Merci pour les roses, merci pour les épines 

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L’Amour, cette passion qui nous consume ardemment de l’intérieur et qui apporte chaleur et réconfort. L’Amour qui nous pousse, sans la moindre hésitation, à tout mettre au second plan au profit d’une personne spéciale. Spéciale par la place privilégiée qu’elle occupe dans notre cœur. Même si le Soleil venait à s’éteindre, elle m’offrirait chaleur et lumière. Une beauté semblable à une étoile dans le ciel nocturne. Des yeux racontant des histoires que les mots ne peuvent décrire. Un sourire pouvant guérir tous les maux. Elle illumine toute pièce lorsqu’elle y rentre et change l’atmosphère par une plus légère, par une plus douce. Le temps s’arrête uniquement pour me permettre de l’admirer. Elle est à couper le souffle et, à la fois, amène une bouffée d’air frais. Elle m’empêche de me suffire moi-même. Je n’ai jamais manqué de rien jusqu’au jour où je l’ai rencontrée. Chaque fois qu’elle se trouve loin de moi, son odeur me manque. Son sourire me manque. Les discussions avec elles me manquent. En son absence, ma vie manque d’amour. Sans même le savoir, elle représente cet être qui justifie le monde, qui aide à vivre par sa simple existence. Dans cet univers absurde et indifférent, elle m’apporte sens et importance. Je me dois d’être reconnaissant envers cette jardinière qui fait fleurir mon âme. Merci pour les roses.

Or, comme le disait Sigmund Freud, « nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons ». Bien qu’on s’efforce à ce que l’amour soit avide de rupture, cette dernière nous attend prête à bondir au moindre faux geste. Et lorsqu’elle me saute à la figure et me vole mon âme, me voila plongé dans le néant. L’étoile, qui jadis me guidait, a laissé place à un trou noir, plus rien n’a de sens sans sa présence. Les couleurs ne le sont plus, tout me semble gris. La nourriture n’a plus de goût parce qu’elle n’est plus partagée. L’odeur de la pièce n’est pas aussi envoûtante sans la sienne. Endormi dans mon lit, je ne rêve que d’elle. Le confort de ma demeure ne sait plus comment me réconforter. Vite vient ce besoin de sortir car tout, au sein de la maison, me rappelle les moments qu’on a passé ensemble. Les souvenirs que je n’oublierai jamais, qui me feront pleurer et parfois sourire. J’entreprends une marche sur le bord de la mer tout en souhaitant que la brise emporte avec elle ce sentiment amer. Un regard vers le coucher de soleil suffit à me rappeler les yeux dans lesquels je me perdais. Un chant d’oiseau suffit à me rappeler les moments où sa voix me berçait. J’ai mal. Dans l’incapacité de continuer d’avancer, je m’allonge sur le sable en espérant qu’il me rapporte la chaleur qu’elle a prise en quittant. Des larmes sont versées à flots et, par-dessus mes sanglots, je chuchote à la mer qu’il est possible de se noyer même sur la terre ferme. Ne serait-ce pas là la plus belle preuve d’Amour? La souffrance suite à la rupture. Lorsque mon cœur bat toujours pour la même personne, mais qu’à présent c’est extrêmement douloureux, car les roses sont fanées et les épines s’enfoncent dans mon cœur. L’Amour est autant magnifique que tragique. Merci pour les épines.

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