Adeline à la campagne

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Le retour d'Adeline de la soirée de chez Madame Orgery avait été fêté en grandes pompes. Les Sardanapales étaient parties ensemble à la chasse aux hommes, qu'elles avaient ramenés chez elle pour leur plaisir. Avant le petit matin, elles les avaient mis dehors et s'étaient endormies toutes ensemble, blotties les unes contre les autres.

Car leur combat était en train de prendre une nouvelle tournure. Les Sardanapales étaient en train de réussir un coup de force: entrer dans les coulisses du pouvoir par la petite porte, celle, invisible, qui leur donnerait accès à bien plus de lieux que si elles avaient fait les choses au grand jour.

Rendez-vous avait été pris rapidement avec le juriste dont Truc leur avait parlé. Sybille était restée assez vague sur le contenu de cette réunion où elle était allée seule, mais son petit sourire en coin avait laissé entendre qu'elle était ravie de ce moment.

La semaine avait passé à une vitesse folle, et Adeline ne pensait qu'à revoir Delphine Orgery et sa fille Linda. Ni l'une ni l'autre ne l'avait laissée indifférente, et la perspective de passer par des moments saphiques avec elles, pour terminer de les rallier à leur cause, la rendait constamment lascive. Tant et si bien qu'elle avait même utilisé Truc pour se calmer, un soir. Attaché à son lit, elle l'avait chevauché après lui avoir fait avalé un cachet de viagra, pour ne pas que ses jouissances l'empêche d'atteindre son but: se vider de toutes ces tensions sexuelles qui la tiraillaient. Truc n'avait pas réussi à bander pendant deux jours, après ça. Et sorti de la maison, il devait faire bien attention à cacher son torse et ses jambes pour camoufler les griffures qu'elle lui avait infligées.

Mais enfin, le samedi arriva. Truc avait loué un mini van et roulait maintenant en direction de la maison de Delphine Orgery. Plus qu'une simple maison, Delphine Orgery avait apparemment hérité d'un véritable corps de ferme sûrement rénové récemment. L'endroit était magnifique. Des chevaux pâturaient tranquillement autour du domaine, alors que quelques personnes s'affairaient près des écuries.

Truc se gara devant la grande bâtisse et fit sortir les filles du van alors que Delphine et Linda Orgery venaient les accueillir. Les retrouvailles avec Adeline furent chaleureuses et tactiles, au point qu'Adeline elle-même faillit les embrasser sur la bouche chacune leur tour. Mais elle comprit rapidement que rien de tout ça n'arriverait tant que les employés seraient là.

Delphine donna les instructions à Truc et ricana lorsqu'elle l'entendit appeler Sybille "Maîtresse". Cette dernière fit visiblement belle impression auprès de la Secrétaire Générale.

-- Avez-vous déjà monté à cheval? Les autres invitées n'arriveront pas avant ce soir. Si vous voulez, après le déjeuner, nous pourrons en profiter.

Et elles profitèrent. Adeline n'était pas très rassurée. Elle était la seule à n'avoir jamais monté un cheval, mais Linda lui expliqua tout et finalement, au bout de quelques centaines de mètres, elle se sentait bien.

-- Mon premier orgasme, je l'ai eu sur un cheval, lui dit Linda avec un clin d'œil amusé.

Et Adeline comprit rapidement comment cela pouvait arriver. Sybille, elle, semblait totalement dans son élément. Elle avait pris place près de Delphine Orgery et discutait avec elle comme si elles se connaissaient depuis longtemps. Adeline réussit à s'approcher suffisamment pour les entendre.

-- Et donc, c'est ce... Truc qui vous loge, vous sert et vous conduit... Juste pour le plaisir de votre compagnie?

-- Nous avons le don de comprendre les hommes, de savoir ce qu'ils désirent. Et les hommes sont prêts à tout pour assouvir leurs désirs, lui répondit Sybille.

-- J'ai cru comprendre que vous aussi, lança Delphine avec un coup d'œil en direction d'Adeline.

-- Sauf que nous, nous ne transigeons sur rien. Nous sommes le désir, il nous est dû, et nous n'avons pas à le réclamer. Comment croyez-vous qu'en quelques mois à peine, nous soyons passées du statut de petites lycéennes de banlieue à invitées par la Secrétaire Générale Adjointe du Conseil d'État, pour une balade à cheval... et plus si affinités?

-- Vous marquez un point, Sybille. Votre parcours inspire le respect.

-- Tout comme nos personnes, précisa Sybille. Et je vous inclue. Regardez où vous êtes arrivée, seule! Et mère célibataire, avec ça. En s'alliant, nous pourrons aller encore plus loin.

-- Mais ça passera par la prostitution.

-- Ça passera par l'évolution des mœurs. Rouvrir des maisons closes n'a rien à voir avec la prostitution. La prostitution implique un rapport de force, qui s'est exacerbé avec le temps. Ce que je propose, c'est tout autre chose... même si je n'ai pas encore inventé le mot qui désignera cette activité.

Delphine Orgery ricana. Dans son rire, il n'y avait aucune moquerie. Adeline comprit aussitôt qu'elle admirait Sybille bien plus qu'elle ne l'avait admirée elle l'autre soir. Mais elle n'en retira aucune jalousie. Ou en tout cas, elle n'en eut pas le temps. Linda s'était rapprochée d'elle.

-- Maman m'a parlé de... vous. Vous êtes complètement cinglées, j'adore trop. Et moi qui t'avais prise pour une escorte de Gaspard.

-- Ta mère aussi, lui répondit Adeline avec des yeux pétillants de malice. Mais je crois que j'ai réussi à lui faire comprendre à quel point ce n'était pas le cas.

-- Au point que je l'ai entendue crier de plaisir depuis ma chambre! Tu l'as mise dans un tel état que dès que la soirée s'est terminée, elle est partie rejoindre ses jouets!

Elles avaient un peu ralenti leurs montures et le groupe, en train de se disloquer, était devant elles. Adeline vit les Sardanapales faire deux groupes: Leïla, Jade et Moira s'écartaient sur la gauche, alors que Shana et Louise prenaient carrément un autre chemin sur la droite, ou alors semblaient vouloir faire une pause qu'Adeline imagina crapuleuse. Elles étaient en train de traverser une grande clairière, ou un champ en jachère, qui se prêtait très bien à ce genre de pause. Adeline et Linda continuèrent, elles, de suivre Sybille et Delphine.

-- Elle t'a parlé de ses amies qui vont venir ce soir?

-- Nous n'avons pas eu le temps d'aller dans les détails... Il fallait couper ton gâteau.

-- Elles ne sont pas comme vous, lui dit Linda avec une voix qui trahissait à la fois son envie de rejoindre les Sardanapales et son désir pour Adeline. Elles me font plus penser à un groupe de lecture, restent dans la théorie... Alors que vous, vous êtes passées à la pratique.

-- Nous suivons Sybille... Qui nous a choisies, les unes après les autres.

-- Il semblerait qu'elle ait fait les bons choix... Surtout un.

Linda rougit légèrement, et Adeline eut envie de l'embrasser. Mais à dos de cheval, c'était chose impossible. De plus, elles sortaient maintenant d'une partie boisée et sans qu'Adeline ne s'en soit rendu compte, elles avaient terminé leur boucle, revenues à leur point de départ.

Sybille et elle allèrent se changer de leur côté, sans se soucier du retard pris par les autres. Sous la douche, elles discutèrent tout en se caressant mutuellement, sous prétexte de se savonner l'une l'autre.

-- Qu'as-tu pensé de Delphine? demanda Adeline en malaxant doucement les seins de Sybille.

-- C'est exactement comme tu l'as dit, ma belle. Seule, elle n'a pas pu aller jusqu'au bout de ses idées, et s'est contentée d'être la première femme arrivée à ce poste, d'être une sorte d'exemple pour les générations futures. Nous allons changer ça, toi et moi.

Sybille embrassa Adeline avec tendresse, et cette dernière s'y abandonna avec délectation, cherchant même à se frotter à sa cuisse. Mais Sybille la repoussa gentiment, bien qu'elle jouait avec ses tétons dardés.

-- Gardons tout ça pour tout à l'heure. Quelque chose me dit qu'une certaine Linda a très envie de ce petit corps de salope!

Elles attendirent leurs hôtes dans le salon, où Truc leur servit une boisson chaude, pendant que les autres Sardanapales, une fois revenues, se préparaient à leur tour. Elles discutèrent tranquillement, comme des amies, jusqu'à ce que les invitées tant attendues arrivent. Elles étaient cinq, que Delphine présenta une à une: Catherine Dubourg (femme d'un député européen, mais surtout fille d'u magnat de la presse dont l'empire lui était revenu par manque d'héritier masculin), Evelyne Texier (Cheffe étoilée de 4 étoiles dans un grand restaurant de la capitale), Séverine Lebourg (femme du principal actionnaire de la plus grande société de pétrochimie du pays), Viviane Large (qui fut une des plus grandes patineuse artistique, avec 5 championnats du monde et 3 Jeux Olympiques à son actif), et Noura Chaker-Leconte (3ème femme du Ministre de l'Économie).

Adeline remarqua rapidement qu'elles étaient toutes présentes lors de l'anniversaire de Lydia, et chacune de ces femmes, qui naviguaient entre les 40 et 55 ans, firent un accueil chaleureux à Adeline en particulier. Elles avaient dû entendre parler d'elle en bien. Mais Adeline n'eut pas l'occasion de profiter de ce moment. Truc leur servait encore des verres qu'elles étaient toutes installées au salon, le sérieux étant de rigueur. Ce fut Viviane Large qui prit la première la parole:

-- S'il y a bien un domaine où les femmes ont toujours subi, c'est dans le sexe. Qu'est-ce qui vous fait croire que c'est par ce biais que vous réussirez? J'ai été sportive de haut niveau, je peux vous parler des agressions quotidiennes. Et on se doit de les taire, si on veut pouvoir percer.

-- Soyons claires, lui répondit Sybille du tac-au-tac. C'est justement parce qu'ils ne s'attendent plus à être attaqués sur ce point que cela fonctionnera. Connaissez-vous un seul homme qui, si on lui disait qu'il pouvait se taper n'importe qui sans que cela nuise à sa carrière, hésiterait une seule seconde? Le sexe a trop longtemps été confiné à la sphère privée. Aujourd'hui, les travailleuses du sexe sont des parias... officiellement, comme vous le savez toutes.

-- On parle quand même de prostitution, ajouta Noura Chaker-Leconte. On avait toujours dit que le corps des femmes devait rester leur propriété, Delphine!

-- Je ne vous parle pas de ce que l'on connaît sous le terme de prostitution.

-- Comment appelez-vous le fait d'être payée pour offrir son corps? s'offusqua Séverine Lebourg.

-- Comment appelez-vous le fait d'être payée pour offrir ses services de massage? De la prostitution au même titre? Combien de femmes ont dû passer par dessous le bureau pour obtenir une situation professionnelle plus confortable? Comment appelez-vous, sans vouloir vous froisser, le fait de devoir se marier au fils du cousin de son père afin de jouir d'une fortune colossale née de la pétrochimie? Je ne juge personne sur la façon dont il a de s'en sortir, les "femmes de", les "filles de", ou même les catins dans leur caravane. Les maisons closes dont je rêve ne seront pas des lieux où les femmes seront obligées de travailler pour subvenir aux besoins de leur enfant qu'un violeur leur a mis dans le ventre et qu'elles n'ont pas eu la force d'avorter. Je vous parle d'un lieu tout à fait banal, où les salariées, femmes ou hommes... ou même autres! seront là par choix, seront triées sur le volet et surtout seront libres de s'en aller quand bon leur plaira. Revenir aux sources, tout simplement. Une fois que nous aurons pu ouvrir notre première maison, nous inviterons les plus réticents à venir le voir eux-mêmes. Et là, Mesdames, vous verrez que les mentalités suivront. Le sexe n'a rien de sale, il est la chose la plus naturelle qui soit, et tant que nous continuerons de croire le contraire, nous feront perdurer la vision masculine de cet acte d'amour. Je ne vous parle pas de l'amour que l'on ressent pour un conjoint, mais celui que l'on porte à la nature humaine. C'est cet amour-là que nous voulons faire renaître et c'est seulement lorsque nous serons libres sexuellement que cet amour pourra voir le jour. Et je ne vous parle pas de libertinage, de sextoys. La liberté sexuelle n'est pas, comme beaucoup l'ont cru, la liberté des pratiques. La liberté sexuelle, c'est la liberté d'être soi-même, et je ne me sens jamais autant moi-même que lorsque je fais l'amour à une personne qui m'en donne envie. De cette liberté vient tout le reste...

Un long silence suivit l'intervention de Sybille. Adeline elle-même était éblouie par son amie. Son amour pour elle grandit encore. Et ce n'était pas terminé. Shana enchaîna, sans même l'autorisation de Sybille. Mais cette dernière savait qu'elle s'apprêtait simplement à enfoncer le clou là où ça fait du bien:

-- Nous ne sommes pas des féministes plus que d'autres. Et nous ne sommes pas du genre à vouloir prendre le pouvoir aux hommes parce qu'ils sont des hommes. Mais force est de constater qu'il faut essayer autre chose. Nous devons leur retirer le pouvoir non pas parce qu'ils ont failli, mais qu'ils prennent conscience de ce qu'il est. Ils ne savent plus ce que ça veut dire, tellement ils y sont habitués, dans toutes les sphères de leur vie. Meilleurs en maths? Alors c'est à travers les maths qu'on décidera du niveau des lycéens. Plus forts physiquement? Alors la force deviendra un atout. Tout s'est installé ainsi, presque malgré eux. En tout cas, malgré les hommes d'aujourd'hui. Ce n'est pas une punition que nous voulons leur infliger, c'est leur donner l'occasion d'une prise de conscience... Et aussi l'occasion de remarquer que ce n'est pas leur queue qui fait tourner la Terre sur elle-même!

L'assemblée rit de bon cœur, les Sardanapales se lancèrent des regards joyeux. Il était clair pour tout le monde que la cause était entendue. Près d'Adeline, Linda lui prit la main. Elle aussi sentait que les cinq amies de sa mère étaient séduites. Adeline la lui serra avec tendresse, tout en observant les autres femmes, qui, tour à tour, semblaient se faire des signes positifs. Delphine prit alors la parole en se levant et en invitant Sybille, près d'elle, à en faire de même:

-- Nous aurons encore des détails à voir ensemble, chère Sybille. Mais sachez, mes belles Sardanapales, que vous avez notre soutien inconditionnel. Nous agirons dans votre ombre, mais nos portes sont les vôtres, à présent.

Et c'est par un baiser que cette alliance fut scellée. D'abord surprise, Sybille se donna ensuite de tout cœur dans ce contact. Leurs langues se trouvèrent devant les douze autres femmes qui les regardaient avec un certain émerveillement. Finalement, les autres suivirent. Chaque amie de Delphine Orgery embrassa une Sardanapale, et Linda sauta sur l'occasion pour goûter aux lèvres d'Adeline.

Truc en profita pour resservir les verres vides, discrètement. Mais d'un coup d'œil vers lui, comme pour le remercier, Adeline remarqua la fierté avec laquelle il se déplaçait. Elle surprit même des yeux un peu rouges. Elle ricana contre la bouche de Linda à l'idée que les discours de Sybille et Shana lui aient tiré une larme.

Rapidement, elle se concentra à nouveau sur Linda, qui gémissait déjà contre les lèvres d'Adeline. Celle-ci ne se fit pas prier. Depuis leur arrivée en ces lieux, elle ne pensait qu'à ça. Son envie de Linda, ou de sa mère, ou des deux, avait même fait passer au second plan l'importance de ce rendez-vous. Elle avait déjà les mains passées sous le léger chemisier de Linda lorsqu'elle entendit Delphine:

-- Mesdames, Mesdemoiselles. Si vous êtes d'accord, j'aimerais que ce moment soit filmé, pour que l'on ait chacune le souvenir de ce jour...

Personne ne trouva à redire. La confiance était une des choses primordiales dans ce qu'elles venaient de commencer à entreprendre, et Adeline n'était pas dupe: sous couvert de sentimentalisme, Delphine Orgery jaugeait la confiance de chacune. Elle alla chercher une caméra dans un tiroir et la tendit à Truc.

-- Pas de commentaires, et tu gardes ta queue bien rangée, lui précisa Sybille. Tu ne fais que filmer. Tu pourras te branler dans ta couche lorsque nous serons couchées.

-- Merci Maîtresse, lui répondit-il avec joie avant de lancer la caméra.

Après cet intermède, Adeline s'empressa de déshabiller Linda. Elle gardait un œil sur et une oreille sur Sybille et Delphine qui s'embrassaient tendrement, tout en observant la scène. Adeline comprit qu'elles prendraient leur temps pour s'imprégner de la luxure ambiante, alors elle leur en donna.

Assises près des cheffes, Adeline et Linda étaient celles qui les feraient partir, les exciteraient le plus. Tout en suçant les seins de Linda, elle se débarrassa de son tailleur, sous lequel elle avait pris soin de ne rien porter. Elle revint s'asseoir près d'elle, non loin de Delphine qui était sur le même canapé en train de picorer le cou de Sybille, et lui écarta une jambe, tout en l'embrassant à pleine bouche.

Ses doigts trouvèrent des lèvres déjà détrempées et leur baiser gagna en intensité alors qu'elle y glissait deux doigts tendus. Linda la regardait comme si elle se trouvait devant un trésor, prit son visage entre ses mains et lui mordit la lèvre en couinant de plaisir. Adeline ne put s'empêcher d'accélérer le mouvement de sa main entre ses cuisses, mais Linda la repoussa en lâchant un grognement.

Elle se glissa à terre, ouvrit les jambes d'Adeline et plongea son visage avec une voracité qui surprit Adeline. Elle s'agrippa au canapé, sa main gauche trouvant à la place la cuisse de Delphine. Tout autour d'elle, les corps des femmes se mêlaient, s'embrassaient, se caressaient. Les gémissements et couinements gagnaient en volume sonore et lorsqu'elle vit Delphine tendre la main vers les cheveux de Linda pour l'encourager dans cette direction, Adeline se sentit partir.

Elle remonta sa main sous la jupe de Delphine et se mit à lui caresser le clitoris avec vivacité. Sybille, elle, avait déboutonné le chemisier de la Secrétaire Générale et lui tétait les seins. La femme s'abandonnait volontiers en roucoulant de plaisir, alors qu'Adeline sentait une première jouissance poindre le bout de son nez. Elle délaissa alors le bouton de Delphine pour s'agripper aux cheveux d'une Linda aux anges, le visage radieux entre ses cuisses qu'elle ouvrit en grand, passant sa jambe gauche sur celle de Delphine.

Sybille continuait de suçoter ses tétons, tout en faisant claquer sa paume sur la vulve détrempée de la Secrétaire Générale, deux doigts plantés en elle. Adeline, elle, explosa de toutes ses forces. Cramponnée aux cheveux châtains de Linda, elle frotta allégrement son sexe sur son visage, ne laissant que peu de répit à Linda qui n'avait plus qu'à garder la langue tendue.

Mais comme bien souvent, cette première explosion ne fit qu'exciter encore plus Adeline. Elle se surprit elle-même à l'attraper par son collier, celui qu'elle avait repéré lors de sa soirée d'anniversaire, avec une petite clé en pendentif. Elle l'embrassa à pleine bouche, et Linda se laissa faire avec une sorte de mélange d'excitation intense et d'appréhension.

Adeline joua quelques secondes avec le pendentif, rêveuse. De ses orteils, elle caressait la chaîne qu'elle portait à sa cheville gauche. Enfin, elle prit le temps de regarder son tatouage. Une sorte de Yin-Yang à trois branches, qui lui fit penser au triskell celte, ce symbole aux mille significations, qui représente trois états, qu'ils soient divins, en lien avec le soleil, avec la vie, ou les éléments naturels.

Elle savait qu'elle lui demanderait plus d'informations sur ce tatouage mais ce n'était pas le moment. Autour d'elles, les femmes gémissaient, criaient, couinaient de plaisir. Elle vit sa grande amie Shana en scissor avec Evelyne Texier, qui l'appelait déjà son "fondant au chocolat"; Moira aux prises avec Catherine Dubourg qui s'asseyait de tout son poids sur son visage en remuant comme une damnée; Leïla, elle, avait jeté son dévolu sur Viviane Large, dans un 69 vertical, Leïla assise et Viviane renversée; Jade et Louise étaient avec Noura Chaker-Leconte et Séverine Lebourg, recevant chacune un anulingus qui les faisait vibrer comme jamais. Et près d'elle, Sybille faisait jouir Delphine de ses doigts magiques, avant de commencer à enfin se déshabiller.

Adeline fit se lever Linda et la retourna. Elle lui embrassa les fesses, les mordit d'envie, et les claqua en ricanant.

-- Tu as vite compris sa nature, lui glissa Delphine. J'étais sûre que tu ne te laisserais dupée par son côté sauvageonne.

Adeline lui sourit en coin et mit Linda à quatre pattes. Avec délicatesse, elle lui fit poser son visage au sol, avant de lui prendre les mains et les croiser dans son dos. Elle savait d'expérience, avec Truc, que la position était des plus inconfortables, mais Linda n'eut pour seule réaction que de tendre sa croupe vers elle. Alors Adeline la caressa, de façon à étaler son nectar sur toute sa vulve, son périnée et son petit trou, qu'elle trouvait des plus alléchants.

Elle se pencha à son tour et y goûta avec parcimonie, alors que Delphine faisait à présent couiner Sybille de sa langue agile. Lorsqu'Adeline releva la tête de la croupe de Linda, un large sourire aux lèvres, elle vit la chose la plus magnifique de sa vie. Un long filet de cyprine s'étirait entre les jambes de celle-ci, se balançait fébrilement, menaçant de se casser mais préférant s'allonger encore, petit à petit. Sa vulve était une véritable fleur, surmontée par un anus à peine ridé et tout rose qui se contractait par à-coups. Elle ne put résister et y enfonça un doigt, qui fit grogner Linda de plaisir, puis un deuxième, qui la fit râler. Elle lui asséna une virulente fessée qui la fit se contracter sur ses doigts, dans un cri mêlé de surprise et de douleur. Adeline enchaîna, faisant aller et venir ses doigts avec énergie, tout en admirant la marque nette de sa main sur la fesse.

-- Petite salope... lui souffla-t-elle en remplissant en même temps son vagin de trois doigts de l'autre main.

Adeline oublia les autres. Elle n'entendait plus que les râlements courts de Linda, le clapotement de son sexe prêt à exploser. Elle changea de position pour mieux s'occuper de son amante soumise et la baisa littéralement. Celle-ci ne tarda pas à jouir bruyamment et à peine eut-elle terminé qu'elle sentit ses cheveux tirés en arrière. Gardant ses mains dans le dos, elle n'eut d'autre choix que de se laisser violemment tirer, grognant de douleur, puis se retrouva à genoux, dos à Adeline, qui se leva pour lui poser la tête sur le bord du canapé.

Linda grimaçait de douleur, les muscles tendus, le dos courbé cruellement. Elle vit la vulve d'Adeline s'approcher de son visage, puis n'eut que le temps de sortir la langue avant d'être de nouveau imprégnée de son odeur légèrement acidulée. Elle avait mal partout et pendant un temps, elle se débattit, mais Adeline se frottait de tout son poids contre elle, riant de plaisir, tout en regardant Sybille exploser près d'elle, alors que Delphine lui aspirait le clitoris aussi efficacement qu'un Womanizer dernier cri.

Lorsqu'Adeline hurla son plaisir sur le visage d'une Linda qui sembla jouir de concert avec elle, l'ambiance générale était retombée. Les femmes se caressaient avec tendresse, les couples avaient légèrement changé, ou plutôt, il n'y en avait plus. Elles se rassemblaient. Adeline et Linda les rejoignirent d'ailleurs, rapidement suivies par Sybille et Delphine.

De son côté, Truc perlait de sueur, continuait de filmer, aussi discrètement que possible, une violente érection déformant son pantalon. Sybille lui fit signe de poser la caméra et de resservir tout le monde. Elles restèrent toutes dans leur plus simple appareil pour trinquer ensemble, comme le précisa Sybille:

-- À la première sororité qui va tout péter!

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