Longue vie au Roi
L'explosion disparaît pour laisser place à Cerbère vivant au sommet de la tour délabrée, hurlant sa victoire à quiconque voudrait l'affronter, je m'énerve contre Gladio :
–Pourquoi tu ne l'as pas sauvé ?!
–Les ordres ordres du roi sont absolue absolue. Je dois vous vous faire survivre. J'ai j'ai suivi les ordres ordres.
Il faut que j’essaye de garder mon calme, je sers les dents :
–Gladio fais nous descendre !
Il atterrit au sol et me laisse descendre :
–J'utilise la panoplie complète tu prends le reste ! On va mettre à mort ce petit cabot !
Il ne bronche pas et sort la mallette, je prends force, vitesse, précision et rapidité, Gladio lui a pris attaque et défense, je finis de m'équiper quand Gladio me préviens :
–Groupe de non-humain en en approche.
–Ce doit être Maeve qui nous a envoyé des alliés.
Cinq archers se tiennent devant moi adossé aux ruines d'une ancienne maison, l'un a les bras croisés et me demande :
–Qu'est-ce qu'on peut faire pour vous ?
Je règle ma panoplie :
–Vous êtes précis ?
En indiquant de la tête Cerbère :
–Pour un monstre comme celui-là pas besoin.
Je finis par enfiler rapidité :
–Je parle de ses yeux.
Il plisse les paupières et scrute les mouvements de Cerbère :
–Je dirais maximum cent mètre, cinquante si on veut être précis.
Je cligne de l'œil et vois les informations données par précision :
–Avec un léger vent venant de l'ouest, soufflant à quinze kilomètres par heure.
Je regarde vers l'ouest et remarque plusieurs monticules de débris :
–Mettez-vous en position là-bas ! On va l'attirer et l'occuper !
–On doit juste lui crever les yeux ?
–Ce sera amplement suffisant … Partez rejoindre votre famille si vous en avez encore une.
Ils se regardent entre eux, puis celui qui croisait les bras me répond :
–Nous serons prêts dans dix minutes.
Ils courent vers l'ouest, je me tourne vers Gladio :
–C'est faisable ?
–Nos nos chances sont minces minces.
–La chance n'a rien à voir sur un champ de bataille.
–Nous sommes à à moins de 1 1% tout de même.
–Je prends le risque.
Je suis prêt à en découdre, si je suis le sans couronne qui doit battre Cerbère, je le ferais jusqu'à la fin :
–Je je vous accompagnerai jusqu'au jusqu’au bout.
Je me mets en position de course, Gladio fait de même :
–Le plus marrant dans tout ça, c'est que je sais que tu tiendras toujours parole, mon vieil ami.
Il sourit :
–Allons-y !
On court tous les deux vers Cerbère qui est toujours debout sur les ruines du château, je prends au passage un gros pan de murs qui devait être celui d'un immeuble, il est si léger grâce à force on dirait simplement une grande feuille de papier, j'arrive au pied du château et je jette le mur sur Cerbère pour qu'il nous vois, le projectile l'a à peine blessé, il se tourne vers nous et descend du pilier, il fonce sur nous, on l'esquive allègrement et on attaque tous les deux l'une des extrémités des têtes de Cerbère, moi avec force je donne un violent coup de poing et Gladio lui fait de même, Cerbère essaye de nous mordre sans succès, sa tête aux yeux rouges se rapproche de moi et s'apprête à soufflé ses flammes sur moi, Gladio saute vers moi et me prend pour éviter le cône de flamme, je sens la chaleur étouffante des flammes et l'odeur de la terre brûlée, j'entends les rires de deux enfants l'espace d'un instant :
–Qu’est-ce que ?
Je tourne la tête vers les rires, je vois deux enfants disparaître derrière une maison, ma vue me joue des tours c'est obligé, si non Gladio les aurais fais évacuer, mais j'ai tout de même envie de savoir où ils vont et qu'est-ce qu'ils font ici :
–Gladio envoie-moi derrière cette maison !
Je lui montre les ruines ou ont disparus les deux enfants, Gladio hoche la tête saute et me lance derrière l'ancienne maison, j'atterris sur un sol boueux les flammes autour me réchauffe, c’est impossible avec une telle fournaise, je regarde autour de moi quand une voix transperce le bruit silencieux que fait Cerbère :
–Tu ne m'attraperas jamais Ilios !
J'entends ma voix lui répondre :
–C'est ce qu'on verra !
Je n'ai absolument pas dit un mot, ce sont tous des hallucinations jouées par mon cerveau, je le sais, je ne peux m'empêcher d'avancer vers les voix, j'arrive à un croisement :
–Tu ne pourras jamais devenir un bon roi si tu n'y mets pas du tien !
Je tourne la tête je suis sur une plaine ensoleillée et fleurie :
–Tu verras quand je serai roi, si je ne suis pas à la hauteur.
Pourquoi je m'entends ? Je ne parle pas :
–J'attends cela avec impatience !
Dit la voix sur un ton de malice, la plaine verte se transforme en une rue de ville, il pleut à verse et les éclairs danse dans le ciel, je m'entends pleurer :
–Non ! Non ! Pourquoi ça t'es arrivé ?
Je me tourne vers ma voix, un garçon tient la main ensanglantée d'une fille en plein milieu de la rue boueuse, je dis :
–Oh non ! Non ! Je voulais oublier tout ça, pourquoi ? Dis-moi pourquoi je suis obligé de revivre ce moment ? … Lanucy ?
Nous avons prononcé son nom en même temps, la scène continue de jouer telle qu'elle est dans mes souvenirs :
–Cela aurait dû être moi ! Pourquoi tu m'as sauvé ?
–La faute à pas de chance.
–La chance n'a absolument rien à voir, tu n'aurais jamais dû me sauver.
–Tu n'aurais pas pu devenir un bon roi, si je ne l'avais pas fait.
–Comment pourras-tu le voir si tu meurs maintenant.
–Nous savons très bien que tu deviendras un bon roi, ce n'est pas grave si je n'y assiste pas.
Je souffre tellement, ses souvenirs me font mal, je sens une boule dans mon cœur, je réponds à la place du petit moi :
–Bien sûr que si pauvre idiote, personne d'autre que toi n'aurait pu venir s'asseoir à mes côtés, cela fait douze ans maintenant je ne t'ai jamais oublié et pourtant je l'ai voulu, alors pourquoi me montrer une scène comme celle-là ?
Ils ne m'entendent pas, qu'est-ce-que je croyais :
–Ilios ? Promets-moi de toujours veiller sur Maskine et tes sujets comme tu l’as fait avec moi. D'accord ?
Je serre les dents :
–Arrête de le torturer Lanucy, tu sais très bien qu’il va accepter, pour la seule et unique raison ... que je t'aime ! Et que je ferai n'importe quoi pour que tu restes avec moi quelque seconde de plus.
Le petit moi répond :
–Je te le promets, je serai le meilleur des rois que le monde ait connue, je serai tellement populaire que même au paradis on entendra parler de moi ...
Je connais ces derniers mots par cœur, je les prononce en même temps que lui :
–Alors reste avec moi.
Elle ne répond plus la scène s'est terminée, je n'entends qu'un lointain :
–Ilios ! Ilios ! Ilios !
J'ouvre les yeux Gladio est en face de moi :
–Qu'est ce qui s'est passé ?
Il est occupé avec mon bras gauche, je tourne la tête :
–Ouch ! Je comprends maintenant pourquoi.
–Votre bras bras gauche a été été carbonisé, j'ai j'ai fait un bras artificiel artificiel avec ce que j'ai trouvé trouvé. Heureusement que que le charme a fonctionné fonctionné.
Des tiges métalliques remplace mon ancien bras, l'extrémité est formée comme une sorte de main à trois doigts, je fais bouger mon nouveau bras qui répond parfaitement à mes directives :
–Les les non-humains on percé percé les yeux de de Cerbère.
–Taux de réussite ?
–66,6666666666….
–Tu peux t'arrêter.
–... %, il il lui reste les deux yeux yeux de la tête du du milieu.
–Où est-il ?
Il me pointe du doigt Cerbère qui secouent ses têtes, la douleur doit lui être insupportable, je me lève :
–Restez ici ici vous n'êtes plus plus en état de vous battre battre.
Je continue et me met devant lui :
–Je préfère largement mourir au combat, plutôt que d'attendre la mort hypothétique qui viendra à moi.
–Nous n'y arriverons pas pas.
Je me tourne vers Cerbère
–Quels sont nos chances ?
–0,000001%.
Je souris :
–Tant que ce n'est pas le zéro absolu.
–Pourquoi pourquoi continuer ?
Je mets mon bras mécanique devant mes yeux :
–Alors que j'ai perdu mon bras et que tu as dépasser ta date limite d'utilisation ?
Je regarde Gladio il hoche la tête :
–Pourquoi vous mettre en en danger ?
–C'est humain Gladio, une vie sans risques ça n'existe pas.
–Vous allez mourir mourir.
–Si je n'arrête pas Cerbère tout le monde va y passer, alors si je dois mourir aujourd'hui pour empêcher que le massacre ne continue je le ferais.
–Vous vous avez pris votre décision décision.
–Mais ne t'inquiète pas je n'ai pas prévu de mourir …
Il me regarde étonné :
–Car il est simplement hors de question ! Que je me plie face à un tel destin !
Je ne veux plus que d'autres personnes souffre comme moi :
–Tu es partant pour une dernière bataille mon vieil ami ?
–Jusqu'à la la mort.
Il se met difficilement à mes côtés, je remarque de nombreuses fissures au niveau du bassin, mais il fait comme si de rien n'était :
–Quel quel est le plan.
–J'en ai aucun, on va devoir improviser, mais maintenant il a plus d'angle mort avec la perte de ses yeux, profitons-en.
Je cours jusqu'à Cerbère, il souffre toujours de la perte de ses yeux :
–Argh ! Aïe ! Ça fait mal !
Cerbère parle ? Comment ? Et en plus sa voix me dit quelque chose :
–Qui est la ?
Il a entendu notre arrivée :
–Ilios prince de Maskine, à qui ai-je l'honneur ?
–Ilios ? Ilios c'est bien toi ? C'est moi Sutet !
–Sutet ? Mais alors tu es un Atlante ?
–Oui, l'église a volé nos écrit et je devais les récupérer.
–Mais ils t'ont attrapé et transformé en grenouille.
–J'ai voulu me venger, je pensais pouvoir le contrôler.
–Et ils ont invoqué Iffrit pour te contrer, mais il ne s'est pas montré très coopératif.
–Ilios je te le demande en tant qu'ami … tue-moi pendant que j'ai encore le contrôle, je ne veux pas que Maeve me voit comme ça … je t'en supplie.
Gladio me regarde et hoche la tête :
–On va essayer, évite juste de répliquer.
–Dépêchez-vous !
Je fonce sur lui et lui donne un violent crochet de la main droite, Gladio arrive sur la gauche avec un pilier qu’il plante sur la tête gauche, si Sutet garde le contrôle on pourra le tuer, j'atterris au sol, mais je n'entends pas Gladio je lève les yeux au ciel et je le vois, il est maintenu en l'air l'une de ses jambes vient d’être chopé par l'une des gueules de Cerbère :
–Gladio !
Il coupe sa jambe prise entre les crocs et tombe mollement à terre, je cours jusqu'à lui et l'éloigne de quelques mètres de Cerbère :
–Désolé j'ai j'ai pas réagi.
–Tu peux fonctionner encore combien de temps ?
–Pas pas plus d'une heure ...
Je le dépose, il s'assoit sur ses genoux :
–Faites ce qui doit doit être fait !
Il déchire ce qui lui reste de vêtements et appuie sur un bouton caché dans son torse, je comprends tout de suite où il veut en venir :
–Gladio si je fais ça tu vas mourir !
Son torse s'ouvre en deux et laisse place à toute l'ingénierie cachée à l'intérieur et met visible un cercle orange, c'est le tube d'essence magique, son cœur :
–Une vie vie sans risque ça n'existe n'existe pas.
–Je ne veux pas revivre ça ! Je peux pas !
Il prend ma main et l'approche de son cœur :
–Être prêt à mourir mourir et ne pas être prêt prêt à voir la mort, décidément vous vous me surprenez.
J'essaye d'enlever ma main mais Gladio la tient et ne lâchera pas tant que je ne prendrai pas son cœur :
–Je peux pas Gladio, tous, ils sont tous morts il me reste que toi et uniquement toi.
Il sourit :
–Merci votre Altesse.
Je prends à contrecœur le sien, je le retire délicatement, c'est un tube de seulement cinq centimètres de long, mais une mauvaise manipulation et j'explose :
–Je suis désolé Gladio, tellement désolé.
–Se se fut un honneur de servir servir à vos côôôôôttttteeeess ….
J'ai retiré complètement son cœur, Gladio est mort je lâche un cris de rage, je me tourne vers Cerbère sort mon arc, j'accroche le cœur à l'une de mes flèches et vise la tête du milieu :
–Sutet ! Ouvre bien grand la gueule !
Cerbère me hurle dessus, je décoche la flèche qui rentre dans sa gueule, je me tourne vers Gladio :
–Merci d'avoir toujours été là pour moi.
J'entends le bruit de l'explosion, je vais être pris dedans, je le savais dès le début, je risque probablement de mourir :
–Lanucy prépare-toi j'arrive.
Je sens l'explosion arrivée qui m'englobe avec Gladio.
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