3. Le Jeune Homme

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Mademoiselle S. se redresse sur le lit. Elle est encore toute chaude de partout et ne peut empêcher ses tétons de continuer de pointer. Elle sent sa poitrine gonflée et ne la cache pas, non elle a envie de la montrer. Un jeune homme… Cette idée l’émoustille, c’est très amusant. Elle sourit et remercie intérieurement son amant masqué pour cette surprise très attentionnée !

Elle sent sa présence pas loin, mais aime cette idée de le faire languir un peu. Elle s’étire et s’allonge sur le lit sans aucune pudeur. Elle l’entend déglutir. Elle soupire, se tourne et se retourne sur le lit, prolongeant l’attente…

« Déshabille-toi » commande-t-elle soudainement avec une voix flutée pour ne pas l’effrayer.

Froissements d’habits qui glissent sur la peau et tombent au sol.

« Entièrement », précise-t-elle, « et approche ».

Le jeune homme approche sur le côté du lit. Elle se met à genou au bord du même côté. Et met ses mains en avant. Aussitôt elle rencontre un torse glabre et doux. Une douceur différente de la réceptionniste, moins sensuelle, mais où elle perçoit de la force en dessous.

Elle passe ses mains le long des flancs, remonte aux épaules, palpe la poitrine descend sur les cuisses. Le puceau a instinctivement mis ses deux mains en conque au-dessus de son sexe, comme pour le protéger, ou pour le cacher. Il a peur d’être moqué ? Pourtant mademoiselle S. a toujours les yeux bandés. Mais ce colin-maillard n’est pas fait pour lui déplaire. Elle modèle le corps du jeune homme, elle le « regarde » avec ses mains. Comme on dit aux visiteurs d’un musée de « toucher » avec leurs yeux seulement. Et c’est un corps jeune en devenir qu’elle devine ainsi, longiligne mais aux muscles en formation, prêts à devenir forts. Elle est contente de pouvoir l’aider à se développer.

Et pour cela, elle repousse les mains qui cachent son sexe. Elle a envie de toucher aussi. Dès qu’il retire ses mains, sa tige remonte telle un ressort vers le haut, et elle pousse un cri d’admiration : « Oooh, mais tu es déjà très excité. »

Elle imagine le jeune homme rougir. Pour éviter qu’il ne réagisse mal ou ne parte vexé, elle touche sa queue bien roide, elle est fine et longue. On dirait un sucre d’orge, elle est d’ailleurs aussi raide qu’un sucre d’orge. Et quand Mademoiselle S. la met en bouche, elle a l’impression de sucer un bâton de sucre d’orge, comme un souvenir d’enfance. Ce jeune homme a un gout d’enfance que l’on sent derrière l’homme en devenir, c’est très… rafraichissant, comme de boire à une fontaine de jouvence.

Sa queue, aussi dure soit elle, est très souple dans sa bouche. Elle avale ce sucre d’orge presque jusqu’à sa gorge. Elle l’entend gémir, avec une voix entre l’aigu et le grave, comme s’il n’avait pas encore choisi sa voix d’homme. Elle ressort et reprend juste le bout qu’elle suçote en repensant à la dernière fois où, enfant, elle a sucé un sucre gorge aussi sucré…

Avec une de ses mains, elle caresse ses fesses en la glissant entre ses jambes, effleurant au passage ses couilles dont la peau a la chair de poule.

Et, soudain, après seulement deux ou trois suçotis, voici qu’elle goute dans sa bouche quelque chose de plus âpre, liquide et sirupeux. Ce n’est pas du sirop d’érable, mais elle s’applique à tout avaler et à bien lécher consciencieusement tout le pourtour du sexe pour lui faire comprendre qu’elle a aimé cela. En effet quel plaisir, malgré la rapidité (ou précisément grâce à cette rapidité) d’avoir su susciter le plaisir d’un homme !

Le corps du garçon sucre d’orge tremble. Mademoiselle S. lui demande alors de s’allonger. Et lui caresse le torse pour le rassurer.

« Te voici un homme désormais. » Elle l’entend déglutir et sourire. Il est heureux, elle est contente de l’avoir rendu heureux.

« Mais maintenant que tu es un homme, il faut m’honorer comme femme » poursuit Mademoiselle S. en empoignant son sexe. Il a à peine dégonflé, et sent qu’il reprend instantanément de la vigueur. Ils jouissent vite, pense-t-elle, mais l’avantage avec les jeunes, c’est qu’ils sont à nouveau très vite opérationnels.

Il n’a pas encore osé la toucher, mais il s’y sent autorisé depuis qu’il est un homme, et elle sent ses caresses maladroites sur sa peau chaude et vibrionnant. Et sa maladresse l’émeut, lui donne des petits frissons involontaires. Elle se rappelle la première fois où elle a touché son sexe pour se caresser, découvrant dans un bain pour la première fois son corps et la manière de lui donner du plaisir. Et la façon dont le garçon sucre d’orge la caresse, lui remémore cette Madeleine de Proust avec délice.

Elle se pose à califourchon sur lui. Et sans attendre, place son calice sur le bâton de sucre d’orge, se l’enfile doucement jusqu’au bout. Elle se met à onduler, plaquant ses mains à plat sur son torse et sentant ses mains à lui qui malaxe ses seins.

Parfois, il sent une main qui s’aventure sur son cul, mais à peine comme s’il avait peur de s’y bruler. Alors elle lui demande de l’empoigner : « attrape mes fesses, mon chéri… mets-moi ta queue bien au fond, j’ai envie de toi »

Le voici alors qui s’enhardit et halète, ses mains agrippent le joli cul de Mademoiselle S. Et veut lui imprimer un mouvement rapide. Mais elle reprend le contrôle et ralentit, s’arrête presque en rejetant le haut du corps vers l’arrière.

« Attends, mon chéri. Attends-moi…»

L’autre est au supplice. Il fait un grand effort pour se calmer.

Mais Mademoiselle S. reprend soudain le mouvement : « mets la moi profond, oui. »

Elle accélère et gémit, ouiiii, oh oui, encore, encore, elle s’agite de haut en bas de plus en plus rapidement sentant son orgasme monter et sachant que le garçon va jouir en elle. Quand elle explose, elle pousse un immense cri qui couvre le râle de son jeune partenaire. Ce dernier la couvre de baisers enfiévrés, et elle le laisse faire en retombant allongée sur le lit, tremblante mais radieuse, un grand sourire remplissant la totalité de son visage rouge de satisfaction.

L’esprit dans le vague, elle entend à peine le jeune homme sucre d’orge se rhabiller et partir.

« Que va-t-il se passer maintenant ? » se demande-t-elle avec gourmandise.

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