Mardi 21 Avril 2020
Confinement J36
La journée a été si longue que j'ai cru qu'on était déjà mercredi... la blague ! On est bel et bien que mardi et je n'ai déjà plus d'activités à faire faire aux petits. Aujourd'hui il pleut toujours, on a fait des gommettes. Ils comprennent pas pourquoi on peut pas aller dehors, alors je leur ai fais faire une station météo. Quand il pleut, on sort pas. Vivement que le soleil revienne !
Sinon, j'ai trié tous les habits des enfants et les jouets d'éveil non utilisés. Ca m'a pris un temps fou (17h30 - 19h30 et 20h30 - 22h30) Il y avait des habits partout, il faut vraiment qu'on se débarrasse de tout ça je sais plus où les mettre !
Et j'ai pris une grande décision aujourd'hui, je vais écrire la suite de "Petit Miracle Attendu". Aujourd'hui, ça fait 2 ans que j'ai appris que j'étais enfin enceinte, c'est le bon moment je crois pour mettre tout ça par écrit non ?
PS : les chiffres du bulletin quotidien de l'hôpital : 65 cas à Mont de Marsan, dont 7 en réa. 4028 cas avérés en Nouvelle Aquitaine.
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*PASSÉ*
En cette période de confinement, il y a des personnes à qui je pense. Dont je n'ai plus de nouvelles ou de contacts depuis longtemps. Des amis d'une époque lointaine, perdus sur les chemins de la vie. Des amis disparus suite à des disputes, des divergences ou des non-dits. De la famille lointaine, proche, puis éloignée suite à un manque de communication ou des différences trop fortes. Des personnes que j'ai côtoyé et que j'ai perdu de vue. Des personnes que j'ai aimé et que le temps a englouti.
Toutes ces personnes qui, aujourd'hui, me reviennent en rêve ou en cauchemard. A qui je pense en cette période de crise. Vers qui je ne peux me demander s'ils vont biens. Si, malgré le temps passé, les disputes et les désaccords, ils sont en sécurité. J'ai toujours été comme ça. Le passé est accroché à ma cheville et me suis sans cesse. Parfois entrant dans le présent à gros coup de pied. Comme aujourd'hui. Plusieurs jours que je pense à certains.es. Celles & ceux qui sont devenus médecins, infirmières, aides soignantes. Vont-ils.elles biens ? Comment ça se passe pour eux là où ils soignent ? Je pense à ceux et celles qui ont déménagé, dans ces grandes villes ou dans la capitale. Sont-ils confinés dans un petit appartement ? Tiennent-ils le coup ? Je pense à ceux qui sont à l'étranger, dans des pays autant touchés que le nôtre, si ce n'est plus. Comment vivent-ils tout ça ? Ou ceux qui avaient des projets qui sont en stand by, qui risquent de perdre leurs rêves ou leur boulot.
J'aimerais leur écrire. Les savoir en santé. Leur dire que je pense à eux parce qu'ils ont compté. Parce qu'ils feront toujours parti de moi, de ma vie, ma vie passée certes, mais, peut-être un jour, vie future, qui sait ? Cela ne tient qu'à nous finalement. Alors j'ai écris à certains. Juste quelques mots. Qu'ils sachent que je pense à eux. Que je m'inquiète pour eux. Certains ont répondu. D'autres non. Mais finalement je n'attends pas de réponse. Juste qu'ils sachent. On a tous besoin de savoir que l'on a compté à une époque non ? Pour certains je n'ai pas encore trouvé le courage. Trop de temps passé ? Trop de non dits ? Ou trop dits... & si justement, c'était le moment ?
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