Ne change jamais

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Elle avait tendance à ne jamais parler lors de son café du matin, elle restait silencieuse, dans son coin. Les yeux boursoufflés et la mine fatiguée. Cependant elle regardait son téléphone, elle ne pouvait concevoir toute une journée entière sans ce dernier. Quelquefois elle se coupait du monde pour pouvoir jouer sur son mobile et échanger avec des étrangers.

J'avais beau essayer de la mettre en garde, de ne pas se laisser engloutir par ce monde virtuel, dans lequel elle se plongeait, je savais que lorsque l'on tombait dedans, c'était difficile de remonter à la surface, donc j'essayais de la protéger un minimum.

Mais lorsqu'elle souriait de toutes ses dents, montrant de voluptueuses fossettes à ses joues, je ne pouvais complètement interdire ce qui la rendait heureuse.

Il y avait les batailles sous la couette lorsque nous étions plus jeunes, cela se finissait toujours par des bleus au final, mais ça nous amusait, ce qu'on pouvait être bête !

Elle est un peu trop protectrice envers moi, alors que j'ai déjà une maman pour cela, parfois on dirait que tu inverses les rôles et que tu le deviens, c'est vraiment touchant cette façon que tu as de prendre soin de moi et de me pardonner lorsque je deviens un peu agressive sans raison.

Et quand il lui arrivait d'avoir un petit bobo, elle s'en plaignait à longueur de temps jusqu'à ce que ça guérisse, ce pouvait être une ampoule ou une petite coupure. Alors j'en rigolais et lui parlais comme si c'était un bébé.

« Pauvre petite bête ! Elle a mal aussi mon Yorkmouth !»

Ah ! Quand il s'agit de parler d'elle je ne pourrais oublier les surnoms affectifs que l'on s'est donnés ! Après avoir vu ce film, je suis devenue ta « bichemouth » et je crois que ces surnoms débiles resteront gravés en moi, ça c'est sûr.

Je me souviens de son changement de voix, imitant Stitch et en disant stupidement : C'est une libellule qui dégouline !

Mais d'où avait-elle sorti cela ? Ce qui est certain c'est qu'elle l'avait souvent sorti, parce qu'elle voyait qu'on en riait.

Cette fille n'est plus toute jeune désormais, je n'arrive même pas à la considérer comme femme, malgré tout, elle en reste une. Et mes larmes dévalées mes joues en voyant ce que nous sommes aujourd'hui, et je suis fière d'elle.

Et même si je ne te le dis jamais : Je t'aime frangine.

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