Elle ouvrit son journal intime et écrivit ses sentiments pour Lui, en espérant trouver le courage de lui réciter un jour tout ce qu'elle avait sur le cœur :

« Tu ne veux peut-être pas de moi, je sais. Ou peut-être que si, donc je ne sais pas. C'est un moment de doute, d'espoir à la fois.

Les histoires dans ma tête ne servent qu'à m'emberlificoter dans ces chaînes qui m'enserrent, dans cet imbroglio d'amour et de chagrin, ces espoirs décousus.

Si j'écris sur toi, c'est pour me délivrer de l'emprise qui agit sur moi, celle de ton aura. Duo improbable, la légèreté d'un sentiment et le contraste de la virulence des vents du coeur. Ces paradoxes qui perforent l'âme, opposant la poésie et l'anarchie.

Ce chemin tortueux prend fin, je vois l'esquisse d'un tableau coloré au loin, un champ de fleurs, malgré l'ombre des arbres.

C'est libérateur de te confier tout ça, j'ai pu aplatir le monstre furieux qui rugissait en moi, qui alourdissait mes pas.

Les regards ne s'expriment pas, muets par essence, mais ils me happent. Les tiens sont les plus doux, ils caressent ma rétine quand tes prunelles l'embrassent. Et c'est pour ça que je ne veux pas que ça s'arrête.

Dis-moi simplement que ce n'est pas un autre rêve. »

En refermant le cahier, elle se donna du courage et se promit de lui révéler ses sentiments dès le lendemain. Oui, enivrée par son ardeur, une confiance nouvelle germée de ses mots l'élevait. Elle se sentait si libre ! Un sourire se peignit sur son visage béat.

Elle allait se confronter, pour de vrai, à celui qui faisait chavirer non seulement son cœur, mais son être tout entier !

« Update : Ah bah au final, si si, c'était bien un rêve. Mais !! Je ne repars pas les mains vides, il m'a filé un beau râteau. »