L’humain en question s’appelle Moussaka. Il vit dans les conduits pour récolter les déchets et les manger, et la pourriture des murs, puis l’eau condensée dans les tubes à chaleur. Les autres humains n’aiment pas bcp Moussaka parce qu’il est trop valeureux et très bête (il tient pas à sa vie) et qu’il crée toujours des catastrophes. Le début de la nouvelle rend compte de sa vie où il part râcler les conduits pour en mettre dans sa besace et le ramener au clan, quand il énerve un buzzer (insecte) qui fout le ouiaille. Le lendemain, les autres humains décident d’aller chercher une pierre de phage, un caillou magique qui pourrait manger totalement les ordures qui bouchent un conduit et les empêche de passer pour aller chercher l’escargal de meroul (un bestiau légendaire capable d’exaucer un souhait à quiconque toucherait sa carapace). Les humains tiennent un conseil pour envoyer un éclaireur dans la grande maison de la fée dans laquelle ils peuplent les conduits. Ils choisissent Moussaka et le convainquent d’aller s’occuper de ça, sous prétexte qu’il est le plus vaillant et le plus génial de tous les hommes. Moussaka, gros débile qu’il est, les écoute et part en exploration. Sur son chemin, il va croiser différentes créatures : un scarabouse qui tente de l’écraser et il lui échappe en se plongeant dans des eaux usées, un serpinge qui a besoin d’être décoincé d’un conduit et une magnifique huilipe, une fleur mouvante qui utilise le son pour faire des lumières et qui a perdu sa colonie. Une fois ces trois épreuves passées, Moussaka arrive dans la maison de la fée : il n’y a personne. Il utilise les meubles et les marques dans le bois et la pierre pour escalader, une ascension qui dure longtemps. En haut, il y trouve la pierre de phage. Il part pour la prendre mais un miaulement attire son attention : le chat de la fée est ici. C’est un énorme matou vert sombre qui bondit sur les couches d’air que ses coussinets créent. Le matou tente d’abord de happer Moussaka mais ce dernier fait un saut sur le côté en prenant la pierre. S’ensuit une course poursuite dans toute la maison, renversant divers objets dont les débris, gigantesques du point de vue de l’humain, sont vues comme des météores ou des éboulements. Moussaka se cache ; il veut essayer de s’échapper par l’endroit où il est arrivé mais une distance à découvert le sépare de son salut. Le chat le renifle et donne des coups de patte pour le faire sortir de dessous le meuble, quand enfin la porte de la maison s’ouvre. (changement de perspective) Une petite fée entre dans la pièce en se disputant avec son grand frère et Moussaka les voit tous deux constater les dégâts et engueuler le chat. Le frère prend l’animal sous son bras pour l’amener dans sa chambre en disant à sa sœur de commencer à ranger. (changement de perspective) La fée prend un balai et c’est à ce moment-là que Moussaka choisit de sortir. La fée le remarque et est étonnée, puis ravie et lui dit bonjour (on précise qu’ils ne parlent pas de la même langue). Moussaka ne comprend pas les mots mais le geste plus le sourire lui permettent de comprendre le message. Il répond par les mêmes signes avant de se faire écraser par le frère qui vient de rerentrer dans la pièce. (changement de perspective) Le frère sursaute quand sa sœur s’écrit « attention » et regarde sous son pied : une tâche rouge un peu grumeleuse. Il se rend compte qu’il a écrasé un humain et se dit que la tâche aura du mal à partir.