Les Paradis Boisés
Quand les amours auront tant vécu
Qu'il n'y aura plus d'heure à leurs montres
De montres à leurs poignets tordus
Épuisés de peu de rencontres
Quand saturera de plages vides
L'hypermnésie dans mes courants
Quand la vieillesse en bain d'acide
M'aura dissous dans ses tourments
Je n'aurai de blessures que de t'avoir blessé
Je n'aurai de ramures que de toujours t'aimer
Par delà tous les ciels des Paradis boisés
Je n'aurai de blessures que de t'avoir blessé
Quand sous la conviction violente
De n'être plus jamais l'enfant
Roulant son rocher dans la pente
Courant vers le rocher fuyant
Je saurai n'être qu'un Sisyphe
Jouant de lui-même et que faire d'autre
Quand j'aurai tué les hippogriffes
Peut-être à trop compter mes fautes
Je n'aurai de blessures que de t'avoir blessé
Je n'aurai de ramures que de toujours t'aimer
Par delà tous les ciels des Paradis boisés
Je n'aurai de blessures que de t'avoir blessé
Quand me fuiront les métaphores
Dans la clairière de l'attente
D'où je nous rêve déjà morts
Au fond des Paradis qui chantent
Les Paradis où nous jouions
Chênes valsant parmi les chênes
Quand mes poignets s'écorceront
Quand mon refrain dira ma peine
Je n'aurai de blessures que de t'avoir blessé
Je n'aurai de ramures que de toujours t'aimer
Par delà tous les ciels des Paradis boisés
Je n'aurai de blessures que de t'avoir blessé
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