L'escalier
Autrefois guidée par une rage pure et un cœur insolent,
je buvais et fumais ma mort pour ne plus sentir ce vide,
ne plus entendre les cris.
La mâchoire qui claquait sous la pluie battante,
je flottais sur des nuages cotonneux,
ceux-la même où j’espérais trouver tous les archanges qui me rapprocheraient de Dieu.
A l’âge de mon chaos, j’ai appris,
que les escaliers de la défaite sont si faciles à gravir.
Alors j’ai fait marche arrière,
prié à m’en arracher les yeux,
scandé encore et encore Son nom,
demandant de l’aide.
Mais de ses fils je n’ai connu que des Diables,
ceux-la même qui, mon esprit, ont détruit.
Quand j’ai hurlé «Pourquoi ? »,
leurs sourires aiguisés m’ont tailladée,
et les miettes de mon cœur ils m’ont jetés.
Et quand la rage est devenue courage,
et que les larmes ont séché,
j’ai changé d’escaliers.
Annotations