Djedge : Ecris une suite à l'histoire précédente, toujours dans le même style de l'auteur Clark Ashton Smith : Un groupe d'aventuriers va sur les lieux de la cité engloutie pour voler ce qui peut l'être, joyaux, bijoux etc... tout en évitant de réveiller le Dieu Cosmique, ou pas.

Bing :

======================

LES PILLARDS DE THALARNIS

======================

Des siècles plus tard, le nom de Thalarnis n'était plus qu'un lointain souvenir, une légende que se racontaient les voyageurs du désert. Mais certains affirmaient que la cité engloutie recelait encore des trésors inestimables, enfouis sous le sable.

Et parmi eux, il y avait un groupe d'aventuriers audacieux et cupides, qui se nommaient Zalim, Narim, Lila et Rashid. Ils avaient entendu parler de Thalarnis par un vieil ermite, qui leur avait vendu une carte censée indiquer l'emplacement exact de la cité perdue. Ils avaient rassemblé tout leur équipement, et s'étaient mis en route à dos de chameau, traversant le désert de Zul-Bha-Sair.

Ils arrivèrent enfin au lieu indiqué par la carte, après plusieurs jours de voyage. Ils ne virent rien d'autre qu'une immense étendue de sable, sans aucune trace de ruine ou de vie. Ils se demandèrent si le vieil ermite ne les avait pas trompés, mais ils décidèrent de creuser quand même, espérant trouver quelque indice. Ils attachèrent leurs chameaux à un rocher, et se mirent au travail avec leurs pelles et leurs pioches.

Ils creusèrent pendant des heures, sans succès. Ils commencèrent à perdre espoir, et à se disputer entre eux. Zalim accusa Narim d'avoir mal lu la carte, Narim reprocha à Lila d'avoir été trop crédule, Lila injuria Rashid qui ne faisait que se plaindre. Ils en vinrent presque aux mains, quand soudain, ils entendirent un bruit sourd sous leurs pieds. Ils s'arrêtèrent net, et regardèrent avec stupeur le sable s'effondrer devant eux. Ils venaient de découvrir une faille dans le sol, qui révélait un escalier de pierre menant aux profondeurs.

Ils se regardèrent avec un mélange d'excitation et d'appréhension. Ils comprirent qu'ils avaient trouvé l'entrée de Thalarnis, mais ils ignorèrent ce qui les attendait en bas. Ils hésitèrent un instant, puis se décidèrent à descendre l'escalier, munis de torches et de cordes. Ils espéraient y trouver des richesses fabuleuses, mais ils ne se doutaient pas du danger qu'ils couraient.

Ils descendirent pendant longtemps, dans l'obscurité et le silence. L'escalier était étroit et tortueux, et ils devaient faire attention à ne pas glisser ou se perdre. Ils finirent par arriver au bout de l'escalier, et débouchèrent dans une vaste caverne souterraine. Ils furent éblouis par la vue qui s'offrait à eux. La caverne était remplie de vestiges de la cité engloutie : des colonnes brisées, des statues renversées, des murs écroulés. Et partout, des objets précieux : des vases d'or, des bijoux scintillants, des armes ornées de gemmes. C'était un spectacle féerique et macabre à la fois.

Les aventuriers poussèrent des cris de joie, et se précipitèrent vers le butin. Ils oublièrent toute prudence, et se mirent à ramasser tout ce qu'ils pouvaient. Ils remplirent leurs sacs et leurs poches, sans se soucier du poids ou de la valeur. Ils se disputèrent même quelques pièces rares, se bousculant et se tirant les cheveux. Ils étaient ivres de cupidité, et ne pensaient qu'à s'enrichir.

Mais ils ne remarquèrent pas que le sol tremblait légèrement sous leurs pieds. Ni que le sable qui recouvrait une partie de la caverne commençait à bouger. Ni que des bruits sourds et lointains se faisaient entendre. Ils ne se rendirent pas compte qu'ils avaient réveillé le dieu ver, qui dormait sous la cité depuis des siècles. Zhothaqquah sentit la présence des intrus, et se mit en mouvement. Il creusa son chemin vers la surface, faisant s'écrouler le sable et la pierre. Il était affamé, et il voulait se repaître de ces êtres insignifiants qui osaient troubler son repos.

Les aventuriers ne s'aperçurent de leur erreur que trop tard. Ils virent soudain le plafond de la caverne se fissurer, et un énorme morceau de roche tomber sur eux. Ils levèrent les yeux, et aperçurent avec horreur la gueule béante du dieu ver, qui les surplombait. Il était si gigantesque qu'il remplissait toute la caverne, et si monstrueux qu'il leur glaça le sang. Il ouvrit sa mâchoire, et les engloutit tous, avec leurs trésors.

Il ne resta plus rien des aventuriers, ni de leurs chameaux, ni de leurs torches. Seul le sable recouvrit les restes de la cité engloutie. Et Zhothaqquah retourna dans son sommeil millénaire, rassasié pour un moment.

FIN

Lundi 3 Juillet 2023