Le Paradis de ma mére
Qu'attendiez-vous ?
Qu'elle meure?
Enfin ne plus avoir devant vos yeux d'hypocrites,
La réalité de certaines vies ?
Et qu'avez-vous fait ?
Quand ses larmes salissaient votre si beau plancher,
Vous étiez alors si pressés de le nettoyer.
Comme si son désarroi était contagieux,
Bel intérieur, mais cœurs miteux.
Son visage couvert de bleus,
Vous révulsait.
Avouez.
Et que disiez-vous dans vos si belles et ostentatoires confessions ?
" - Merci, que ce ne soit pas nous ? "
Les prières d'une bande de poux.
Vous êtes-vous cru plus aimé que nous, de Lui?
Tristes âmes se pensant angéliques...
À la foi illogique.
Laissez-moi vous dire une vérité tragique.
Les anges, ne sont pas des culs-bénis,
Mais des guerriers,
Et ici comme dans l'au-delà,
Que sans faim, et au moins une fois dans votre vie, sans toit,
Vous ne comprendrez et ne gagnerez vraiment jamais rien.
Que sous les pieds de ma mère,
Se trouve un Paradis,
Où ses larmes et les nôtres sont devenues rivière.
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