Après avoir poiroté dans la salle d’attente pendant une petite demi-heure, merci les mauvaises habitudes, mon tour est arrivé.

— Bonjour Romain, comment ça va depuis ?

— Bonjour, je vais super bien !

— Oh je peux savoir ce qui te rend si heureux ?

— Hum… peut-être plus tard.

— Ok pas de soucis, reprenons alors.

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Après être resté encore deux jours à l’hôpital j’ai pu rentrer chez moi. Je suis allé le lendemain porter plainte pour discrimination, diffamation et harcèlement, il en a pris pour son grade.

Quand je suis retourné au lycée la semaine suivante, il n’y a eu aucune représaille ou autre. Certains m’ont même apporté leurs soutien. Autant dire qu’ils arrivaient après la guerre… Mais bref, c’est le geste qui compte.

Après les vacances de Noël, certains amis proches de Mathieu ont essayés de relancer des rumeurs sur moi, c’est vers la même période qu’un nouvel élève est arrivé au lycée et plus précisément dans ma classe.

Mais les rumeurs n’ont pas pris ou alors elles ont rapidement disparu. Mais ce qui m’a plus surpris, c’est quand « le nouveau » comme on l’appelait alors qu’il était la depuis plusieurs semaines déjà est venu me parler :

— Euh… Romain c’est ça ?

— Ouais, toi t’es le nouveau ?

— Je suis là depuis plusieurs semaines… bredouilla-t-il.

— Pardon ?

— J’ai dit que je suis là depuis plusieurs semaines déjà, en plus je n’aime pas trop ce surnom…

— Ah bah désolé, c’est quoi ton prénom du coup ?

— Pierre, moi c’est Pierre.

— Eh bah enchanté Pierre.

— De même.

Nous avons rigolé un bon coup, avant de continuer.

— Et du coup tu voulais quoi ?

— Ah oui, on m’a parlé des rumeurs qui ont circulé sur toi…

—Ok, si c’est pour me faire un quelconque reproche tu dégages !

— Non pas du tout, je voulais te dire que si y avait le moindre truc tu pouvais venir m’en parler.

— Ah ok… Bah merci, je n’y manquerai pas.

— De rien, ça me fait plaisir.

— Bah écoute, viens manger en ville avec moi je te raconterai si tu veux.

— Avec plaisir ! Par contre j’ai pas un rond…

— Pas grave, je t’avance.

— Ah bah… merci.

— Ça me fait plaisir.

Je me suis levé du banc sur lequel j’étais assis, et nous nous sommes dirigés en ville où nous avons passés trois bonne heures durant lesquels nous nous sommes bien marrés. Après nous avons été obligés de retourner en cours pour les deux heures qu’il nous restait.

Je ne sais pas pourquoi, mais depuis cette fois nous ne nous sommes plus quittés.

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— Eh bien, on peut dire tout est bien qui finit bien.

— Oui je pense.

— Et du coup c’en est où avec ce fameux Pierre.

— Ça s’officialise.

— Développe.

— Bah comment dire…

— Vous sortez ensemble ?

— Oui et non, je ne sais pas, ça se passe.

— D’accord je vois, c’est lui qui t’as offert ce collier ?

— Euh oui, comment vous savez ?

— Je n’ai jamais vu cette chaine, et quand tu as parlé de Pierre, tu as commencé à la toucher. Simple déduction.

— D’accord, du coup on se revoit mardi prochain ?

— Non pas cette fois, je dois amener mon fils pour sa colonie de vacance. Mais mardi d’après aucuns souci.

— OK, je ne saviez pas que vous aviez un fils.

— J’en ai un, mais normalement je ne devrais pas t’en parler étant donné que tu es mon patient. J’en ai juste parlé pour pas que tu demandes pourquoi ce n’était pas possible mardi prochain. Mais bref, c’est l’heure, à dans deux semaines.

— Au revoir.

— Au revoir Romain.