Les vacances 

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J’ai enfin fini de couper cette satanée viande, une minute de plus et je craquais. Elle venait de rentrer dans la maison ce Junior, j’en reviens pas. Comment une fille peut-elle être attirée par ce genre de mec ? Non mais sérieux ! Enfin bref, chacun sa vie et moi j’ai mes nouveaux scénarios pour mon prochain fantasme, je dois donc finir de cuire la viande et m’empressée d’aller retrouver mon lit. Oups, le riz est salé. Pourtant je me souviens avoir bien dosé le sel. Ici chez moi on dit que quand la nourriture est salée cela signifie que l’on est amoureux, dans ce cas je comprends mieux. Je suis amoureux de mon militaire. Mais la vie d’une femme est compliquée, depuis ce matin je n’ai même pas eu une minute pour souffler , faire le ménage, faire à manger, faire la lessive, faire la vaisselle et j’en passe. Je n’ai pas signé pour ça désolé. Et ce garçon qui me sert de petit frère ne fait absolument rien sous prétexte que c’est un homme. Pourquoi les hommes ne le font-ils pas ? On dit à tout va que c’est le rôle de la femme ceci cela, mais à ce temps où l’homme et la femme font désormais presque le même rôle dans la société pourquoi dire que les tâches ménagères sont celles des femmes ? Moi je prône pour une égalité totalitaire. Les tâches ménagères sont pour les gens propres.

Bon, pommes de terres, viande, tomates, oignons, curcuma, cube, poivres, poivrons, une gousse d’aille, c’est bon tout est là pour faire le ragoût.

Je vous épargne ma recette.

Une fois la marmite à feu moyen, je met un minuteur sur mon téléphone pour ne pas oublier de venir vérifier toute les sept minutes car mon scénario s’annonce très embarquant.

Sur mon lit, je m’allonge et c’est le début de mon scénario.

“ A peine je pousse la porte de la maison je le vois là étendu sur le sofa un pied sur la place assise et l’autre au dessus me laissant la vue sur son boxer Calvin Klein où je peux apercevoir une sacrée bosse. Je continue ma route vers la chambre faisant comme si je ne l’avais vu. Il bouge, en passant la main sur sa bosse. J’y crois pas, il fait semblant de dormir. Je continue ma route. Il continue, cette fois-ci il met sa main à l’intérieur, il sait que je ne peux résister à la vue de son Dagober. Je reviens du boulot et je n’ai pas envi de me faire soulever dans tous les sens. Pour aller dans la chambre je dois passer au niveau de sa tête pour rejoindre le couloir, une fois dans cette zone je peux crier hourra. Je m’avance, la tentation est si forte que j’ai envi de me jeter sur lui, mais je me ressaisit. Je n’ai pas envi de succomber à la tentation comme Ève l’a fait. Enfin, plus que deux pas et j’y suis. Plus qu’un pas. Ouf j’ai passé le rideau, je peux souffler j’ai réussi à refuser l’appel de la chair. Je m’ apprête à rejoindre la chambre quand tout à coup je sens des mains virils parcourir mon ventre en remontant sur mes seins, j’y crois pas il est si espiègle. Il me plaque contre le mur avant d’enlever doucement les boutons de ma chemise, ses yeux ne quitte pas les miens, comment puis-je refuser ce genre de tentation ? Sa tête descend dans ma poitrine, il me fait un baiser entre les deux seins et me regarde…”

_Drriiiinnnnnnnggggggggg…

J’y crois pas, sept minutes ? Déjà ? Je n’ai même pas eu le temps de passer au chose sérieuse.

Bof, la cuisson avance bien. Je m’en veux de ne pas avoir mis dix minutes. En tous cas j’y retourne.

_Momo, c’est prêt ? Moi j’ai faim !

_Ne me fatigue pas, non.

_Encore combien de temps ? Et arrête de rester dans la chambre viens un peu on regarde la télé.

_Que je passe ma journée à regarder les matchs dont je ne comprends ni le sens.

_Je peux t’expliquer, aller viens, tu as passer toute ta journée à la chambre.

_M’expliquer quoi ? Bref patiente dans quinze minutes j’ai augmenté l’intensité du feu.

_Quinze ? Non je peux pas.

_Tchuippsss…

Ah les petits frères, un vrai pot de colle celui-là.

Au même moment où je veux traverser le rideau,

_Eh Monica, salut, comment tu vas ? Bonjour Yann.

C’est elle, c’est maintenant qu’elle arrive, j’y crois pas. Ne me dis pas qu’ils ont fait ce que je pense.

_Salut Grâce, je vais bien et toi ?

_Ça va ça va !

Elle rentre, et moi qui voulais aller continuer mon illusion.

_Pourquoi tu es si joyeuse ?

_Comment ça ?

_Tu es bizarre, je vois de la joie. Je t’ai vu tout à l’heure avec ce … comment il s’appelle déjà ?

_Junior ?

_Voilà, et après je t’ai plus vu, t’étais où ? Et maintenant je te vois avec ce sourire.

Je savais bien qu’elle était entrée avec lui mais cette joie m’intrigue, je veux savoir s’il c’est passé ce que je pense.

_Allons dans ma chambre, y’a deux oreilles indiscrètes ici.

Je m’adresse à mon frère qui fait mine de ne rien entendre.

Sur le lit, je suis là impatiente d’entendre son discours.

_Qu’est-ce qui c’est passé ?

_Il s’est passé ce qui devrait se passer.

_Et qu’est-ce qui devrait se passer ? Tu n’es pas au courant de ce que le quartier dit sur lui ?

_Si mais…

_Mais quoi ? Genre c’est avec toi qu’il va changer ? Ma chérie, je n’ai pas envi de te voir pleurer comme l’autre.

_Il m’a dit qu’il a changé Monica.

_Et tu l’as cru ? Ils disent tous ça juste pour avoir ce qu’ils veulent. A moins que tu lui as déjà donné.

_Non nous ne sommes pas encore là, j’ai envi de prendre mon temps avec lui.

_Dans ce cas qu’est-ce qui c’est passé ?

_Je me suis laissé emporter, j’aurai pas du. Mais c’était bien.

_Tu me dis ce qui se passe ? Balance !

_Il m’a dit d’entrer car il voulait me montrer quelques choses, je me suis exécuté. Une fois à l’intérieur, il m’a emmené dans sa chambre et là j’ai demandé ce qu’il voulait me monter…

_Un classique, continue

_Il s’est approché de moi et il m’a sorti qu’il veut être avec moi, que cette fois-ci il sera fidèle et tous ça…

_Et toi qui tombe dans le panneau, tu connais à combien de filles il a déjà dit ça ?

_Je lui ai même posé la question il m’a assuré du contraire…

_En tous cas c’est toi même là-bas. Ensuite ?

_Il m’a embrassé très langoureusement, Monica, un homme ne m’avait jamais embrassé de la sorte. C’était tellement bon qu’on a duré plusieurs minutes…

_Tu m’étonnes, il fait ça à toutes les filles qu’il a de l’expérience…

_Après il m’a appuyer les seins, j’ai senti ses mains, elles sont si fortes, regarde Monica je n’ai jamais ressenti ça avant.

_Ah ça m’a chérie c’est avec toucher les seins que tu as jouie là ?

_Non même pas, c’était pour me préparer dans un genre que moi même je ne connaissais pas comment ça allait se passer. Après il m’a soulevé et m’a plaqué contre le mur…

Merde comme dans mon fantasme, pourquoi mon voisin n’est-il pas comme ce jeune homme ?

_Il a laissé mes seins puis il est descendu du genre il a mis ses mains dans mes fesses et il l’embrassait en même temps…

_Ma chérie, tu as trouvé hein…

_Je te jure. Il a fait sortir son penis, c’est tellement long et épais que j’ai eu peur.

_Sans blague ?

Donc ce jeune homme peut rivaliser avec mon voisin ? Je doute.

_Après tu as fait quoi ? Explique !

_Je l’ai sucé !

_Non ?

_Si…

_Comment tu as fait ? Avec son truc ?

_Je l’enfonçais à plusieurs reprises dans ma gorge, mais je ne te le conseille pas hein, moi je maîtrise la felation donc c’était pas un problème.

_Et moi tu me vois comment ? Tu sais combien de mec j’ai fait crier ?

_Même toi ? En tous cas c’est un peu ça qui m’a mit de bonne humeur là.

_Je comprends mieux, tu as passé un assez bon moment.

_Mais Monica, y a un gars là qui veut de toi.

_Qui encore ? Jean ?

_Comment tu sais ?

_Il m’harcèle, que ça soit par message ou même en route. J’aime pas les mecs qui me fatiguent comme il le fait.

_Moi je te demande de lui donner une chance hein. Qu’est-ce que tu en dis ?

_J’ai pas trop envi de lui donner de faux espoirs.

_Comment ça ?

_Bah je ne pense pas faire des bails avec lui.

_Pourquoi ?

_Bah tu vois, c’est pas trop mon genre quoi !

_Donc tu es ici et tu vas même pas toucher à la marchandise avant de t’en aller ? Amuse-toi Monica ! On ne vit qu’une fois.

_Je sais bien, mais…

_Mais quoi ? Viens il est dehors il veut même te parler.

_Tu blagues ?

_Aller allons s’il-te-plaît, fait ça pour moi.

_Bon pour toi okay.

Pourquoi pas ? Je me pose la question. Le voisin me semble si inaccessible que j’ai envie de le faire pour la première fois avec ce Jean qui n’est pas mal mais moi je veux le voisin bordel. Pourquoi c’est toujours comme ça, tu es attiré par une personne qui ne te calcule même pas alors que de l’autre côté ceux qui te calcule toi tu ne les calcules pas ? Je ne sais que faire, j’ai envi de refuser et de rester là à fantasmer sur mon militaire marié mais il faut que je me fasse de nouvelles connaissances, après tout c’est ma première fois ici donc pourquoi pas vivre à fond comme l’a dit Grâce ?

Avant de sortir j’avais pris soin de faire la table pour mes parents et mon petit frère, faut pas suivre, j’aime ce petit même si il me fait la galère quelques fois. A présent je suis face à Jean, je dois le dire, il n’est pas si mal c’est vrai. Mais vous connaissez qui m’attire. Grâce est là elle aussi.

_Donc si Grâce n’était pas venue t’appeler tu n’aurai pas répondue à mon invitation ?

_C’est pour ça que m’a fait venir ? Dit moi quelques choses pour que la prochaine fois elle ne viennes pas me chercher. C’est aussi simple que ça.

_Eh bah ça alors !

_Quoi Grâce j’ai mal parlé ?

_Tu as parfaitement répondu je trouve, n’est-ce pas Junior ?

_Bien sûr, allez frangin !

J’arrive pas à le croire, cette voix, attends c’est bien sa voix ? Weshhh. Elle est grave mais pas trop, roque mais subtile, ce son, il m’apaise et me transporte à la fois. Je le regarde d’avantage de l’œil, son corps, il ne ressemblait pas à cela de loin, je peux mieux apercevoir chaque abdos, chaque veines là sur son bras gauche, et ses cuisses, si robustes, cette culotte met en évidence son pubis où je peut voir quelques poils sortir dirigeant les yeux vers son entrejambe qui a l’air si conséquent qu’il est gonflé. Non je dois arrêter, c’est le mec de Grâce.

_Pourquoi quand je t’appelle, tu me fais genre ? J’ai envie de discuter avec toi mais tu me repousses, je comprends pas. Même là si je n’avais pas dit à Grâce de faire ça pour moi tu n’allais pas être là.

_Bon je vais te dire la vérité, en fait le soucis est que tu en fais trop. Je sais que tu veux bien faire mais nous les filles ont aime quand c’est bien dosé. Pas quand sa tombe d’un coup, il n’y plus de saveur. Si tu me montres ça maintenant, que vas-tu me montrer plus tard ?

Je suis en train de rentrer dans le jeu, je ne peux que faire ça, Junior est là et ne cesse de me regarder, je ne connais pas la cause de ce regard si insistant que je peux ressentir sur ton mon corps. Je ne savais pas que ses yeux étaient si perçants, ils transpercent mon enveloppe physique, je peux les sentir s’insinuer dans les moindres de mes formes.

_Okay je comprends mais je suis comme ça en fait, quand une fille me plaît je fonce. Mais j’ai envie d’être avec toi Monica.

_Facilement comme ça ?

_Qu’est-ce que tu veux toi ?

_Qu’on apprenne d’abord à se connaître, je ne connais même pas si tu as une meuf dans le quartier donc, j’ai besoin de mener ma petite enquête.

_Non pour ça tu ne vas rien trouver car je suis célibataire, mais je comprends, j’accepte. Cette fois-ci ne me laisse pas en plant.

_Je ferai de mon mieux.

_Non s’il-te-plaît, pas ça…

Soudain, en même temps qu’il parle, je vois mon âme sœur au loin. Torse nue munie juste d’une culotte militaire. Je peux voir ses cuisses où il y a un tatouage sur la droite dont je ne peux voir l’inscription car je suis assez loin pour le lire mais par pour apprécier cette beauté des Dieux. Il me regarde, esquisse un léger sourire, j’en reviens pas.

Comment un être humain peut être pareil, son teint légèrement clair fait ressortir encore plus sa beauté. Ses bras avec lesquels je l’imagine me serrer, son torse poilu dans lequel je me jette dans mes fantasme, ses lèvres que je rêve d’embrasser, sans oublier son entrejambe que je rêve de tenir dans mes mains. Il est si conséquent que la bosse est très grosse. Je me perd dans cette océan de fantasme avant de revenir à la réalité. Cette entrevue n’avait durée que quelques secondes qu’il s’est déroulée comme un film au ralenti devant mes yeux. J’espère que celui qui me regarde n’a pas vu ces quelques secondes de rêveries.

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