Poison
Dans les méandres de l'esprit, elle danse avec les péchés,
Comme une tragédie silencieuse où chaque geste est regret.
La balance, autel sacré, devient sa rédemption,
Dans l'illusion de purger ses tourments, ses affres d'abandon.
Dans la danse des péchés, son esprit s'égare,
Tel Ève succombant au fruit, elle cède à l'appât bizarre.
Chaque tentation, un acte d'impiété dans sa quête,
Où la faim et le désir se mêlent dans une sombre fête.
Son image, déformée dans le miroir, peint un tableau abstrait,
Une vérité perdue dans l'illusion, où tout est altéré, distrait.
La dysmorphophobie, telle une vitre brisée, trouble sa vue,
Effaçant l'horizon de son histoire, noyé dans une ombre accrue.
Elle rêve d'un idéal, comme les nymphes des contes enchanteurs,
Espérant transcender sa nature humaine, fuir ce corps sans valeur.
Chaque bouchée, un combat, entre le désir et le dédain,
Dans ce théâtre d'absurdité où la faim est un péché, un chagrin.
Chaque moment, une lutte, contre ce corps qu'elle déteste,
Sous le poids du dégoût, sa chair devient une infâme peste.
La purgation, son rituel noir, son chemin vers une fausse rédemption,
Dans un monde où seule la perfection règne en adoration.
Mais derrière le voile, la tristesse s'entrelace, inévitable,
Tel une toile d'araignée où son âme s'efface, insondable.
Le serpent, à son oreille, susurre la tentation, le désir brûlant,
Elle cède, s'engouffrant dans le péché, puis vient le repentant.
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