Aujourd'hui, en regardant la dune, j'ai pensé à nouveau au désert de Namib.

Si on m'avait demandé, il y a quinze ou vingt ans, où j'aimerais finir ma vie, dans l'absolu, c'est ça que j'aurais répondu : «à l'orée du désert de Namib», là où les dunes se jettent dans l'océan.

Je ne sais plus si j'avais vu, d'abord, un reportage à la télévision sur cette région du monde ou si j'étais tombée directement sur cette vidéocassette d'occasion du National Geographic. Mais je me souviens très bien de ces images de fauves et d'éléphants, dévalant les dunes ou marchant sur la plage... En écrivant ces mots, je les trouve irréels... Ces images elles-mêmes paraissaient irréelles ! Et pourtant, il y a bien là-bas, au sud de l'Afrique, un désert côtier, le plus vieux du monde, et des dunes parmi les plus hautes qui existent. Et des mammifères que l'on appelle même «éléphants du désert».

C'était tellement grandiose, magnifique ! Alors, quand je dis «dans l'absolu», c'est parce que je parle du paysage. Je ne connais pas du tout le pays, par ailleurs, et je ne sais pas si j'aimerais réellement vivre là-bas. Mais c'est «mon» paysage, celui qui me correspond : les dunes et l'océan.

Donc. En effet, je ne suis pas partie vivre là-bas mais ici, sur la côte sauvage, je profite chaque jour de la magie des lieux. Marcher pieds nus sur le sable fin, regarder la mer, écouter la mer... Quel bonheur ! Le bruit des vagues me berce. Pour ce qui est de marcher, j'avoue que ce soir, j'ai un peu mal aux genoux. La vieillerie, comme disait autrefois ma tante. Mais les articulations tiennent le coup ! Je marcherai moins demain, voilà tout.