Perles
Dans les bras d’Hadès ma sœur s’est fourvoyée.
Téméraire, elle pensait pourvoir résister.
Dans les bras de Morphée, mon frère s’est endormi,
Amas de douleur, il cherchait l’oubli.
Leur astre mère leur fût arrachée,
Mais moi je ne suis que lune, je ne peux la remplacer.
Alors à coups de mots je tente de panser leurs blessures,
m’acharne à leur rappeler,
que la famille n’est pas que de sang,
et que de la mienne, ils font partie.
Et si le ciel, mon frère, ne brille plus de mille étoiles,
et que tes yeux tristes cherchent désespérément Cassiopée,
ne perds jamais espoir, garde ta foi,
ne laisse jamais ton cœur se noircir,
pour que ton âme si belle devienne alors éternelle.
Et si la vie, ma sœur, te paraît trop dure,
donne moi un peu de ta douleur,
de mon dos, laisse moi soulager ton fardeau,
car mon cœur connaît ta souffrance,
celle qui t’a conduite à cette errance.
Tu es si belle quand tu as la foi,
ton cœur s’illumine, fait briller tes yeux,
tu t’abîmes à croire que tu ne mérites plus la réalisation de tes vœux.
Et vos cœurs sont des perles que les abysses ont englouties,
trésors perdus, repêchés par la fleur de l’oubli.
Que pouvons-nous faire, nous, pauvres âmes brisées à part nous aimer ?
Et si l’amour n’a pas de loi, qu’il en soit ainsi,
je serai là, dans cette vie et dans l’autre,
à ma manière, comme je le peux,
et continuerai à vous promettre de toujours en mon cœur, trouver un foyer.
Un jour mon frère, reviendra Cassiopée.
Un jour ma sœur, tu seras libérée.
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