dix-huit

Une minute de lecture

Plusieurs heures plus tard, toujours bloquées dans les bouchons avec les enfants devant, il se mit en plus à pleuvoir.

Ondine regardait la pluie tombait. Il n’y avait pas d’autres bruits que le grondement constant du moteur et les gouttes contre les vitres. Anath sentait qu’elle commençait à piquer du nez. Il était tard, elles avaient eu une longue journée – un long week-end – et manquaient de sommeil.

Et puis, soudainement, Ondine se mit à chanter. Elle mit des sons, des mots, des paroles sur leur week-end maudit en changeant de ton régulièrement. Rapidement, Anath se mit à balancer la tête en rythme.

Puis Ondine dévia, se mit à chanter sur leur romance, puis sur la pluie et le fait que le bouchon allaient bientôt se disperser comme pour éloigner le reste de négativité dans lequel elles baignaient. Elle chanta si bien que la vie décida de leur faire une fleur : elles sortirent à la première sortie d’autoroute qui se présentait et, en suivant leur GPS, réussirent à éviter les heures d’attentes qu’il leur restait en empruntant les petites routes.

Elles apercevaient enfin les lumières de la ville, quand Ondine s’arrêta de chanter pour rire légèrement.

« Au moins, c’est un week-end dont on se souviendra ! »

Anath acquiesça. Au premier feu route juste avant le panneau d’’entrée de la ville – car il ne pouvait pas être vert, évidemment –, elles s’embrassèrent tendrement.

Ah ça, pour se souvenir, elles se souviendraient.

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