Mardi 14 Avril 2020
Confinement J29
Mon dieu qu'il a fait beau aujourd'hui ! 25 degrés à l'ombre, on se serait cru en plein été !
Aujourd'hui, Marion est venue surveiller les enfants le temps que j'aille au drive de Calipage. La journée a été assez longue, les enfants étaient très excités, moi à fleur de peau. Bref, assez difficile de les gérer tout en gérant mes propres émotions. On a eu la dame du chien au téléphone, Moka, elle a l'air hyper sympa. Le petit chiot était à croquer. Puis j'ai eu Aurélie au téléphone. C'est pas la grande forme. A cause de son mec, du fait que Florent est venu récupérer ses affaires, que la maison devait être vendue à la fin du mois pour déclarer le divorce mais qu'avec le coronavirus tout est suspendu. Plus le fait que c'est Florent qui garde Jules le temps du confinement, du coup de pas voir son fils, ça rend tout ça encore plus dur. Pas génial tout ça quoi.
Sinon, concernant les Landes, nous sommes à 54 cas donc 8 en réanimation, pour 3301 en Nouvelle Aquitaine. Avec les mesures qu'à annoncer Macron hier soir, j'ose pas imaginer comment ça va se passer... tout cela me mine vraiment. Maman me manque de plus en plus... bref journée bof aujourd'hui !
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*TRAUMATISME*
Avoir un bébé dans les bras ça aide à cicatriser de certaines blessures mais pas totalement. Tout n’est pas aussi simple
Quand on entre en PMA, aucun accompagnement psychologique n’est exigé alors que l’on doit faire le deuil d’une grossesse spontanée et naturelle. Alors que l’on s’inflige des traitements hormonaux lourds, qui viennent nous détraquer un peu plus que ce que l’on était déjà d’un point de vue mental. Personne ne soutien les couples ébranlés mais à qui on demande des examens plus intrusifs les uns que les autres
Pour faire un enfant, je me suis piquée, seule, à ne plus avoir de place sans bleus sur le ventre. Pour certaines, j’ai même demandé à mes collègues. J’ai subi des anesthésies générales. Des examens douloureux. J’ai été nue sur une table d’opération pendant qu’on m’attachait les jambes. Puis il a fallu faire comme si c’était du passé une fois que mon ventre s’était arrondi. Il a fallu cacher les larmes quand les hospitalisations ont continué, quand les opérations ont continué, quand les choses que l’on vit ne sont pas comme tout le monde, encore une fois. Mais j’étais enceinte !
Encore aujourd’hui, j’ai le sentiment d’être passée à côté de ma grossesse tant je ne l’avais pas imaginé comme cela. Et ça a continué à l’accouchement, où encore et toujours, rien n’est comme prévu, rien n’est comme imaginé, et tout se finit sur une table d’opération, le corps à nu, le cœur à nu. Le corps vide et le cœur vidé. Encore une épreuve à vivre et à surmonter. Bref, la PMA c’est dur, ce n’est pas léger, ni drôle. Et en cette période de confinement, je ne peux que penser à toutes ses femmes qui avaient entamé des protocoles et qui vont se retrouver seule, dans une épreuve sans précédent. Un traumatisme de plus au traumatisme de la PMA qui est encore trop invisible. Alors, à la fin du confinement, il y aura peut être beaucoup de divorce comme certains disent. Mais pas forcément un babyboom, car actuellement, un couple sur 5 est touché par l’infertilité et ce chiffre ne fait qu’augmenter
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