14. 26.09.22, L'ÉCRITURE, MON DESTIN, MA JOIE, MA VIE, MON JARDIN, MON REMEDE...
Ça a commencé tôt, très tôt.
Je me souviens de mon abécédaire et de ses belles illustrations. Je l'ai regardé un nombre de fois incroyable, mais aucun souvenir du livre de lecture de classe.
Par contre, je lisais tout, absolument tout, les étiquettes sur les produits, les gaufrettes avec leurs petits mots, les panneaux routiers,les biscuits sablés avec leurs inscriptions, les revues, le moindre livre qui me tombait sous la main, je dévorais tout, et je faisais des phrases avec les lettres vermicelles de la soupe d'un bel appétit aussi.
Collection Bibliothèque rose, verte etc. Je lisais dans mon lit jusque tard la nuit, dans les arbres, dans le bus, assise dans l'herbe, pendant les cours de mathématiques pour lesquelles je n'étais absolument pas douée et n'avais aucune appétence. J'avais toujours un ou deux livres en cours de lecture, dans mon sac ou dans ma poche.
J'ai composé mes premiers poèmes très tôt puis trois romans de jeunesse, façon de m'extirper d'une existence pas toujours joyeuse ni simple.
Je passais énormément de temps à la bibliothèque, surtout au lycée, établissement Pierre d'Ailly à Compiègne, cité impériale dans l'Oise. Cette bibliothèque était pour moi comme une gare qui m'a permis d'embarquer pour des voyages à bord de maints livres.
Depuis si loin dans le temps, elle me paraît avoir été semblables aux établissements anciens meublés de bois, dont le parfum particulier était fait d'un mélange de vieux meubles de bois, de papier, de pluie et de vent. Je ressens encore le bien-être que me procurait ce lieu magique, un peu comme toutes les bibliothèques que j'ai fréquenté, notamment à Toulouse où j'avais mon inscription dans trois d'entre-elles.
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