Rédemption
Mes longs maux entre tes silences
Se déchirer sans se méprendre
Aux griffes se découper en transe
Pour finir par se retrouver
Semblables à un vieux cendrier
Longtemps oublié sous la pluie
Couvant encore un incendie
Morsure du froid, ou de nos dents
On s'en balance, le soleil ment
Sur le carreau on se réveille
On se contemple, on s’émerveille
Nos peaux striées de marques vermeilles
Et pendant l’éclat d’un instant
S’imaginer qu’on est vivants
Pour tout ce que l’on a connu
Les interstices entre les rêves
Pour toutes ces luttes que l’on a eues
Dans l’existence y’a pas de trêve
Et se respirer le vécu
Jusqu’à ce qu’on étouffe, qu’on en crève
Et quand le vide nous reprend
Que la faim encore nous tourmente
Sous nos ongles fragrances ardentes
Qui nous enivrent, nous rendent déments
Se jeter dessus à cœur ouvert
En orgie d’illusions fondues
Ô succubes aux âmes en hiver
Nous consumer à l’absolu
Abandon d’enveloppes somnambules
En sarabandes dionysiaques
Rougir nos canines insomniaques
Jusqu’à ce que l’aube coagule
Jamais ne soient convalescentes
Notre frénésie corruptrice
La fièvre de nos cicatrices
La sève de nos balafres ardentes
Pour tout ce que l’on a connu
Les interstices entre les rêves
Pour toutes ces luttes que l’on a eues
Dans l’existence y’a pas de trêve
Et se respirer le vécu
Jusqu’à ce qu’on étouffe, qu’on en crève
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