Un week-end inhabituel commença à Scribopolis. Les grands gardiens des écrits donnèrent quartier libre à leurs créations. Héros ou personnages secondaires, histoires sérieuses ou loufoques, en cette journée ensoleillée, tout se rencontra, se regroupa. Barbecue, chocolat, alcool, et musique, tout était fait pour offrir une belle fête. Mais à mesure que les réjouissances s'endiablaient, deux individus échappèrent à la vigilance. Explorant les différentes pièces de la citadelle, ils finirent par découvrir une salle qui captiva leur attention : les archives concernant la fondation SCP.

Après plusieurs rapports lus, le jeune Albert, apprenti fossoyeur du vieux George, trouva un document qui fit scintiller son regard. Celui-ci concernait un certain scp-420-J, le meilleur joint du monde. Bien que le fichier camouflait la nature de l'entité, la lecture des expériences fut assez parlante pour l'adolescent de seize ans. Flanqué de sa condisciple Martine, il se mit en tête de s'infiltrer dans les locaux de la fondation, pour y dérober le fameux produit à cigarette magique. Mais comment accéder au lieu de confinement sans se faire prendre ?

Après avoir passé la soirée à fouiller les différentes tours de Scribopolis, ils finirent par s'introduire dans le quartier résidentiel. Mais cela semblait effrayer la jeune Martine, qui tentait de raisonner son partenaire de formation :

- Albert, on ne devrait pas faire ça ! Faut renoncer.

- Jamais, wesh ! Si je réussis, papy Bébert sera fier de moi ! Même lui n'a jamais rien fumé de tel. Si cela pouvait te glorifier auprès de ta mémé, je suis sûr que tu en ferais autant.

- Mamy Ginette va surtout me disputer si on se fait prendre !

- Pas de soucis, on se pointe, on se sert, on se casse.

- Et si y'a du danger ? Nos pelles, c'est pour les mourus uniquement, c'est monsieur George qui l'a dit.

- Y'a pas de risque. Que pourrait-il arriver de grave avec.... Bingo ! Regarde un parchemin qui fait des vortex, il a l'air cool cet aigle. Y'a des trucs utiles dans sa chambre, surtout de quoi se motiver.

- Non, non et non ! Le vieux maître l'a dit ! Un fossoyeur ne fume pas, il boit du glouglou rouge !

- Faut vraiment que t'arrêtes d'écouter ce cinglé ! On sais même pas qu'il y'a dans son picrate à ce con. Bon, moi j'y vais, reste ici si t'as trop peur.

Albert disparut, suivi de Martine qui traversa son premier vortex. Une heure plus tard, dans une autre salle. Un vieux fossoyeur d'une trentaine d'années se mit à paniquer. Ses disciples avaient foutu le camp en douce, sous sa responsabilité. Si cela s'apprenait, ça allait jaser sur son compte au village. Pis, en même temps ce n’était pas que sa faute. Les vieux croûtons fantômes aussi avaient leur part de tort. Ils avaient engendré leurs lignées, ils devaient également les surveiller. Puis, la réponse lui apparu concernant l'absence de ses apprentis.

Un aigle au plumage majestueux fit irruption, fou de rage, interrompant les festivités. Ses réserves de fumée de la création avaient été violées, un de ses vortex souillé par des intrus. Le fantôme du Bébert se mit à pâlir, comprenant qui avait fait le coup. Le rapace royal embarqua le trio d'abrutis avec lui, puis leur fit traverser un portail chakratique, sachant où étaient partis les deux petits cons qui avaient fouillé sa demeure. Ces derniers avaient oublié le dossier SCP qu'ils consultaient dans ses appartements. L'aigle, lui y trouva un intérêt tout particulier pour ses grandes recherches sur le sujet. Arrivé dans les locaux de la fondation, George ne put que commenter sa surprise :

- Didiou ! Un piaf téléporteur !

- Quoi ? Un téléportpiaf ? Ça existe ces machins-là ?

- Allons, Bébert, comment ça serait possible ? Faut se dépêcher de retrouver les gamins !

- Crénom ! Attendez les vieux débris ! Vous cassez pas comme ça !

Trop tard, les deux spectres étaient déjà partis en sucette dans les couloirs de la fondation. L'aigle et George, de leur côté, parcouraient les lieux. Après plusieurs minutes d'exploration, ils tombèrent sur une étrange machine à café. Le fossoyeur fut choqué de la voir servir une boisson sans qu'il n'ait eu à appuyer sur un bouton :

- Vin diou ! C'est quoi encore que cette bouffonnerie ? On doit être dans les locaux de la NASA. Y savent pu quoi inventer avec l'argent des braves gens, ces couillons.

Saisissant le breuvage, George fut étonné de son contenu lorsqu'il le but. Ses yeux s'illuminèrent de joie.

- Une machine qui sert du glouglou rouge à volonté ? Faut absolument que j'ramène ça à mon champ à crevés moi ! Vous pourriez pas y faire quelque chose m'sieur l'aigle ?

- On verra ça plus tard. Pour l'instant, on doit trouver vos petits cons de disciples et retrouver vos fantômes.

De leur côté, Albert et Martine avaient suivi le plan de la fondation pris dans le rapport scp-420-j, mentionnant l'emplacement exact de la précieuse réserve à fumette. Ils étaient tellement proches de leur objectif qu'ils furent déçus quand l'alarme retentit. Une voix se fit alors entendre dans les haut-parleurs :

« Attention ! Attention ! Brèche de confinement ! Je répète, brèche de confinement ! Scp-008 dans les locaux»

Les deux adolescents ignoraient la nature de l'incident dont parlait la voix. Mais ils ne mirent pas longtemps à le comprendre. Plusieurs individus en tenue orange en état de décomposition déambulaient lentement près d'eux. Sortant sa pelle, Martine, qui maîtrisait la manipulation d'un gros manche bien long et bien dur désormais, se préparait au combat.

- Albert ! Des mourus-vivants !

- On va se les faire ! Wesh !

Martine lance coup de pelle sur zombie n°3

Zombie n°3 perd 5pv

Albert invoque pied de ganja fantôme

Pied de ganja fantôme lance fouet liane spectral

Zombies n°2 et 4 perdent 10 pv

Zombie n°1 lance grosse baffe de mouru dans ta gueule sur Martine

Martine perd 10pv.

Martine utilise glouglou rouge

Martine récupère 8pv

Martine est bourrée !

Aigle et George rejoignent le combat.

Aigle utilise "souffle de fumée qui rend cool »

Tous les zombies sont endormis

George utilise limite « combo sainte pelle »

Les zombies perdent 999 pv chacun

Groupe de zombies est vaincu !

Gains de 350 points d'XP pour le groupe.

Les ennemis vaincus, l'aigle entra dans la pièce et s’empara du scp-420-J, pendant que George engueulait sévèrement ses disciples. Non seulement ils avaient merdé, mais en plus, par leur faute, un membre de scribopolis avait rendu service à la fondation. Mais ils n'eurent pas le temps de filer qu'un groupe de gardes se mit à les braquer de leurs armes. Un nouveau combat s'engagea alors avec une Martine toujours saoule.

Martine utilise limite « strip tease »

Groupe de gardes désorienté.

Bébert et Ginette rejoignent le combat.

Ginette utilise "anecdote raciste"

Groupe de gardes est confus !

Bébert utilise limite « provocation : insultage de maman »

Groupe de gardes furieux tire sur le Bébert : aucun dégât.

Aigle utilise limite « grand souffle chakratique »

-9999 pv pour le groupe de gardes

Groupe de gardes K.O et vaincu !

Gain de 600 points d'xp pour le groupe.

Le combat fini, Albert se tourna vers Martine, choqué par sa technique ultime.

- Bordel Martine ! C'était quoi ce que tu as fait aux gardes ?

- La limite de la famille, c'est mémé Ginette qui me l'a enseignée.

- Ch'est bin ma 'tite fille ça !

- Vous en discuterez plus tard ! les interrompit l'aigle. Pour le moment on se casse !

- Mais, et la machine qui fait du glouglou rouge ?

- Pas le temps, l'important c'est le trésor que j'ai récupéré. Cela va grandement aider pour mes recherches scientifiques.

- C'est scientifique de fumer ? s'étonna Albert.

- Dans les mains d'un gamin, cela ne vaut rien ! répliqua l'aigle. Alors que dans les miennes, moi qui ai la sagesse verte, c'est un atout majeur pour Scribopolis.

L'aigle ouvrit un de ses vortex, puis rentra avec tout le monde à la cité. Certes, les morveux l'avait bien emmerdé, mais il revint gagnant à la fin de l'histoire. Quant aux autres, ils furent renvoyés dans leur conte, au grand plaisir du royal rapace qui espérait bien ne plus jamais les revoir.