Pourquoi ?

Pourquoi nous ?

Pourquoi on vit ?

Ces questions, mitraillant mes idées et mes pensées à un rythme tel que je ne pouvais les ignorer, continuaient leur assaut sur mes réponses, cadencées à la vitesse de leurs canons qui, sans peine et sans pitié, brisaient avec aisance ces piliers de vérité en mes pensées

Pourquoi ?

L’Humain…

Pourquoi L’Humain ?

Se répétaient-elles pour appuyer mes pas, enfonçant chaque foulée avec un vacarme silencieux de pensées vociférant de plus en plus leurs dilemmes, leurs questions d’un absurde de plus en plus ridiculement véridique

Pourquoi ?

Pourquoi nous ?

La porte s’ouvrait dans un grincement crié, d’un strident si aigu qu’une pensée s’ajouta à cet océan, ce

Comment ?

Pas possible…

C’est impossible…

Même avec ce bruit…

Ces pensées ne sont pas enlevées !

Descendais-je les escaliers dans ces coups de talons si cadencés que ces marches en étaient percussions renommées, rythmant ces questions enchaînées en ma tête de ces pas résonnés dans ces idées irraisonnées

Où ?

Qui répond ?

Cherchais-je mes réponses entre ces pages, tantôt vierges de pensées, tantôt violées d’encre insensée voulant attirer plus l’attention que les questions, quand, entre ces amas de sable d’un profond gris, et cette couverture d’un sombre cuir, je la trouvais…

Découvrais…

Ma question…

Et ces réponses…

Dans un appétit insatiable de celles-ci, je fis tourner, filer, voler les pages plus vite que mes yeux sur ces mots de plus en plus profonds, de plus en plus terrible,

Dans une envie imprenable de celles-ci, je fis lecture, apprentissage, compréhension de ces idées plus vite que mon cœur pouvait encaisser, me plongeant dans de telles abysses de la lecture et de mes questions que j’en oubliais les réponses

Pourquoi…

Fis-je en reposant cette poussière de réponses sur cette étagère d’un bois plus mort que les vives pages entre mes doigts

Pourquoi…

Me demandais-je, en sortant de cette antre de découvertes et de raison déraisonnée

Pourquoi j’ai lu…

Pourquoi découvrir

Ceci…

Prenais-je cette percussion de marches, lassé de mes réponses, pour aller chez moi

Pourquoi ces questions…

Et ces réponses…

Pourquoi ?