Bande annonce de Twenty One Guns
* L'intérieur d'un train. Les passagers sont en costume d'époque. Ils sont secoués par les cahots du wagon. Les hommes somnolent ou lisent le journal. Une femme en robe et avec un chapeau cloche s'occupe de son bébé. Une petite fille regarde par la fenêtre, à genoux sur son siège et les deux mains posées sur la vitre. La caméra s'avance lentement au niveau de son épaule pour adopter son point de vue, jusqu'à ce qu'on voit à l'extérieur un homme sur un cheval qui galope à côté du train. Stetson à large bord sur la tête, foulard sur le visage, long cache-poussière sur le dos. Il regarde la petite fille et lui fait signe de ne rien dire, son index devant la bouche.
https://www.youtube.com/watch?v=ujsCRw-eA0o&list=PLklPDygL6T3mlKej7zP1OM0YUHrfHQqQn&index=8 La musique démarre.
* La caméra tourne soudain à toute vitesse vers l'arrière du compartiment. Une détonation retentit et la porte est projetée en avant. Deux hommes, un jeune noir et un blanc chauve plus vieux, masqués d'un foulard eux aussi, surgissent par l'ouverture un revolver à la main et menacent les passagers. Un troisième homme pénètre dans le wagon. C'est l'homme qui était sur le cheval. Il s'avance d'un pas décidé vers la caméra, au milieu du wagon, en déclamant d'une voix forte :
- Mesdames et messieurs veuillez rester assis et garder votre calme.
Tout en parlant, l'homme s'est avancé jusqu'à être en gros plan. On devine un sourire derrière son foulard.
- Ceci est un hold-up !
* Ecran noir, texte centré en plein écran en blanc, police Carnivalee Freakshow. (CF) "Cet été"
* Plan du compartiment du train montrant les trois hommes détrousser les voyageurs et enfourner billets et bijoux dans des grands sacs.
* (CF) "Venez découvrir l'histoire"
* Plan des hommes qui sortent par une fenêtre pour grimper sur le toit du train.
* (CF) "Du plus grand desperado de l'Ouest."
* Plan serré sur les trois bandits courant sur le toit du train. La caméra s'élève et révèle le paysage autour de la voie ferrée. Ce n'est pas un paysage aride ou sec, mais des champs bien verts, puis des petites villes de rues pavées et de bâtiments en briques ou en béton. Au loin, au centre de l'image, une vue de grande ville, avec la Tour Eiffel bien en évidence.
* (CF) Le texte précédent s'affiche à nouveau "Du plus grand desperado de l'Ouest." Un nouveau mot apparaît à la suite de ce texte "... parisien."
https://www.youtube.com/watch?v=7wtfhZwyrcc La musique démarre.
* Plan d'intérieur d'un commissariat. Il y a des bureaux, des hommes en uniformes, des tableaux avec des mots et des coupures de presse. L'air est chargé de fumée de tabac. Sur le bord droit de l'image, on voit des policiers et des civils passer et s'affairer dans le fond. Sur les deux tiers gauche de l'image, au premier plan, le commissaire Langeron ( Romain Duris ) fait face au spectateur et à une dizaine d'hommes, debout et assis, en costume et en uniforme de police, qui eux tournent le dos à la caméra et écoutent leur chef.
- Messieurs, un point sur notre cible.
Il montre un portrait robot, et pendant trois secondes, l'image est remplacée par le visage souriant de l'homme du train ( Alban Lenoir ).
- François Chateau. Voleur notoire. Il a commencé par braquer des épiceries et des bureaux de tabac...
* Séquence de Chateau ( Alban Lenoir ) qui récupère le sac que lui tend un commerçant par dessus son comptoir, sous la menace d'un revolver. Il passe le sac en bandoulière et prend la cigarette que le commerçant était en train de fumer pour la porter à sa propre bouche, avant de prendre la fuite en souriant et en faisant un signe de salut au commerçant en secouant le canon de son arme au niveau de sa tempe.
- ... Puis des bijoutiers...
* Séquence courte de Chateau ( Alban Lenoir ) qui bouscule en courant un coursier dans la rue et lui vole sa malette avant de courir vers la caméra et de disparaitre du cadre dans le coin inférieur droit de l'écran.
* Cut.
* Plan rapide sur Chateau ( Alban Lenoir ) qui lève une main pleine de colliers et bracelets devant son visage.
- ... Et il a décidé maintenant de rentrer dans la cour des grands en s'en prenant aux trains et aux banques.
* Séquence au ralenti de Chateau ( Alban Lenoir ) qui s'avance dans un hall immaculé avec sa tenue de desperado et en tirant un coup de feu. L'image ralentit encore au moment de la détonation, pour styliser l'éclair de la déflagration et le nuage de poudre et de fumée sortant du canon.
* Retour sur un plan du commissariat. Le commissaire Langeron ( Romain Duris ) replace le portrait robot dans un dossier et en sort une photographie. Sur cette photo, on peut voir un groupe d'une quinzaine de tirailleurs sénégalais qui posent sur deux rangs en uniforme. Le visage de l'un d'eux est entouré sur la photo. Langeron ( Romain Duris ) reprend son exposé :
- On sait que c'est pendant la Grande Guerre qu'il a rencontré son complice, Valentin Senghor, dit "Cupid".
* Flash blanc. La photographie s'affiche en plein écran. Au deuxième rang, debout les mains dans le dos, on voit le visage souriant de Senghor ( Ahmed Sylla ) entouré de rouge. Langeron ( Romain Duris) continue de parler :
- Ils ont participé à quelques batailles ensemble, jusqu'à ce que les américains débarquent sur le front. C'est là que le troisième larron rejoint la bande.
Langeron ( Romain Duris ) range la photo de groupe dans le dossier pour en sortir une nouvelle, montrant un officier américain en uniforme. Assis, le visage grave, une main posée sur les genoux et l'autre tenant son fusil posé à la verticale sur le sol.
- Le sergent Bruce Chappman. ( Zeljko Ivanek ) Originaire d'Arizona, terre de cowboys. Un brave type, apprécié de ses hommes. Chateau et Senghor ont dû penser la même chose parce qu'ils ont pris la tangente avec lui avant la fin de la guerre. On pense que c'est lui qui est à l'origine de tout leur cérémonial "western".
* Enchainement d'un plan des trois bandits qui chevauchent de jour sur une route de campagne poussiéreuse, puis d'un plan où ils avancent de front dans une rue parisienne de nuit, où des prostituées les regardent passer sous les enseignes éclairées de leurs établissement.
En fond, la voix du commissaire ( Romain Duris ) conclut :
- On dit aussi que c'est lui qui a trouvé le surnom ridicule que Chateau a adopté.
* Plan des trois bandits avachis dans des fauteuils cossus, des bouteilles à la main et des femmes plus ou moins vêtues sur les genoux. Il y a de la nourriture, un jeu de carte, des verres renversés, des cigares et des billets de banque sur une table. Une des femmes demande :
- Et c'est quoi ce surnom si impressionnant ?
Chateau ( Alban Lenoir ) la regarde en souriant et répond :
- Twenty one guns.
* Succession de plusieurs séquences qui s'enchaînent rapidement. / Une locomotive traverse l'écran et le noie dans sa fumée. / Chateau ( Alban Lenoir ) et Senghor ( Ahmed Sylla ) courent en uniforme au milieu des tirs d'obus qui ravagent le no man's land. / Une femme, Eva Gouel ( Vimala Pons ) est assise sur un tabouret et tourne le dos à un bar. Elle est seule au milieu de la foule. Elle porte une robe flapper rouge et un collier de perles. Tandis que la caméra fait un lent travelling avant vers elle, elle porte un fume-cigarette à ses lèvres et lance une oeillade vers le spectateur. / Le commissaire Langeron ( Romain Duris ) est dans son bureau avec un haut gradé de l'armée française, le colonel Brémond ( Niels Arestrup ). Langeron ( Romain Duris ) hausse le ton "Votre chasse à l'homme va trop loin Colonel ! C'est ma ville ici, pas un champ de bataille !" Brémond ( Niels Arestrup ) lui répond calmement mais froidement "J'ai tous pouvoirs pour arrêter ceux qui trahissent la patrie." / Une porte de chambre forte explose, puis on voit Chappman ( Zeljko Ivanek ) renverser un sac de billets de banque sur la tête de Senghor ( Ahmed Sylla ). / Dans une planque, une vieille maison abandonnée mais emmenagée par la bande, Chateau ( Alban Lenoir ) tient Gouel ( Vimala Pons ) sur ses épaules pour qu'elle tente de faire chuter Chappman ( Zeljko Ivanek ) qui est sur les épaules de Senghor ( Ahmed Sylla ). / Des dizaines de policiers en uniformes courent à petit pas autour de la gare Montparnasse. / Les trois bandits sont debouts autour d'un feu de camp, dans une clairière la nuit. Chateau ( Alban Lenoir ) s'emporte et lève une main tendue vers ses amis "Qu'est-ce qu'on fait là tous ensemble ? Il y a personne qui vous attend dans vos pays ?" / Chateau ( Alban Lenoir ) et Gouel ( Vimala Pons ) sont allongés nus dans un lit. Chateau ( Alban Lenoir ) dit sans la regarder "Tu comprends pas. Je dois le faire. C'est ce que je suis." Gouel l'implore presque, une main posée au milieu de son dos "Si tu y vas tu vas te faire tuer."
* Dernière séquence. L'intérieur d'une gare, le long des voies ferrées. La gare est complétement vide. Au loin, à droite de l'image, le commissaire Langeron ( Romain Duris ) interpelle le bandit " C'est fini Chateau. Rend toi !" Chateau ( Alban Lenoir ), au premier plan, se retourne lentement et fait face à son adversaire. Un journal froissé roule entre les deux ennemis, poussé par le vent. On voit la main de Chateau ( Alban Lenoir ) descendre lentement jusqu'à sa ceinture. Il se saisit de la crosse de son revolver et le sort de son holster.
* Flash blanc. Bruit de coup de feu. Ecran noir et texte en blanc (CF) le titre centré :
21 Guns
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