Après trois ou quatre semaines d’attaques les armées du monde étaient en déroute alors que les intrusions devenaient de plus en plus longues. Des massacres, des destructions, des enlèvements tous les jours.

Puis, sans crier gare, des centaines d’enfants réapparurent à travers le globe et les attaques cessèrent…un temps.

Bien sûr tout le monde était méfiant mais la joie de retrouver un proche était si grande… Mathis faisait partie des rescapés. Il fut transporté à l’hôpital où on l’examina et surtout on l’interrogea. Il n’avait aucuns souvenirs du temps passé là bas et était très choqué car notre ville, notamment notre quartier, était partiellement rasée. Enfin, c’est ce que l’on me rapporta car je ne le revis jamais.

Vilak, que je ne quittais plus, n’aimait pas cela. Elle savait que des siècles de sang en intraveineuse avaient rendu les ridés particulièrement sadiques et que ce soudain retour était suspect.

Elle avait raison.

Seulement quelques jours après le retour mystérieux des enfants, les adultes commencèrent à se sentir mal puis à mourir. Tous les traitements échouèrent de ce que je pu entendre à la radio car ensuite, il n’y eu plus de communications, que du bouche à oreille, des bruits rapportés des rares survivants croisés. Ceux qui étaient revenus étaient apparemment porteurs d’un virus mortel pour les adultes.

Les attaques ont reprit, les enlèvements aussi, sans trop de résistance. Les ridées viennent se servirent quand ils en ont besoin maintenant. Nous sommes devenus leur garde-manger en quelque sorte.

Cependant, Vilak et moi avons entendu parler d’un bateau, un bateau laboratoire où ils feraient des tests pour trouver un remède à cette étrange maladie, entre autre chose. Des scientifiques qui auraient survécu. Ca parait trop beau pour être vrai. Peut être est-ce juste une légende urbaine qu’on se raconte maintenant pour tenir ? En tout cas nous devons essayer de le trouver, peut être que le sang de Vilak pourrait nous aider ? Peut être aussi qu’ils pourraient améliorer le bélier que nous avons et nous permettre de voyager dans l’autre sens, d’aller dans leur dimension pour détruire leur source d’énergie ?

Beaucoup de conditions mais ce qui est sûr c’est que si nous arrivons sur ce bateau, je me ferai un plaisir de mettre cette lettre dans une bouteille et de la jeter à la mer pour que quelqu’un la trouve, pour que quelqu’un connaisse et répète partout mon dernier conseil : il ne faut pas désespérer, il y a des gens quelque part prêt à se battre.

Au fait, mon prénom c’est Mael.