Rage
Le cœur aussi sombre que la nuit,
je me perds entre insomnie et besoin d’amnésie.
Qu’ai-je donc à chercher toujours cette lumière
qui chaque fois me met à terre ?
Je refoule mes émotions,
mais sur mes joues mes larmes forment une partition,
mes ombres ricanent,
chantent une lugubre chanson.
Et puis je me fous des usages,
au diable, la poésie, l’amour et les beaux vers,
ces beaux mots qui ne sont qu'illusions,
et ont mis mon coeur en perdition.
Lorsque mes doigts glissent sur le clavier maintenant inondé de colère et d’eau salée,
je rêve de pouvoir de nouveau me dissocier,
entre deux doigts éteindre cette flamme,
n’être totalement qu’obscurité.
Pourquoi me retiendrais-je d’ailleurs ?
Qui me jugerais, d’avoir de nouveau succombé,
à cette rage à juste raison ?
Celui qui tient mon âme et mon coeur entre ses mains,
en connaît leurs contenus,
sait que je ne suis pas un être de vertus,
et comme je me suis battue.
Au diable, la poésie, l'amour et les beaux vers,
je revêts mon armure et me déclare la guerre.
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