Chapitre 2: Némésis

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Chapitre 2: Némésis.

Une vague de peur monta en Gabrielle quand les bruits de pas s'élevèrent dans le couloir qui menait à sa prison. Un pas rapide et ferme, qui s'arrêta devant sa cellule. Elle recula encore plus, se plaquant contre le mur.

« Gabrielle? Qu'est-ce que tu fais là?»

La voix furieuse d'Armand lui parvint de façon très claire et elle ne sut pas ce qu'elle devait ressentir. Dans le couloir, une torche s'alluma. La lueur brûla les yeux de Gabrielle plongés dans les ténèbres depuis des heures. Puis la porte s'ouvrit dans un grincement incroyable. Elle cilla plusieurs fois, un bras devant les yeux, penchée et la tête baissée. Devant elle, Armand arborait toujours la même tenue magnifique faite de noir et d'or, son visage était incroyablement dur et la lumière des flammes faisait danser sur ses traits des ombres inquiétante, le rendant encore plus pâle.

« Qui t'as amené là? demanda t-il dans un grondement.

  • Je … une femme, une femme blonde aux yeux bleus.

Armand fronça les sourcils et s'approcha de Gabrielle, la faisant gémir de peur. Il posa la main sur son bras, projetant dans un esprit une image tout à fait claire d'une personne.

  • C'est elle?
  • Oui, oui c'est elle... bredouilla-t-elle, à la fois terrifiée par sa présence, ce qu'il venait de faire et ce qui allait se passer.

Il recula d'un pas, jurant, et furieux il se mit à hurler.

  • ASTRID !

Gabrielle ferma les yeux sous le cri qui vibra dans tout son corps et chercha toujours plus à s'enfoncer dans le mur. Il ne fallut que deux secondes pour que la femme apparaisse, se postant à l'entrée de la cellule de Gabrielle, d'un air nonchalant.
- Oh bonjour Armand, je ne savais pas que tu étais revenu. fit-elle, d'une voix suave.
Elle avait le regard d'un prédateur, le bleu délicat de ses yeux le détaillait.

  • Qu'est-ce qu'elle fait là? demanda Armand.
  • Tu perds tes bonnes manières Armand, c'est comme ça que tu m'accueilles? ronronna-t-elle en s'approchant de lui, lui touchant le bras.

Mais Armand s'était raidit et dégagea son bras. Leur échange de regard était comme un défi, comme s'ils se jaugeaient.
- Qu'est-ce qu'elle fait là? demanda-t-il de nouveau, détachant chaque mot.

  • Elle hurlait et faisait un raffut de tous les diables dans sa chambre, j'ai été la mettre là pour qu'elle cesse de nous importuner. Qu'est-ce qu'une humaine fait sous ton toit, c'est le repas de demain?

Le grondement qui s'éleva de la poitrine d'Armand et la dureté de son regard figea ladite Astrid sur place.

  • Que les choses soient bien claires, Astrid. Il cracha son prénom comme si elle le dégoutait. Ne t'approche pas de Gabrielle. Ni toi, ni personne sous ce toit.

Astrid leva le menton, son air avait quelque chose de royal, de fier. La lumière des flammes sur son visage la rendait incroyablement belle.

  • Une humaine… tu te ramollis, Armand.
  • Hors de ma vue. Maintenant. Susurra t-il, acide.

La menace sembla contrarier Astrid, car elle perdit son petit sourire.

  • Oui, Maître.» répondit-elle sur le même ton, avant de disparaître.

Armand se retourna vers Gabrielle, puis soupira, laissant ses épaules retomber. Mais la jeune femme n'en fut pas pour autant soulagée, elle sentait sa lèvre inférieure trembler bien trop fort. Le visage d'Armand se radoucit soudainement, comme s'il réalisait ce qu'il avait fait ou dit.

« Je suis désolé que tu aies eu à assister à ça. Tu n'as rien à craindre de moi, ni de personne ici. Personne ne te menacera plus.

Mais Gabrielle ne savait pas quoi lui répondre, aucun mot n'arrivait jusqu'à ses lèvres et tout ce qu'elle désirait c'était de disparaître dans ce fichu mur. Armand serra les dents et avala sa salive difficilement.

  • Viens on va remonter, tu as besoin de repos, et ce n'est pas ici que tu pourras t'allonger.»

Armand sembla hésiter et avança simplement hors de la cellule pour laisser la place à Gabrielle de sortir d'elle-même, sans la toucher, sans l'approcher. La jeune femme s'exécuta, perdue.

N'osant absolument rien dire ou demander, Gabrielle suivit simplement Armand dans le couloir, puis remonta l'escalier. Arrivés tout en haut, les lumières électriques éclairaient la cuisine, en un coup d'œil Gabrielle remarqua qu'il faisait de nouveau nuit. Était-elle restée si longtemps en bas?

Armand la conduisit à l'étage puis devant sa chambre, la porte brisée gisait toujours au sol, dans des éclats de bois.

« J'avais oublié ce détail… Je vais t'installer ailleurs. Cela ne te dérange pas de laisser ta chambre pour le moment? souffla t-il.

  • Ai-je vraiment le choix? demanda Gabrielle, soulevant ses sourcils.
  • A moins que tu aies envie de dormir sans porte…
  • Ce n'est pas ce que je voulais dire… avoua t-elle à demi-mot.
  • Tu n'es pas ma prisonnière, Gabrielle. Je sais que cela y ressemble, mais ce n'est pas le cas.
  • Alors pourquoi me suis-je retrouvée à la cave? osa-t-elle demander, d'une voix tremblante.
  • C'était un malentendu. Tu dors depuis deux jours et j'ai dû m'absenter. Je ne savais pas qu'Astrid était arrivée et elle n'aime pas beaucoup… les humains.

Ces mots sonnaient si mal dans la bouche d'Armand et elle ne savait pas comment réagir.

  • Une autre chambre sera très bien, lâcha-t-elle soudainement, se refusant à craquer.
  • Je vais t'installer près de la mienne. Et je vais refaire passer des consignes pour qu'on te laisse tranquille.»

 Comme Gabrielle ne répondait pas, Armand se remit à marcher vers le fond du couloir. Elle se souvenait avoir été ici, il y avait une porte dissimulée qui montait (elle avait supposé) vers l'étage des domestiques. La porte s'ouvrit sur un escalier étroit montant à pic et Armand s'y engouffra en premier, suivi de Gabrielle se tenant aux rebords bien trop proches d'elle pour qu'elle se sente à l'aise. Son esprit la forçait à se concentrer sur chaque instant présent, et surtout, surtout pas sur ce qui allait se passer ne serait-ce que dans quelques secondes (et encore moins jours…).

Là-haut, tout était sombre et ressemblait étrangement aux corridors de la maison au bord de la mer, tortueux et chaleureux. Cela aurait dû être effectivement l'étage des domestiques fut un temps, mais il n'y avait que de grandes chambres avec des salles de bain et un boudoir, et parfois quelques placards. Armand la guida jusqu'à une chambre tout au fond du couloir et alla ouvrir les fenêtres pour aérer un peu. Gabrielle s'était plantée au milieu de la pièce, sans rien dire.

« Il faut qu'on parle, Gabrielle.

  • Non, le coupa-t-elle, immédiatement. Il n'y a rien à dire.
  • Au contraire. Je crois qu'on a beaucoup de choses à se dire. Sa voix restait très calme et douce.
  • Je ne veux plus entendre un seul mot venant de ta bouche. Cracha Gabrielle, sentant la colère prendre le dessus sur les autres émotions qui l'habitait.

Mais Armand resta stoïque, se drapant de ténèbres.

  • Ne penses-tu pas que si j'avais voulu te tuer Gabrielle, tu serais déjà morte?
  • Je n'ai aucune idée de ce qu'il y a dans ta tête, vu l’ampleur de tous tes mensonges. De tout ce que tu m'as caché. Je ne sais pas qui tu es, Armand, ni ce que tu veux.
  • La seule chose que tu as besoin de savoir pour le moment, Gabrielle, c'est que je suis ton ami. Et que seul un ami serait venu te chercher sur le cadavre encore chaud de son soi-disant collègue, t'aurait mis à l'abri, aurait laissé la maison brûler pour effacer toute trace de ce que tu as fait, et aurait mis en sécurité Marguerite.

Armand semblait se contenir, peser chaque mot qui sortait de sa bouche. Gabrielle tiqua, laisser la maison brûler? Mais le sort de Marguerite lui importait bien plus.

  • Où est-elle?
  • C'est compliqué, mais elle est en sécurité, je peux te le jurer.
  • Je veux la voir.
  • Je suis sincèrement désolé, mais je ne peux pas pour le moment. Je veux seulement que tu te reposes. Je vais te faire monter un repas. Tu peux aussi aller te laver. Louise viendra t'aider.

Gabrielle ne répondit rien alors qu'elle serrait le montant du lit entre ses mains, tentant de juguler sa peur et sa colère.

  • Je reviendrai te voir plus tard, j'ai des choses urgentes à régler.»

 Armand attendit une seconde, puis se retourna avant de sortir sans verrouiller la porte. Une seconde plus tard, elle n'entendait plus un seul pas dans le couloir.

Gabrielle s'effondra en larmes, à genoux à même le sol. Les pensées se bousculaient dans sa tête et elle ne savait même plus exactement pourquoi elle craquait de cette manière tant les raisons se multipliaient. Elle resta à cet endroit un long moment, pensant successivement à Marguerite, à sa maison, ses parents, à Pierre, à Armand, à Astrid, à ce qu'elle avait fait, à ce qu'elle allait devenir…c’était trop, bien trop pour elle. Puis un nouveau coup de canon s'éleva, la faisant sursauter.

Se levant rapidement, elle alla voir à la fenêtre toujours ouverte. Dehors tout semblait calme, le temps que ses yeux se fassent à l'obscurité, elle finit par discerner çà et là des panaches de fumée montant vers le ciel. Les affrontements en ville devaient se poursuivre. Le monde avait continué de tourner sans elle, et il avait dû se passer bien des choses; l’idée de les découvrir et des scénarios que son esprit produisaient ne pouvaient bien se terminer.

A cet étage de la maison, elle était suffisamment haute pour voir au-dessus des toits, et la Seine en contrebas. La chambre était située sous les toits, il ne devait plus rien y avoir au-dessus de sa tête. Gabrielle se retourna pour enfin embrasser du regard la pièce dans laquelle elle était. Tout était plus simple qu'à l'étage du dessous, mais pas moins chaleureux ou propre. Le lit avait été fait et les draps blanc et amidonné sentaient le savon frais. Les murs étaient couverts d'un papier peint rose thé, avec des motifs de fleurs, assortis aux rideaux et au-dessus de lit. Gabrielle ouvrit la porte de la salle de bain attenante, il n'y avait pas l'eau courante mais tout était bien équipé: des serviettes brodées attendaient d'être utilisée, un nécessaire de toilette posé sur le meuble sous la petite fenêtre et des produits neufs, savon, eau de toilette, de quoi se raser pour les hommes. Gabrielle regarda à deux fois les objets et attrapa le coupe-choux, elle l'ouvrit et passa son doigt de biais sur la lame pour tester son tranchant, à sa façon de gratter sous sa peau, l'objet était aussi affuté qu'elle pouvait l'espérer. Pour l'instant, elle le reposa à sa place mais, après son bain, elle le cacherai dans son corset.

Comme annoncé par Armand, Louise fit son apparition avec une autre femme de chambre, inconnue. A elles deux, elles s'occupèrent longuement de Gabrielle, remplissant son bain et l'aidant pour sa toilette et sa coiffure, lui apportant un repas chaud et prenant soin de sa main brûlée. L'odeur de sa peau calcinée était terrible et les dégâts étaient bien plus importants que ce à quoi elle s'attendait. Toute la paume était couverte de cloques et de lambeaux de peau, puis cela remontait sur la face interne de son poignet, mais aussi de ses doigts, l'auriculaire et le pouce étaient les plus atteints. La douleur de ce soin, consistant à désinfecter les plaies et retirer les morceaux de peau morte fut difficile à gérer, mais à côté des images qui s'imposaient dans son esprit, ce n'était rien. A travers les chaires abîmées, elle revoyait le visage de Pierre, à demi fondu, l'os de sa pommette et de son arcade sourcilière à vif. Après un haut-le-cœur, elle détourna le regard pour fixer la deuxième bonne qui était en train de faire les poussières de la chambre. Louise avait tout de suite compris que Gabrielle ne voulait pas qu'on lui adresse la parole et pour cela, elle lui en était profondément reconnaissante. Elle ne voulait pas qu'on lui pose de question sur ce qui s'était passé et elle n'avait pas non plus envie d'entretenir un bavardage futile.

Louise et sa collègue repartirent comme elles étaient venues, dans le silence.

Soudainement épuisée, Gabrielle se glissa sous les draps de son lit après avoir récupéré le rasoir et l'avoir dissimulé sous son oreiller. Le sommeil lui tomba dessus si rapidement qu'elle n'eut même pas le temps de penser à ce qui s'était passé.

*

 Dans un hurlement d'outre-tombe, Gabrielle se réveilla en tremblant, le visage plaqué contre son oreiller trempé. Le craquement des os de Pierre résonnait encore dans son esprit, comme si elle était toujours en train de serrer cette ceinture. Les images encore très claires de son cauchemar la laissaien,t paralysée, incapable d'ouvrir les yeux et remplie d'une frayeur indicible.

Un souffle caressa sa joue, et une main se posa sur son épaule, la secouant avec prudence.

« Gabrielle... Gabrielle, réveille-toi.» fit la voix basse d'Armand.

Sortant instantanément de sa torpeur, Gabrielle resserra sa prise sur le rasoir auquel elle s'était inconsciemment accrochée pendant son sommeil et l'ouvrit en allant le plaquer contre la gorge d'Armand. Ouvrant les yeux, elle tomba dans les iris vertes de son vis à vis, assis sur son lit et penché au-dessus d'elle. Une bougie était allumée sur sa table de chevet, plongeant la chambre dans une douce pénombre.

Il chuinta en retirant sa main et levant le menton pour s'éloigner de la lame. Gabrielle se redressa alors pour ne pas perdre sa prise. Son souffle était toujours saccadé et elle sentait les gouttes de sueur glisser le long de son dos.

« Tu faisais un cauchemar, commença t-il.

La lumière blafarde de la bougie ondulait sur leurs visages qui se toisaient.

  • Et toi tu es entré dans ma chambre à mon insu, répliqua-t-elle.
  • Quelle était la procédure? Aurais-je dû frapper à ta porte jusqu'à ce que tu me répondes d'aller au diable? Ou bien ignorer tes cris?

Le regard d'Armand était un mélange de défi et de sarcasme.

  • Éviter de me faire peur de la sorte aurait été un bon début.
  • Ma simple présence t'effraie.
  • N'ai-je pas le droit de l'être? elle poussa la lame un peu plus contre son cou, entaillant légèrement sa peau.
  • Bien sûr que si, Gabrielle. Pose cela s'il te plait, tu sais très bien que c'est inutile.
  • Il n'empêche que cela te fait reculer.
  • Uniquement car je sais que tu es inoffensive, sourit Armand.

Vexée, Gabrielle appuya encore plus avant que Armand ne lui retire le rasoir des mains dans un geste qu'elle peina à percevoir. Désarmée, elle fixa l'entaille peu profonde dans le cou d'Armand. En quelques secondes, elle s'était refermée et ne restait qu'une goutte de sang qui roulait jusqu'à sa tunique noire. Comme un aveu de ce qu'il était, Gabrielle eut de nouveau la nausée. Même s'ils n'avaient toujours pas eu cette conversation.

  • Plus de couteau pour toi, dit-il en se relevant d'un mouvement fluide. Tu n'as pas besoin de te défendre ici.
  • Tu peux tout de même aisément comprendre que j'ai besoin de me sentir en sécurité.
  • Oui, mais j'aimerais surtout éviter que tu n'utilises cela sur toi-même, souffla-t-il, les yeux baissés vers elle.

Gabrielle sentait son cœur tambouriner dans ses tempes, elle s'était agrippée aux draps sans même s'en rendre compte. Cette idée avait effleuré son esprit en effet.

  • Ne t'en fais pas, s'il me prenait l'envie d'en finir, je suppose que je pourrais toujours me jeter dans la chambre d'Astrid en l'insultant de tous les noms pour qu'elle me vide de mon sang.

Armand s'était raidit, une fureur sourde semblait danser dans ses prunelles absinthes et il répondit sans prendre le temps de réfléchir.

  • Alors c'est moi qui la tuerais, lâcha-t-il dans un grondement.

Gabrielle ne répondit rien, trop sonnée pour trouver la moindre réponse. Armand mit le rasoir dans sa poche et se dirigea vers la porte. Juste avant de sortir, il se retourna et dit:

  • Si cela peut t'apporter le moindre soulagement, tu n'imagines pas ce que Pierre avait en tête te concernant, à chaque instant où il était en ta compagnie. Et principalement ce soir-là. Tu as bien fait de le tuer. Et même dans tes cauchemars, tu devrais être fière de toi.»

 Sans rien ajouter, il referma la porte derrière lui. A bout de souffle, Gabrielle se leva précipitamment pour aller vomir dans les toilettes. Attendant que les spasmes de son estomac se calment, Gabrielle s'enfonçait les ongles dans la paume de sa main valide. Elle ne savait plus ce qu'elle était censée ressentir, de la peur? Du remord? de la colère? De la déception? Les mots d'Armand lui revenaient en tête, il aurait tué Astrid? Gabrielle n'avait absolument aucune idée de ce qu'elle aurait pu faire si elle avait voulu en finir, mais face au regard de défi d'Armand c'est ce qui lui était venu en tête sur le moment. Sa spontanéité l'avait perturbée, lui n'avait pas hésité une seconde à dire cela. Était-elle finalement si importante que cela? Gabrielle se voyait surtout comme un poids, même si Armand lui avait dit qu'elle n'était pas sa prisonnière, elle ne voyait pas du tout comment se considérer. Cela voulait dire qu'elle était son invitée? Et voilà qu'il se retrouvait à veiller sur elle, la nourrir et surveiller son sommeil comme on prendrait soin d'un nouveau-né. Elle ne se sentait pas insultée par ce qu'il faisait pour elle, bien au contraire, c'était plein de prévenance; même si, au final, elle ne savait pas pourquoi il faisait tout cela pour elle. C'était juste la façon dont, elle, se sentait et se voyait. L'idée d'être de nouveau dépendante du bon vouloir d'un homme ne lui plaisait pas du tout. Pendant une toute petite seconde, elle se sentit soulagée de savoir que Pierre ne ferait plus jamais partie de sa vie et de son avenir et que plus jamais il ne pourrait lui faire de mal.

Pantelante, Gabrielle retourna jusqu'à son lit après avoir vidé un verre d'eau et tenta de se rendormir. Sans succès. A son réveil-matin, elle constata qu'il n'était qu'à peine 6 heure.

Qu'était-elle censée faire maintenant?

A suivre...

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