Vérité
Sous la lune pâle, spectatrice de tes larmes,
j’avoue mon effroyable secret,
mon cœur, je t’aime, mais je nous hais.
Dans le vent de la nuit j’ai murmuré tant de promesses interdites,
comprends-tu que dans mon monde tout s’effrite,
et que je suis, pour toi, toxique ?
Sur mes lèvres j’ai appliqué mon poison afin de tenir ton cœur en haleine,
que tu sois prisonnier de ma voix lointaine,
et que le besoin t’enchaîne.
Je t’ai redonné vie pour que tu sois mon amour défunt,
celui que je pourrais pleurer et maudir jusqu’au petit matin.
L’amour est mon cruel fantasme,
le seul espoir qui me torture et m’embrase.
Mais, moi, je ne suis qu’une ombre,
celle qui erre dans les nuits et succombe.
Dans mon cœur habitent les spectres de ceux d’avant,
ils prennent trop de place et tuent tout nouvel amant.
Je te hais car j’ai peur,
voici mon unique et ignoble vérité.
Annotations