le petit appartement
C'était une petite pièce. Tous les murs et également le plafond étaient blancs. Contrastant avec le plancher en bois grinçant du salon, et du carlage bleu de la cuisine. Les deux pièces n'étaient séparées que d'un bar, d'une longueur de deux tiers de la largeur de la pièce. Sur ce bar un poste informatique, placé à coté d'une pile d'emballages vidés posés là attandant d'être jeté. Le salon était ordinaire, un canapé lit gris faisait face à un meuble, constitué de cases sur lequel une télé et des consoles étaient reliées, devoilant dans ses compartiments une ludothèque modérée. Entre les deux se situait une table basse de bois, posée sur un tapis de multiples losanges aux couleurs monochromatiques, où trainent quelques télécommandes et quelques manettes. L'espace vide accueillait une simple lampe sphérique, incapable d'éclairer la pièce.
La cuisine, quand à elle, rayonnait d'un bleu marin de par son sol et ses placards. Contre le bar était disposé un plan de travail, chargé par des appareils de cuisson, suivi d'une gazinière et d'un four, pour finir sur un évier, toujours chargé de vaisselle trempée et mousseuse. Au dessus de la gazinière se trouvait une vieille hotte bruyante, au dessus du plan de travail, un placard rempli de bocaux et d'ingredients et de l'autre coté de la hotte, un autre rempli d'outils, d'épices et de couverts. Derrière, un dernier rangement était visible, il contenait des casseroles et des marmites, des gamelles et des boites vides, au dessus un micro-onde inutilisé et poussiereux. Faisant le lien entre la cuisine et le salon, un grand frigo se tenait là, souvent vide. Au milieu de la pièce pouvait se trouver fréquemment un étendoir, posé près de la fênetre.
Par cette même fênetre, passait énormement de choses. Elle donnait acces sur une rue pietonne, d'ou de nombreux bruits se mélangeaient, tel que le passage régulier des clients du boucher voisin, le bruit de la ventilation du même endroit, des passants faisant du leche vitrinne à la verrerie, de simples passant, des écoliers se rendant à divers lieux de la ville. Mélangés aux odeurs des vendeurs de crêpes et de la viande grillée du petit bouchon proche, quelques fragances de parfums de boutiques m'étant inconues et le doux parfum allergisant du fleuriste dans l'angle. La rue était suffisamment large pour qu'un vehicule puisse s'y engouffrer, mais pas pour qu'il puisse maneuvrer. Le sol de pavé gris lui aussi contrastait avec les murs jaunes, roses, oranges des façades des imeubles d'en face, aux toits de briques couverts par quelques pigeons, placés sous un imense ciel que l'on croirait toujours bleu.
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