Adeline, secrétaire dévouée
Rapidement après le vote à l'Assemblée et l'arrivée d'Adeline au Ministère, les manifestations avaient commencé. Sybille n'en était pas étonnée et au contraire, elle les regardait aux infos avec une certaine jouissance. À la deuxième, elle avait même participé au cortège, se délectant de ces arriérées en plein désarroi. Car il fallait l'avouer: la majorité des personnes présentes dans les cortèges étaient des femmes, qui criaient au droit des femmes de disposer de leur corps comme bon leur semblait. Un argument que Sybille avait forcément repris!
Adeline ne s'inquiétait pas non plus de ces rassemblements, de ces injures prononcées ou écrites. Elle regardait le pays se scinder en deux avec le même délice que Sybille. En plus de cela, cette dernière s'affichait de plus en plus en public avec Truc, histoire de faire rager les grenouilles de bénitier. Lui préférait encore être masqué lorsqu'elle l'emmenait en balade attaché à sa laisse, mais Adeline savait que ça ne durerait pas.
Adeline travaillait au Ministère de la Transformation et de la Fonction Publiques, Sybille multipliait les rendez-vous officiels au Palais Bourbon et autres hauts lieux de la République. Et les journalistes n'avaient pas mis longtemps à faire le lien. Les Sardanapales étaient un nom connu à travers tout le pays, mais pour le moment, Sybille insistait pour qu'aucune d'entre elles ne cède aux demandes d'interviews:
-- Nous devons les laisser fantasmer, les laisser croire les pires choses à notre sujet, quitte à entendre ou lire des choses horribles sur nous. Le moment venu, nous nous dévoilerons, et ils verront, tous autant qu'ils sont, que nous sommes loin d'être aussi horribles que ça. On leur fermera le bec juste au moment où ils l'auront bien ouvert!
La tension monta encore d'un cran lorsque Conseil Constitutionnel entérina le vote de l'Assemblée, à peine deux semaines après celui-ci. Les dés étaient jetés. Ils pourraient tenter tout recours, les "anti" n'arriveraient plus à rien.
C'est dans cette ambiance électrique qu'Adeline et Leila se préparaient pour un repas avec Angéline Collet, la Ministre, et son mari, Corentin. Ils se retrouvèrent dans un petit restaurant où la Ministre espérait être tranquille, loin des paparazzis qui avaient trouvé dans cette nouvelle secrétaire un sujet des plus croustillants. Car les rumeurs qu'attendait Adeline commençaient à courir. On disait qu'elle se tapait l'équipe entière de sécurité et même la Ministre elle-même. Mais ce genre d'info n'avait pas encore été révélé aussi directement. Il manquait les preuves irréfutables, ou un témoignage plus ou moins officiel qui abonderait dans ce sens. Les journalistes avaient appris il y a bien longtemps ce que pouvait leur valoir de jouer avec de simples rumeurs.
Corentin était un homme assez banal. Timide, d'abord, il s'avéra toutefois d'agréable compagnie au fur et à mesure du repas, pendant lequel il était interdit d'avoir des gestes déplacés. Les journalistes étaient là, certains ne tentaient même pas de se cacher. Il était hors de question que la Ministre se retrouve dans un scandale qui lui coûterait sa place avant même que la première maison close n'ouvre.
-- Ça ne devrait plus tarder maintenant, avoua Adeline à Corentin lorsqu'il lui posa la question. Presque tout est prêt et les artisans travaillent d'arrache-pied pour que ce soit terminé le jour J.
-- J'imagine que ça doit être un chantier historique, pour eux! plaisanta Corentin. La première maison close depuis 1946!
-- Oui... et si l'Histoire ne leur suffit pas, nous savons comment les motiver, rajouta Leila avec un regard posé sur lui qui lui coupa le souffle.
Il se mit à rougir jusqu'aux oreilles et les trois femmes échangèrent un regard amusé et complice.
-- Je dois comprendre que tout ce qu'on entend à votre sujet n'est pas faux? demanda-t-il un peu gêné.
-- Une bonne partie, oui, répondit Adeline en se tournant vers sa Ministre. Mais promis, nous n'avons jamais fait de messe noire où nous avons sacrifié un nouveau-né! Tu ne lui as pas dit, Angéline?
-- Si-si, je... je lui ai parlé du sexe libéré et libérateur, tout ça...
Adeline et Leila ricanèrent ensemble, et Adeline se pencha un peu vers lui, pour lui expliquer plus directement:
-- Notre but est de mêler sexe et pouvoir, de faire en sorte que le sexe ne soit plus vu comme de la perdition, mais comme quelque chose de normal et d'épanouissant. Vous trouvez normal de juger quelqu'un par rapport à sa sexualité? Nous ne voulons plus que ça arrive, et pour ça, il faut que le sexe soit partout, même et d'abord en plus haut lieu. La maison close que nous construisons aujourd'hui, ce sera la franc-maçonnerie de demain... en moins secret et plus ouvert. D'ailleurs, je n'aime pas trop le terme de maison close... Vous savez, de tout temps il y a eu ces endroits où les décisionnaires pouvaient être approchés par des hommes puissants et ainsi être influencés dans leurs choix. Lorsque notre maison close sera ouverte - vous voyez que ça ne colle pas! -, ce sera là-bas que ça se passera.
-- J'imagine mal le président organiser un rendez-vous avec un homologue étranger dans une maison close! s'exclama Corentin.
-- Et pourtant... répondit sa femme.
-- Très bientôt, tu n'auras plus besoin d'essayer de l'imaginer, renchérit Leila.
Le seul homme de la table se retrouva entouré de trois sourires fiers d'eux, un brin provocateurs.
-- Ben merde... fit simplement Corentin alors qu'il réalisait que la population n'avait pas idée à quel point les Sardanapales avaient pris leurs marques dans les coulisses du pouvoir.
Il réalisa pourquoi Angéline lui disait ne pas être très soucieuse des manifestations en cours. Elle continuait de travailler sur le sujet et très rapidement, d'ici quelques mois peut-être, les employés de maisons closes, celle des Sardanapales en tête, compteraient dans leurs effectifs de vrais fonctionnaires. Les négociations avec les syndicats devraient s'avérer plus souples qu'à leurs habitudes, et même les syndicats historiques devraient y participer.
Mais ce que Corentin commença à intégrer, surtout, c'est que sa femme, Angéline, avait été conquise par cette cause, et que donc, elle avait dans l'idée de vivre de cette manière. Il commença alors à interpréter les regards de Leila et Adeline d'une toute autre manière. À tel point qu'il était à deux doigts de bander comme un âne lorsqu'ils se levèrent pour quitter le restaurant, alors qu'Angéline avait proposé de terminer chez eux. Au moins, là-bas, ils étaient sûrs d'être tranquilles et loin, très loin des regards indiscrets.
Angéline et Corentin vivaient dans une maison de ville, avec un grand parc boisé tout autour. Corentin leur avait parlé de sa passion pour la nature et pendant qu'Angéline vivait sa carrière à 100%, il s'adonnait à cette passion, vivant sur la rente de sa famille. Pendant encore quelques années, du moins, car ses parents n'étaient pas milliardaires, non plus.
L'intérieur de la maison n'avait pas le charme de l'extérieur. Même en pleine nuit, Adeline et Leila avaient pu constater les talents de Corentin. Ils s'installèrent dans un salon aux meubles Ikea qui aurait été très vendeur dans une brochure. Les volets étaient fermés et ils étaient donc enfin seuls. Les trois femmes pouvaient enfin se comporter comme elles le désiraient.
C'est donc tout naturellement qu'Adeline s'assit tout près d'Angéline, qui rougit un peu. Corentin servait des verres en compagnie de Leila, qui n'alla pas par quatre chemins au moment de trinquer:
-- À nous quatre... J'ai passé une excellente soirée et j'espère que l'on pourra entériner cette amitié naissante dans nos corps!
Corentin fut le seul à trinquer avec un peu de retenue. Adeline fut agréablement surprise de voir Angéline cogner son verre avec les autres dans un enthousiasme prometteur. Cette dernière resta d'ailleurs un moment, rêveuse, le regard plongé dans celui de sa secrétaire. Leila, elle, tenta de dérider le mari.
-- Allons, allons, Corentin... J'ai bien vu que tu y as pensé, quand Angéline nous a invitées à terminer ici. Et il n'y a pas de façons entre nous. Tous les quatre, ici, on se plaît... alors si l'envie nous prend de baiser, faisons-le... à l'abri des regards indiscrets, en plus. Demain, je jurerai sur la Bible qu'il ne s'est rien passé!
Corentin explosa littéralement de rire, alors que le téléphone d'Adeline sonnait. Elle s'éloigna un peu et revint dans le salon avec un large sourire. Corentin avait pris sa place et se trouvait entouré de deux femmes entreprenantes, collées à lui. Adeline s'installa sur le canapé d'en face et les regarda sans cesser de sourire.
-- La date d'ouverture va être officialisée demain. Samedi dans deux semaines. Comme prévu, Leila, tu mèneras les entretiens d'embauche avec Sybille et Jade, à partir de demain.
Leila se mit à sautiller de joie sur le canapé. Adeline sut aussitôt que Corentin allait subir de plein fouet cet enthousiasme débordant. Angéline, elle, fronça légèrement les sourcils:
-- Mais la Convention Collective est loin d'être prête. Nous n'avons même pas commencé les négociations.
-- Nous débuterons sans et en CDD de six mois. Ce qui veut dire que nous avons six mois pour boucler cette Convention. Passé ce délai, en espérant que les maisons de ce type fleuriront entre temps à travers le pays, nous basculerons sur la Convention PUTE!
Elle pouffa de rire et expliqua aux trois visages ébahis, incrédules qu'elles osent appeler la Convention de cette manière.
-- Personnel Ubiquiste du Travail Érotique!
-- Ubiquiste? demanda Leila.
-- Que l'on retrouve partout, expliqua Angéline. C'est une super idée de parler d'érotisme plutôt que de sexe. Ainsi, même les strip-teaseuses pourront être comprises dedans, par exemple. Va pour la Convention PUTE, alors! s'exclama-t-elle en riant.
Et au grand étonnement d'Adeline, c'est la ministre elle-même qui lança les hostilités en se levant pour la rejoindre, laissant son mari avec Leila. Angéline offrit un baiser langoureux à sa secrétaire, alors que Leila remontait sa main le long de la cuisse de Corentin. Elle le palpait allègrement en regardant son amour embrasser sa patronne, et celui-ci resta interdit.
-- Laisse-moi te décrisper, lui murmura-t-elle en déboutonnant son pantalon.
Pendant ce temps, Adeline offrait un baiser torride à Angéline, une main dans sa nuque, comme pour l'empêcher de perdre ce contact sensuel. Avec parcimonie, sa main libre commençait à découvrir les formes de son corps, à travers sa robe. En entendant Corentin lâcher un râle sourd, elles tournèrent ensemble leur visage vers les deux autres. Corentin était affalé dans le canapé, le pantalon et le caleçon aux chevilles, alors que Leila, tout en tenant fermement ses bourses, lui offrait une longue et langoureuse fellation.
-- On dirait que Leila a décidé de sortir le grand jeu, souffla Adeline à la ministre.
Celle-ci ne répondit pas, restant scotchée sur cette vision. Adeline sentit que même si elle savait qu'elle verrait ça, être mise devant le fait accompli pouvait être un peu plus difficile que prévu. Tout en la laissant s'imprégner de cette vue, elle commença alors à la déshabiller. Rapidement, elle plongea son visage dans le décolleté de sa patronne et les baisers qu'elle y déposait sortirent Angéline de sa torpeur. Une main dans les cheveux bruns d'Adeline, elle l'incita à se concentrer sur ses tétons.
Corentin, lui, réussit enfin à reprendre un peu ses esprits. Il regardait sa femme qui le regardait et eut un moment d'hésitation.
-- Je... On aurait peut-être dû...
-- Non, le coupa Angéline. C'est parfait ainsi, mon chéri.
Elle prit la main d'Adeline et se leva pour venir s'asseoir près de son homme. Leila lui sourit en continuant de caresser doucement la queue de son mari. Les couples s'échangèrent des baisers torrides.
-- Déshabillez-vous, dit alors Adeline à Angéline et Corentin. Nous allons nous occuper de vous.
-- Une vraie secrétaire dévouée, ricana Leila.
-- Tu fais aussi les massages dans le bureau? demanda Angéline en retirant sa robe.
-- Avec une patronne pareille, je lui masse tout ce qu'elle veut, quand elle veut, où elle veut! répondit Adeline en découvrant pour la première fois le corps d'Angéline.
Elle retira elle-même la dentelle des fesses d'Angéline, pour découvrir sa légère toison. Elle sembla timide, d'un coup. Adeline comprit rapidement qu'il s'agissait de sa première fois avec une femme. Leila, elle, ne perdait pas de temps, comme à son habitude. Toute la hampe de Corentin reluisait de sa salive et elle le pompait comme rarement Adeline l'avait vue pomper une queue. Mais elle, elle offrit de la tendresse à Angéline. Elle lui caressa les jambes, les cuisses, ouvrit sa rose du bout des doigts et en posa un tout doucement sur son clitoris. Angéline tressauta légèrement.
-- Sensible? demanda Adeline.
-- Très... répondit Corentin dans un râle.
Angéline ricana nerveusement, mais ouvrit un peu plus les jambes pour accueillir sa secrétaire entre ses cuisses. Celle-ci ne se fit pas prier et posa ses lèvres sur sa vulve déjà odorante de son excitation. Elle l'embrassa comme elle l'aurait sur sa bouche, et les gémissements d'Angéline se mêlèrent à ceux de Corentin. Leila ralentit un peu, sentant l'homme monter trop vite, et ce dernier en profita pour tourner son visage vers sa femme et l'embrasser.
Adeline goûtait avec parcimonie à ce parfum délicieux. Elle récoltait la moindre goutte de son nectar et l'avalait en soupirant de plaisir. Elle sentit une main de Leila se poser sur sa croupe, et elle lui sourit. Bientôt, les doigts de sa moitié la fourrageaient copieusement. Adeline ne pouvait plus se retenir et elle dévorait littéralement sa patronne qui se crispait déjà du plaisir qu'elle ressentait à sentir cette jeune femme la brouter ainsi près de son mari qui se faisait tailler une pipe.
-- Je veux te voir prendre Adeline, souffla Angéline tout d'un coup à son mari.
Celui-ci resta un bref instant interdit.
-- Tu es sûre?
-- Certaine. Je veux voir ta belle queue dans sa chatte.
Visiblement ravie de l'initiative de la ministre, Adeline se débarrassa rapidement de sa robe. Aguichante à souhait, elle approcha son visage de ceux d'Angéline et Corentin pour échanger un baiser avec eux. Et se faisant, elle grimpa sur l'homme. Le râle qu'il poussa en la sentant s'empaler sur toute sa longueur fit comprendre à Adeline que la situation l'excitait trop pour qu'il puisse tenir le coup. Elle offrit alors à sa patronne la vue de quelques doux allers-retours sur le membre de son mari, avant de le garder au fond d'elle et se mettre à onduler diaboliquement.
Leila ne restait pas en reste, ce n'était pas son genre. Elle vint se tenir debout face à Angéline et posa sa main sur son crâne, pour le diriger vers son entre-jambe. Rasée de près, elle frotta la joue d'Angéline contre son pubis délicat, tout en caressant le dos de sa dulcinée, qui couinait déjà comme une petite chienne en manque. Entendre ça la rendait toujours dingue de désir et dégoulinante d'excitation.
Si bien que pour sa première fois, Angéline goûta à un con débordant de cyprine. Corentin avait plaqué sa main entre ses cuisses et tout en donnant des coups de reins au fond du vagin d'Adeline, il plantait ses doigts dans celui de sa femme.
Tout le monde râlait, couinait, gémissait. La tête de Corentin commença à tourner. Trop de femmes magnifiques d'un coup, trop de sexe, trop d'excitation. Adeline le sentit venir et se retira en pensant qu'il aurait l'occasion de se calmer. Mais à peine fut-elle relevée qu'il attrapa sa femme par la nuque et lui engouffra sa queue dans la bouche pour y jouir en bramant littéralement.
Avec un sourire en coin, Leila en profita pour se ruer sur la croupe de la ministre. Elle y planta deux doigts experts qui la firent crier. Son cri fut étouffé par le sexe de son mari qui semblait ne plus vouloir en finir de se vider. Le sperme coulait à la commissure de ses lèvres, et Leila pétrissait son vagin, ayant presque directement trouvé son point le plus sensible.
Dès qu'elle releva le visage de la queue de son mari, Adeline l'embrassa à pleine bouche, partageant avec elle le fluide de son homme. Leila lança alors l'assaut final. Une langue habile se faufila dans la raie des fesses d'Angéline. Ce simple contact, aussi surprenant qu'inhabituel la fit exploser sur l'instant. Les yeux plongés dans ceux de sa secrétaire, elle se raidit de tout son corps, avant que celui-ci ne soit parcouru de violents spasmes.
À cet instant, Adeline était sûre d'une chose: Angéline rêvait de jouir ainsi. Cet orgasme-là, il lui était dédié à elle et à personne d'autre. Elle avait beau avoir encore un peu du foutre de son mari sur le menton, elle avait beau avoir les doigts de Leila en elle et sa langue sur sa rondelle, c'était pour elle qu'elle jouissait. Adeline l'embrassa avec urgence, de la même manière qu'il lui arrivait souvent de le faire avec Leila.
Les deux couples se reformèrent naturellement. Leila et Adeline géraient leur légère frustration de ne pas avoir joui dans la contemplation du spectacle des deux corps face à elles, affalées l'un contre l'autre, visiblement ravis de ce moment. Avec tendresse, Adeline suçotait les seins généreux de Leila, qui jouait à torsader ses cheveux. Elle fut celle qui, comme bien souvent, dit tout haut ce que tout le monde pensait tout bas.
-- Ne vous en faites pas. La première fois, ça arrive souvent. Et j'aime voir que les personnes dont je m'occupe n'arrivent pas à garder le contrôle sur eux-mêmes. Ça ne veut pas dire que vous n'avez pas géré, ça veut dire que nous nous sommes surpassées!
Angéline ricana, visiblement rassurée par les mots directs de Leila.
-- Alors, on doit comprendre qu'il y en aura d'autres? demanda-t-elle.
-- J'ai vu comment vous vous êtes embrassées, toutes les deux, répondit Leila avec un sourire en coin tout en passant son pouce sur la bouche d'Adeline. Je peux t'assurer qu'il y en aura d'autres, et elles seront nombreuses.
Il y eut un blanc, où Corentin semblait gêné par quelque chose qu'il finit par exprimer:
-- On est en train d'officialiser le fait que nos femmes sont amantes? demanda-t-il en direction de Leila.
-- Tu y verrais un inconvénient, toi? lui répondit-elle.
-- Je... En fait, je ne crois pas... fut-il le premier surpris à rétorquer.
-- Je n'aurais jamais le cœur à empêcher ma douce Adeline d'avoir ce qu'elle veut. Comme elle le ferait pour moi. Et quitte à ce qu'elle ait une maîtresse, j'aime autant que ce soit quelqu'un pour qui elle a des sentiments qui sont réciproques.
Angéline piqua un fard monstrueux, ne réussissant pas à contredire la belle métisse. Oui, elle nourrissait des sentiments pour sa secrétaire. Elle qui avait toujours cru que carrière et féminité ne pouvaient pas faire bon ménage, Adeline était arrivée dans sa vie et lui avait prouvé le contraire en quelques semaines. Et il était vrai que si tout se passait comme prévu, d'ici peu de temps, les scandales sexuels n'en seraient plus. Ou du moins, ils ne pourraient pas vous pousser à démissionner. Aujourd'hui, il suffirait qu'un pirate informatique vous enregistre faire l'amour avec votre mari et diffuse ça sur internet pour voir votre carrière foutue, écrasée, laminée. Demain, vous voir entrer dans une maison close ne pourra plus être une chose répréhensible. Après-demain, avoir une vie sexuelle épanouie, même en dehors du mariage, et ne pas s'en cacher sera quelque chose de normal.
Corentin, lui, sembla tout de même accuser le coup. Mais il regardait Leila dire tout cela avec un amour démentiel pour Adeline. Elle n'acceptait pas cette situation par peur de perdre Adeline si elle lui refusait une amante. Elle l'acceptait parce qu'elle trouvait ça normal et qu'elle était prête à tout pour le bonheur de son amoureuse. Il suffit alors à Angéline de se blottir encore un peu plus contre lui, de sentir sa chaleur l'envahir, ce frisson qui lui remonta l'échine au contact de sa joue sur son torse velu, pour comprendre. Il comprenait. Il savait qu'il aurait encore besoin d'un peu de temps pour l'accepter et l'assumer complètement, mais il comprenait. Et savait. Il savait qu'il vivrait heureux de cette manière, parce qu'il le vivrait avec Angéline.
Adeline, elle, n'avait rien à ajouter. Elle se taisait simplement, parce qu'elle savait que c'était de la bouche de Leila qu'il lui fallait entendre tout ça. Cette même bouche qui lui avait procuré un tel plaisir qu'il écouterait plus que volontiers tout ce qui en sortirait désormais. Adeline était persuadée qu'après une telle pipe, il aurait pu entendre Leila lui dire qu'elles seraient amantes parce qu'Angéline avait besoin de quelqu'un qui tienne la route sexuellement, il aurait acquiescé de la même manière. Peut-être un peu plus difficilement, certes, mais il aurait accepté tout ce que cette bouche de pipeuse lui aurait dit.
Ça et le fait qu'il semblait redécouvrir aujourd'hui sa femme. Tout en lançant des regards emplis de luxure vers les deux femmes face à eux, elle entreprit de redonner à son homme la forme qu'il avait quelques minutes plus tôt. Adeline, elle, plongea entre les cuisses de sa belle métisse qui se mit à gémir langoureusement.
Bientôt, la ministre aspirait le sang dans la verge de son mari. Il était reparti, ce qui excita grandement les deux Sardanapales qui revinrent près d'eux. Agenouillées devant le couple, elles s'embrassaient et se caressaient. Adeline finit par rejoindre sa patronne. Corentin lâcha un long soupir d'excitation en les voyant se rouler une pelle de tous les diables juste au-dessus de son gland.
Leila monta debout sur le canapé et passa une jambe par-dessus Corentin pour lui présenter son sexe. Un petit filet de cyprine pendait entre ses cuisses dont l'intérieur était reluisant. Corentin tira la langue et récupéra le petit fil, avant qu'elle ne s’asseye sur son visage. Aussitôt, Angéline reprit sa fellation avec encore plus d'entrain, elle se mit à le pomper, faisant cogner son gland turgescent au fond de sa gorge qui n'avait jamais été habituée à se dilater. Mais elle semblait le vouloir, elle voulait l'avaler entièrement, même si elle n'y arrivait pas. Les grognements de Corentin étaient étouffés par le doux puits de Leila, qui le tenait par les cheveux et se frottait contre sa langue plantée en elle.
Adeline, elle, s'occupa de sucer les boules pendantes du mari de sa patronne. Elle savait à quel point les hommes aiment ça, elle savait à quel point ils aiment que sa langue se promène sur leur périnée, flirtant avec la raie de leurs fesses. Elle bavait sur lui, sur ses couilles, et remplaça bientôt sa langue par sa main, les lui malaxant avec fermeté tout en massant son périnée, pendant que sa femme forçait sur sa gorge, mais oubliant visiblement de se décontracter, et que Leila couina fort en lui lâchant un petit jet sur le visage.
-- Faites place! s'écria cette dernière en descendant sa croupe jusqu'au visage d'Angéline, qui se recula vivement.
Leila s'empala d'un trait sur son membre, le faisant grogner comme un ours. Aussitôt, elle s'agita d'avant en arrière. Adeline, elle, n'avait pas lâché ses belles couilles et le bout de son majeur était maintenant posé sur sa rondelle, entre ses fesses. Ce simple contact le faisait vriller littéralement. Il donnait des petits coups de reins secs au fond du vagin de Leila en couinant avec elle.
Connaissant parfaitement sa compagne, Adeline repéra les signes de l'orgasme qui explose et elle en profita pour pénétrer sa première phalange dans l'anus de l'homme, qui, bien que surpris, était totalement obnubilé par la belle métisse qui déversait sa cyprine sur lui, penchée en avant, de façon à ce qu'il lui tête les seins en même temps, comme elle l'aimait tant.
Adeline retira son doigt alors que Leila se relevait, révélant un sexe tendu à son paroxysme reluisant de son coulis.
-- Oh wow... fit-il en tournant son visage vers sa femme aux yeux pétillants de joie, qui n'avait rien raté de ce spectacle, encore agenouillée au sol.
Avec attention elle avait regardé cette queue, sa queue à elle depuis tant d'années maintenant, s'enfouir dans un vagin qui n'était pas le sien. En se mordant la lèvre, elle avait vu le doigt d'Adeline se glisser dans cet endroit qu'elle n'avait elle-même jamais osé approcher. Et rien que cette vision l'avait propulsée au bord de l'orgasme. Ils se redécouvraient tous les deux, appréhendaient leur sexualité sous un nouvel angle, défait des normes sociétales... Et ils aimaient, ils adoraient ça.
C'est donc avec la même délectation qu'elle laissa Leila l'embrasser à pleine bouche. Visiblement, cet orgasme n'avait fait que l'exciter encore plus et un instant, elle se demanda si cette Sardanapale arrivait parfois à être rassasiée. Tout en mêlant sa salive à celle d'Angéline, Leila l'allongea au sol, puis s'étendit auprès d'elle, souriant à Corentin:
-- Maintenant, baise ta femme.
-- Viens te finir en elle, lui souffla Adeline en les rejoignant au sol, du côté opposé d'Angéline.
Le couple ne se fit pas prier. Corentin glissa du canapé pour venir ouvrir les cuisses de sa femme. Il lui releva les jambes et prit place en elle.
-- Oh oui! Bien au fond, mon amour! s'exclama la ministre dont les seins étaient déjà devenus l'attention des deux Sardanapales.
Corentin se mit à la limer, à la baiser, à la secouer de toutes ses forces.
-- Défonce-moi, chéri! criait Angéline avant qu'Adeline ne s'assied sur son visage.
Adeline pouvait sentir la puissance des coups de reins de Corentin dans son dos sur le visage de sa patronne. Leila entreprit de les faire monter encore plus, plaçant une main sur le clitoris de sa chérie, et l'autre sur celui de la ministre.
Celle-ci ne tarda pas à être prise de spasmes violents, mais Adeline ne bougea pas. Elle sentait la jouissance monter et remuait sur le visage d'Angéline pendant qu'elle jouissait sous les assauts de Corentin et les doigts de Leila. Cette dernière la délaissa pour s'occuper d'Adeline, alors qu'à son tour, Corentin se crispait en déversant son flux de sperme dans le fourreau de sa femme.
Elle pencha Adeline en avant, l'obligeant à se mettre à quatre pattes juste au-dessus du visage haletant de sa patronne. Elle lui planta trois doigts délivreurs, tout en tirant sur sa tignasse pour la cambrer. Elle la baisait littéralement, la faisait couiner comme la petite chienne qu'elle savait si bien être. Toujours planté dans Angéline, Corentin se pencha et enfouit son visage dans les fesses de la belle brune, lui rendant la politesse, mais cette fois avec sa langue.
Baissant la tête sous elle, Adeline trouva le regard d'Angéline, si belle avec ce sourire de la femme comblée.
-- Je vais jouir... réussit-elle à prononcer avant de se crisper de tout son corps, tout son être.
Les yeux fermés, elle releva la tête dans un formidable râle profond. Puis elle lâcha tout. Elle propulsa un magnifique jet de cyprine qui surprit Corentin et le fit reculer, alors qu'au moment parfait, Leila retirait ses doigts pour la laisser faire. Le corps d'Angéline était littéralement inondé et alors que sa secrétaire coulait encore sur son visage, son mari entreprit de se délecter de ce nectar sur la peau de sa femme.
Adeline s'écroula près d'Angéline et reçut une Leila aux anges sur elle. Elles s'embrassèrent comme seules deux amoureuses savent le faire, avec la passion et l'érotisme de deux jeunes femmes qui se comblent mutuellement.
Pendant de longues minutes, les couples se retrouvèrent reprirent possession l'un de l'autre dans des caresses, des baisers, de doux gémissements et petits ricanements emplis de bonheur.
-- Je ne pensais pas que le deuxième round viendrait si tôt, lança Adeline à Corentin, tous allongés sur le dos alors que leurs compagnes avaient posé leur tête sur leur torse.
-- Je ne connais personne qui résisterait à autant de... d'appétit sensuel! répondit Corentin dont le sourire illuminait le visage et le rendait beaucoup plus beau encore.
-- Bienvenus dans notre monde, bienvenus dans le nouveau monde, lui lança Adeline en passant une main dans ses cheveux pour le caresser. Je sens que cette inauguration va être mémorable. Tu viendras, Corentin, bien entendu?
-- Je ne raterai ça pour rien au monde, si Madame la Ministre veut bien de moi.
-- Ce serait pur sadisme que de ne pas te convier. Toi qui m'as déjà avoué trouver que Delphine Orgery est une femme... comment tu avais dit? Hyper sexy malgré son âge?
-- Elle sera là aussi? demanda Corentin en ricanant.
-- Oh que oui, lui répondit Leila. Et tu peux me croire, en plus d'être sexy, elle est hyper chaudasse. Quoi que je ne sais pas comment elle se démerderait avec une queue... Je ne l'ai jamais vue dans une telle situation!
Ils rirent tous les quatre et Angéline se leva pour servir des verres à tout le monde. Les deux couples s'installèrent sur le même canapé, pour se serrer tous ensemble et discutèrent encore un bon moment de l'avenir avant de revenir sur ce qu'avait dit Leila plus tôt.
-- On devrait peut-être instaurer quelques règles, non? demanda Corentin.
-- Des règles? demanda Leila avec un certain dégoût en prononçant ce mot. Genre pas le matin? ironisa-t-elle.
-- Je sais pas, fit-il en rougissant. J'imagine juste que c'est ce que font les couples qui se lancent dans ce genre de relation. Pour ne pas que le couple explose en vol.
-- Il n'y a que deux règles à respecter, lui répondit Adeline. La réciprocité et le dialogue.
-- La réciprocité? demande Angéline.
-- S'il accepte que tu aies une maîtresse, tu dois pouvoir l'accepter aussi. Si tu peux te faire tringler par n'importe qui, il doit pouvoir le faire aussi de son côté. Et vous devez tout vous dire. Avec ça, tout roulera. Il pourra arriver qu'il baise une femme que tu ne supportes pas, c'est comme ça. Sa maîtresse devra par contre vous plaire à tous les deux, bien entendu. C'est comme Anthony, il nous plaît à toutes les deux. D'ailleurs, on l'utilise toutes les deux, maintenant.
-- Anthony? demanda Corentin en se demandant combien ces femmes avaient eu d'amants.
-- Leur soumis, répondit Angéline avec un sourire en coin.
-- Oh...
-- Le mien, plus précisément, fit Adeline. Mais j'aime tellement Leila que tout ce qui est à moi est autant à elle. C'est lui qui a demandé que je reste sa seule Maîtresse. D'ailleurs, pour lui, c'est Madame Leila et Maîtresse Adeline, même si je donne parfois tout pouvoir à Leila sur lui. Elle m'excite tellement quand elle est autoritaire!
Le quatuor rit de bon cœur et peu de temps après, les deux Sardanapales sortirent de la maison pour rentrer chez elles.
-- Il va devenir un sacré queutard, lança Leila à Adeline, une fois dans leur chambre, Anthony déjà endormi au pied de leur lit.
-- Et elle va devenir une belle petite salope, répondit Adeline, sur un ton un peu rêveur.
-- Han! C'est toi la salope! Je sais très bien ce que tu imagines, là!
-- Ahah! Je n'ai aucun secret pour toi, ma belle Leila. Tu lis en moi comme dans un livre ouvert. Si tu savais à quel point j'aime ça, me sentir nue sous ton regard à chaque instant...
-- C'est vrai qu'elle serait du plus bel effet, nue dans l'entrée du bordel, enfermée dans une petite cage suspendue, comme un oiseau qu'on libérerait uniquement pour assouvir les fantasmes de ces messieurs-dames...
-- Comme j'adorerais ça, répondit Adeline en posant son visage dans le cou de Leila, déjà prête à s'endormir. Et quelque chose me dit que Corentin aussi...
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