depuis que nous sommes devenus inactifs. L'air devient respirable. L'eau devient translucide. Pour respecter nos animaux. En arrêtant les barbaries. Il suffit de voir comment eux aussi réagissent. Les animaux reviennent dans des endroits qu'ils avaient abandonnés. Une chance de stopper cette technologie qui abime tout, qui salit tout, qui pollue tout. Qui nous coupe de tout, qui nous rend malade, qui nous rend dépendant.

Et si après ce virus, on se remettait tous en question et on profitait de ce renouveau. Pour changer. Pour remercier. Pour prendre le temps. Pour renaître, après le pire. Pour revivre, après ces temps funestes. Pour être le renouveau que cette terre a besoin, tel des phoenix.