Les deux faces d'une même médaille
L'amour c'est comme une médaille à deux faces. D'un côté, c'est de la joie, du bonheur, des plaisirs charnels, de la passion et de l'ardeur tandis que, de l'autre, c'est de la tristesse, de la jalousie, des craintes, de l’obsession et de la folie.
Mon amour était comme de la richesse, une fois qu’on y avait goûté, on ne pouvait plus s’en séparer. Même sous une montagne de pièces, j’en voulais toujours plus. Toujours plus de moments ensemble, de textos, de mots doux, d’attentions et d’affection. Lorsque je n’avais pas toutes ces choses, je ressentais un manque, une profonde tristesse. Dans ces moments, je me demandais : « Pourquoi n’est-il pas avec moi ? »
Les réponses étaient diverses. La distance nous sépare. Nous pouvions nous voir que très peu. Trop peu pour moi qui vivais mon premier amour. Comme baume au coeur, il y avait bien les messages textes et les appels vidéo, mais cela ne restait pas assez. Je n’en avais jamais assez.
Son travail, ses amis, sa famille, il leur donnait tellement de temps et à moi si peu. Je devenais jaloux et le savais. Cela me rongeait de l’intérieur. Je voulais éviter le plus possible d’être cette personne contrôlante et toxique. Je savais que c’était égoïste de lui reprocher de passer plus de temps avec ses amis et sa famille. J’avais beau me retenir, je finissais toujours par exploser et lui reprocher des choses irréprochables.
Après ces explosions de colère, de tristesse et de jalousie, je me sentais horrible et seul. Dans ma solitude, ma voix me souflait tout ce que j’avais fait de mal, tout ce que j’aurais pu faire de mieux pour lui. Je ne lui reprochais plus rien, toute mes plaintes étaient à moi-même. J’avais l’impression d’être le problème et pourtant j’étais le seul à le penser. Seul sans message texte et vocal, je n’avais que cette voix horrible de moi-même pour me tenir compagnie. C’est seulement lorsque j’étais avec lui que je me sentais bien, moi-même et paisible.
C’est pourquoi il m’obsédait de plus en plus. J’avais l’impression de me sentir bien qu’avec lui. Ma vie sans lui était horrible, tandis qu’avec lui elle était formidable. Son univers devenait le mien et je n’avais rien d’autre à penser que lui. Sans lui, je paniquais, angoissais, avais peur et voulais même mourir.
Mon amour était devenu de la folie, je n’arrivais plus à rien faire sans lui. C’est à peine si je voulais sortir de mon lit pour me nourrir. Je passais mes journées à me tourmenter et à penser à lui.
Il le voyait bien que j’étais dorénavant que l’ombre de moi-même et pourtant il est resté avec moi jusqu’au bout. Il m’a tendu la main un nombre incalculable de fois. Aussitôt que je la lâchais, il me la tendait de nouveau jusqu’au moment ou j’ai arrêté de la lâcher. Jusqu’à ce que je regarde le premier côté de la médaille et ne la retourne plus jamais.
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