4. Le Loup
Elle entend le jeune homme sortir et un autre pas arriver.
L’amant revient lui murmurer à l’oreille : « il n’y aura pas de nouvelles surprises pour cette fois-ci, mais je vous promets d’autres rendez-vous… »
En attendant, se mains parcourent le corps de Mademoiselle S. qui minaude et se cambre. Elle ronronne et se laisse faire comme une chatte offrant son corps parfait à la caresse de son maitre. Toutes ses perceptions sensorielles sont en éveil, après avoir donné et offert du plaisir. Elle sent encore en elle la texture de la langue de Luna et l’empreinte de ses seins contre sa peau. De même que le sucre d’orge du jeune homme qu’elle avait dépucelé… Elle était fière de l’avoir fait jouir et de lui avoir offert sa première expérience sexuelle.
Jamais elle n’avait vécu un tel sentiment de liberté et d’abandon total. Elle pouvait offrir tout ce que l’homme lui demanderait. S’il lui demandait de ramper elle le ferait. Elle veut maintenant le Loup, son sexe et son corps entier. Son goût…
L’amant au loup ne lui demanda pas cela. Mais lui dit de se retourner. Ce qu’elle fit de bonne grâce. Il prit une de ses mains et l’attacha au montant du lit avec un foulard. Et fit de même avec l’autre main.
Elle était agenouillée, mains appuyées contre le montant du lit, fesses offertes en l’air et elle attendait. Yeux bandés, mains attachées, elle rigola en se représentant la scène, comme si elle avait une vision aérienne de la chambre, du lit et elle dessus. Jamais elle n’aurait pu croire qu’elle oserait faire cela il y a encore un mois… Cela lui avait pris du temps et des échanges de mail avec son amant, puis un unique rendez-vous sur skype juste pour apercevoir la silhouette de l’autre sans se dévoiler, elle avait même dû se créer une adresse spéciale.
Elle ne regrettait pas, mais savait que la mademoiselle S. d’il y a un mois n’aurait jamais acceptée de se retrouver yeux bandés et mains attachées, nue sur un lit, offerte au bon plaisir d’un amant masqué d’un loup.
Elle gloussa encore une fois, mais fut interrompue en plein milieu par un frôlement. Quelque chose l’avait frôlé, un objet, une main ? Comme une douceur.
Et ça recommença. Le long de sa colonne vertébrale, depuis la nuque. L’objet, duveteux, descendit jusqu’à sa croupe, sur la ligne fendant en deux le globe de ses fesses cambrées. Elle ne put réprimer un frisson. Il recommença.
Elle comprit ce que c’était. Une plume ! Il la caressait d’en haut jusqu’en bas, et fit jouer l’extrémité sur le petit trou étoilé de son anus. Oh oui elle aimait beaucoup cela.
Il faisait passer la plume partout sur son corps, aux endroits les plus chatouilleux, comme aux endroits les plus rebondis, et aussi aux endroits les plus moites. A l’entrée de son con, encore mouillé de ses précédentes rencontres, le duvet se mouilla de sa substance et laissa alors une trainée légèrement humide sur sa raie et dans son dos. De sentir sa mouille sur sa peau, Mademoiselle rejeta sa tête vers le haut, et lui dit : « faites ce que vous voulez de moi, prenez-moi, je suis à vous. »
L’amant joua encore un peu de cet instrument duveteux, puis l’accrocha dans sa chevelure : « ma jolie petite indienne, tu as le droit de connaitre la queue de ton homme maintenant. »
Il posa un sexe chaud et consistant sur la raie de son cul. Elle sentit comme une brulure. « Oui je suis ta pouliche, marque-moi au fer rouge de ton sexe » Elle s’étonnait elle-même de dire ces choses, mais ne pouvait pas s’empêcher, c’est comme si elle laissait s’épancher toutes ces années où elle s’était retenue. Elle passait du vouvoiement au tutoiement sans s’en apercevoir, elle lâchait prise…
De fait, l’homme lui battit le cul avec son sexe. Elle aimait cela, il avait une queue bien proportionnée, assez large pour qu’elle puisse fantasmer dessus, mais pas trop car elle n’aimait pas les hommes qui obstruaient l’entrée de sa petite chatte à cause de leur épaisseur. Assez longue pour lui faire ressentir le plaisir de le voir bander, constater de manière explicite le désir que l’on suscite. Une fois, elle avait fait l’amour avec un homme très agréable, et qui savait lui faire l’amour, mais la trop petite taille de son pénis, avait fait chuter sa libido sans qu’elle n’y puisse rien faire, ni la gentillesse de l’homme non plus.
L’amant battait le cul de Mademoiselle S. de gauche à droite et lui demanda si elle aimait ça, si elle avait envie de lui.
- « Oui, oui, j’aime, j’ai trop envie de vous, mettez-là moi, maintenant, je vous veux. »
- « Attendez, petite impatiente. »
Posant sa bouche sur sa raie, il sort sa langue sur son petit trou. Elle ne peut s’empêcher de remonter sa croupe, et elle sent véritablement qu’elle a une croupe d’animal en chaleur, et non plus des fesses d’humain raisonné.
De sa bouche, il humidifie l’entrée de son étoile, et, glissant un doigt entre ses grandes lèvres il en collecte de sa mouille pour venir barbouiller son anus. Petit à petit il peut y rentrer le bout d’un doigt, son index. Et c’est la première fois qu’un membre pénètre dans cette partie de son intimité. Elle est, oooh, joyeusement étonnée, car elle pensait que cela faisait mal. Avec patience et de lents mouvements, son amant fait pénétrer son doigt entier, et elle trouve cela délicieux. Mais elle voudrait plus.
Lui aussi, et il pose son vit devant sa chatte, il s’y engouffre en seul glissement tant cet orifice est lubrifiée de cyprine et de fluide. Quand il ressort, hisse plus haut son vit pour le présenter devant l’entrée de son derrière. Il insinue tout d’abord son gland et elle se sent prise.
« Je suis votre petite chienne, prenez-moi » crie-t-elle
L’homme, continue par aller-retour lents et réguliers mais sans à-coups de pénétrer plus avant dans ce tunnel plus serré, qu’il sent se dilater au fur et à mesure. De ses mains, il parcourt son corps, son dos, sa cambrure, sa poitrine, ses jambes son mont de vénus, son sexe qu’il caresse main entière à plat, puis un doigt dans cette fente comme un sourire vertical, afin d’atteindre son bouton qui ne demande qu’à être frotté.
Mademoiselle S. bouche grande ouverte, sourire extatique sur le visage se cambre tant qu’elle peut et accompagne le mouvement de son amant.
« Je suis à vous, oui ! Je la veux bien profonde, oui, je la veux toute entière, ouiiii ! »
Quand elle sent sa semence jaillir en elle dans cet endroit où rien n’avait jailli depuis cette entrée, elle en ressent la chaleur et sa jouissance vient instantanément. L’homme crie dans son dos, et d’entendre son orgasme à lui et de le sentir aussi au plus profond de ses entrailles, la fait trembler de tous ses membres, elle entre en résonnance dans une espèce de transe jamais vécue.
L’homme va et vient encore sur sa lancée jusqu’à ce que ses tremblements se calment et qu’elle retombe, presque tétanisée, mais sentant son ventre vibrer encore de longues minutes à l’intérieur.
Ils restent l’un sur l’autre un temps long et incertain. Et quand l’homme se retire, elle sent comme un vide en elle malgré son état à moitié léthargique. Il lui détache les mains. A ce moment seulement elle se rend compte qu’elles sont ankylosées et les frottent. Mais l’impression qui domine est cette grande plénitude en son corps, comme si elle avait voyagé sur des mers inconnues et qu’elle sentait encore le roulis des vagues une fois revenue au port…
Elle entend l’homme prendre une douche, le son lui parvient comme s’il était loin. Elle n’a pas le droit d’enlever son bandeau avant qu’il soit parti et est tentée de le soulever légèrement pour l’apercevoir au moment où il sortira de la douche avant de partir.
Mais quand elle rouvre les yeux, il est déjà parti. Elle s’est endormie et ne l’a pas entendu sortir… Le bandeau enlevé, elle cligne des yeux et semble sortir d’un rêve. A-t-elle bien vécu tout cela ? A-t-elle réellement fait toutes ces choses ? Et dit ces mots ?
Autour d’elle, le désordre du lit et les traces sur les draps ont tendance à le prouver. Mais surtout, elle le sait en elle-même. Cette sérénité, cette plénitude de femme épanouie, oui, elle est parvenue à un état de grande jouissance et pour cela, pas besoin de preuves, elle le sent, elle se sent pleine et ravie. ENTIERE ! Si vivante.
Quand elle sort de l’hôtel, la réceptionniste lui souhaite une bonne journée avec un petit sourire en coin. Mademoiselle S. rougit mais soutient son regard. Elle s’approche de Luna et impulsivement l’embrasse sur la bouche avant de sortir d’un pas pressé mais la tête haute.
Désormais, elle assume tout !
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