Nous discutons longuement, et refaisons le monde une bonne partie de la soirée. Quand minuit s'annonce, nous sommes... comment dire... bien grisés ; les bouteilles vides gisant au sol peuvent en témoigner. Quand je quitte l'appartement, je suis chancelant. Et ce qui doit arriver arrive ; comme la dernière fois je rate une marche, et je m'envole. Mais en atterrissant cette fois-ci, je ne fais pas de bruit et je ne jure pas. Mieux même, je m'endors par terre !

Il fait encore nuit quand je me réveille et je regagne mon appartement. Par miracle personne n'est rentré dans l'intervalle, ce qui me sauve une énième fois d'une réputation de voyeur. J'essaye vainement de me rendormir, et c'est au lever du jour que mes yeux se ferment... Heureusement c'est samedi, ce qui me permet de me laisser aller.

Juste avant de m'endormir, je repense à ces moments intenses, ces extases que Madeline m'a involontairement fait partager, et me dit que les meilleures choses auront une fin... Comme le jour succède à la nuit, et la chrysalide devient papillon, l'étudiante s'envolera bientôt vers d'autres horizons... Une page de sa vie se tournera, et pour moi un chapitre se clôturera.

Mon sommeil se trouble de rêves étranges, où les masturbations de Madeline résonnent en cris intenses dans ma tête, Nathan lui explorant sa féminité en profonds allers-retours de queue. L'étudiante se doigte fébrilement le clitoris tandis que le robuste pénis la pilonne davantage. Leurs visages crispés contractent avec de doux geignements, expressions de confort immense.

Mais des gémissements plus puissants jaillissent alors de la gorge de Madeline, tandis que le souffle rauque de son partenaire s'amplifie. Maintenant ce sont des cris qui explosent, relayés par ceux de l'amant. Et soudain, la jeune femme reçoit son cadeau : un orgasme hyper-puissant, accompagné de l'abondante semence lui tapissant le fourreau. Des jets fournis, presque infinis, dont la brûlante chaleur emplit son ventre.

Les amants s'écroulent sur leur couche pour s'embrasser tendrement, heureux de s'être accordés le plaisir, avant de s'endormir aussitôt. Mais voilà que d'autres les rejoignent, et leur chambre se transforme alors en sexodrome. Des couples hérérosexuels comme lesbiens se mélangent en un amas de corps lubriques, se lutinant à n'en plus finir...

Des queues s'engouffrent dans les vagins béants, arrachant à leurs propriétaires de déchirantes extases, auxquelles se mêlent les cris de belles saphiques se rabotant les unes sur les autres... Bientôt, leurs vulves écarlates expulsent la cyprine en salves fournies, éclaboussant l'ensemble du groupe. Et les hommes, donnant leur sperme dans les accueillants fourreaux, concluent les dernières vocalises de leurs partenaires d'ultimes râles déchirants.

Et les derniers corps s'étalant de fatigue, le silence retombe. Gisant au sol, femmes et hommes ayant partagé le plaisir jusqu'au bout entourent Madeline et Nathan, le couple-mère vénéré par l'assemblée luxurieuse dans un culte païen sans cesse renouvelé. Je les rêve encore ces femmes alanguies, dont les seins pointent d'orgueil même au repos... Quel délice !

Dans mon demi- sommeil, je perçois alors ma bite se réveiller. J'ai une sensation de bien-être intense, comme si je me libérais de quelque chose. Mais j'émerge peu à peu, et lorsque ma main se pose sur mon pyjama, je sens quelque chose de gluant. Je comprends très vite... Mes testicules se sont vidées pendant que je dormais...

Je regarde mon réveil, il est six heures du matin... Je me lève, pas le choix... Il me faut tout changer : les draps de lit, le pyjama... Me laver, et mettre le linge au sale... Une chose pareille ne m'était plus arrivé depuis l'adolescence. Alors que je m'affaire, des pensées me traversent l'esprit... Madeline me fait penser à une copine de lycée qui suivait les garçons un peu trop facilement... Je la surprenais quelquefois dans les couloirs sombres de l'établissement... en pleine étreinte.

La bouche collée contre son partenaire du jour, je voyais ses yeux aux pupilles dilatées, au regard bleu métallique me suppliant de partir. Mais je continuais à regarder, et elle se frottait contre son petit ami, lui renforçant la trique comme pas possible. Alors, elle se mettait à frissonner tandis que son homme vibrait. J'avais déjà sorti mon instrument et je me branlais au rythme de leurs échauffements.

Enfin l'immense spasme final désarticulait la jeune femme, tandis que le lycéen grognait de bonheur. Le couple s'effondrait alors dans les bras l'un de l'autre, se laissant glisser contre le mur pour disparaître dans l'obscurité protectrice. Quant à moi, j'éjaculais sur la cloison, évacuant la trop forte tension accumulée depuis des mois... La perspective de l'examen du baccalauréat m'avait détraqué, et ce fût de justesse que je l'obtins du premier coup. Peut-être mes occupations sexuelles débordantes y ont-elles contribué...