Soyons concis.
Bonjour potentiel futur supérieur,
Allons droit au but. (Non, je ne suis pas Marseillais.) Vous devez certainement avoir une pléthore de lettres telle que celle-ci vantant l’éthique et les valeurs sur lesquelles votre société s’est construite, entièrement basées sur des copier-coller de Wikipédia et des annexes de votre site internet. Bien sûr, quand elles ne mettent pas en valeur les brillantes compétences de vos candidats, tous à l’écoute, dynamiques, mais aussi responsables et autonomes ! (Enfin, si l’on en croit les dires.)
En outre, j’ai également un nombre incalculable de lettres de motivation à remplir avec une finalité simple : mignoter mon lecteur en toute hypocrisie afin de lui faire comprendre à quel point je suis en extase devant son entreprise. Sans oublier de lui dire combien j’apprécierais en faire partie.
De plus, je suis censé personnaliser chacune d’entre elles en les adaptant à mon destinataire.
C’est pourquoi, comme vous, je n’ai pas de temps à perdre avec des échanges futiles. Je vous suggère de me juger à la vue de mon curriculum vitae et de passer l’éponge sur cette lettre de motivation que je suis dans l’obligation de vous envoyer et qui ne présente aucun intérêt réel pour nos deux parties.
Dans l’attente d’une réponse et l’espoir de m’entretenir avec vous de vive voix.
Somme toute, je ne m’inventerai pas un air cordial que je n’ai pas ni ne vous prierai de bien vouloir agréer l’expression de mes salutations distinguées. (D’ailleurs je suis athée.) Nonobstant, je vous souhaite une bien belle journée.
Si tant est que vous ayez lu cette lettre dans son intégralité sans succomber à la tentation de la mettre en lambeaux, j’espère que vous apprécierez cette missive pleine d’audace et de sincérité.
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