Scp Scribopolis : Le grand bombardement.
La science, une longue histoire de progrès et de découverte. Mais souvent, c'est soit le hasard qui amène à ça. Quoi que les erreurs conduisent à beaucoup de grandes avancées. C'est le récit qui vous sera conté ici, dans une nouvelle confrontation entre la citadelle aux scribes et la fondation SCP.
Les négociations avaient échoué entre Scribopolis et la fondation. Mais le pire, l'innommable, l'ignominie suprême, ils avaient osé menacer la bonne Germaine. C'était impardonnable, et toute la cité en bouillait de rage. Cette fois-ci, finis la défensive ou les démonstrations de forces pour calmer le jeu. Les braves animaux allaient être les attaquants. Ils ne manqueraient pas leur cible.
Dans les locaux de l’UBSF, rattachés à Scribopolis pour l'occasion, une stratégie audacieuse avait pris forme. Après le ratage en beauté du lancement de l'Armor IV, une idée avait germé dans la tête d'un Ours. On le disait « perturbé », mais il ne l'était pas tant que ça. Il avait découvert un moyen d'exploiter cette erreur. Les plans étaient toujours là, et les matériaux faciles à obtenir. Ainsi, l'ursidé avait fait bâtir les « fusées » Armor V, VI, VII, VIII, IX, et X. Tous flanqué fièrement du drapeau breton sur leurs coques, symbole de l'ingénierie locale.
Même méthode que pour la précédente, des tuilières alimentées au Breizh cola et refroidies aux chouchens. Si l'Ours était sûr de lui, ce n'était pas le cas du personnel sur place. L'ingénieur de la BITF comprenait les plans et l'idée, mais les autres étaient persuadés d'une nouvelle tentative de conquête spatiale, surtout le commandant Le Nabec.
- Ça n'atteindra jamais l'espace votre truc. L'inclinaison est mauvaise, il faudrait que la fusée soit à la verticale.
- On s'en fout. L'idée c'est de les balancer sur des ennemies sur Terre.
- Hérésie, ce sont des fusées, pas des armes !
- De base, selon vos plans ce sont des bateaux.
- Suderon de malheur, si on n’était pas obligé de collaborer, je te renverrais chez toi à grand coup de pied au cul.
Prêt au décollage, les engins patientaient sur leurs pas de tir. De nombreuses personnes se présentèrent aux diverses commandes des lanceurs. La cible ? Toujours le même bâtiment, le seul exploré par les membres de Scribopolis. Les équipes sont en place. Les bonbons tombent dans le breizh cola de l'Armor V. La structure de métal se retrouva catapultée avec une belle courbe en cloche.
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- Yes mon cher Michel, c'est un tir parfait quel magnifique geste technique de la team BAV
- Les joueurs de la BAV qui n'en sont pas à leur premier lancement. On se souvient bien de l'Armor IV, on l'embrasse si elle nous regarde.
Survolant sa cible, le bateau se disloqua. Un immense tapis de fumier se déversa sur le bâtiment de la fondation. La meilleure combinaison de bouse et de composte issue de la paysannerie bretonne, rien que ça. Odeur insoutenable, mais ce n'était que le premier jet. Une seconde équipe s'avança sur son pas de tir. L'allumage se passa bien, mais la fusée elle, partie en vrille et s'écrasa devant la cible sans la toucher.
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- Oh quelle erreur de trajectoire de la part de l'équipe de la BITF !
- Ils ont étaient sauvé de la disqualification grâce l'effet ricochet. On n’avait pas vu un tel record de rebond depuis 1958 !
- Quelle ingéniosité, que d'avoir enduit la structure de beurre salé. Ça a permis à la fusion des sels de créer le frottement nécessaire pour franchir l'océan !
- Mais le jury lui, a décidé de sanctionner plutôt que de récompenser l'initiative. On a donc les lanternes rouges de la compétition.
Équipe suivante, pour lancement de l'Armor VII. L'ours, le Panda, et l'Ocelot se préparent à envoyer leur bousin dans le tas. Décollage impeccable, triple axel, et double vrille ! La fusée se décompose alors dans les airs, laissant sa cargaison se déverser sur les bâtiments de la fondation. Des milliers de slips sales, usés, souillés, de la marque « Gourdin » tapissent à présent les locaux ennemis. Ça, c’est de la guerre psychologique.
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Le jury est unanime et exulte de joie devant une telle performance. Le public est conquis, et la démonstration de force semble avoir atteint son paroxysme. Bon la méthode peut paraître discutable, mais franchement, on s'en fout un peu, c'est le résultat qui compte,
Dans les locaux de la fondation, c'est la panique générale. Jamais ils ne furent confrontés à de telles attaques. Les soldats courent dans tous les sens. Certains pleurent de subir une humiliation aussi forte, d'autres s'évanouissent à cause de la vue et de l'odeur. Quelques récalcitrants tentent de faire entendre raison au commandant.
- On est dans la merde !
- Foutaise ! Ceci est une base militaire ! Nos gars sont plus solides que ça !
- Mais nous sommes attaqués par une force supérieure en nombre !
- Combien ?
- Une vingtaine de cons à plusieurs centaines de kilomètres d'ici.
- C'est tout ?
- Mais ils nous balancent des cargaisons de merde et de slip sale sur la tronche !
- C'est dégueulasse ! Les fous, ils ne reculeront devant rien !
- Commandant, on doit fuir tout de suite !
- Battre en retraite face à des bouseux ? Vous avez perdu la tête ? On ne va pas flipper devant des cons qui croient que les galettes à la saucisse et le chouchen sont de la grande gastronomie traditionnelle !
- Mais commandant ?
- Jamais ! On va se battre !
Se battre ? Dommage pour la fondation, mais leurs adversaires étaient bien trop loin pour une riposte potable. Toutes les installations de tir à longues distances étaient hors services. Ils subirent les frappes successives d'Armor VIII, IX et X. incapable de se défendre, ils eurent au moins l'honneur sauf. Scribopolis arriva à court de projectiles avant qu'ils ne soient forcés de sortir le drapeau blanc.
Une grand merci à @Aeon64@, pour son idée d'une Nasa Bretonne qui aura grandement influencée ce chapitre.
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