Le Saule pleure Saul
Entre les bras du saule épuisé, siffle le vent d'un printemps fatigué,
Quelques murmures pour nourrir les souvenirs d'un Saul envolé,
Sur un ciel constellé se dessinent les traits de l'homme oublié.
Visage à la peau cendrée, les éclats ternis de son regard épris,
Le pleureur sanglote contre les lèvres de son aimé affaibli,
Écorce blessée de l'arbre incompris.
Dans la nuit s'envolent les sourires en soupirs malheureux,
À la recherche d'une caresse pour atténuer les hurlements sulfureux,
Rires sans joie brisent les cœurs tempétueux.
Et les racines abîmées du saule endeuillé,
Se repaissent de la dépouille du Saul affligé,
Enterré sous les branches éplorées de l'arbre abandonné.
Les sentiments du saule étaient inespérés,
Lorsque brillaient, en un murmure, les débris de l'esprit.
Chaque soir, l'ombre peignait les chagrins amoureux,
Comme un souffle de vent, une pause dans le temps, Saul l'avait tendrement adoré.
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