Atelier 4 - Le thème - Roman "La bonne"
Thème : l’amour
sous-thème : le pouvoir (l’injustice, l’oppression, le déni, la déresponsabilisation collective)
Proposition : (dés)amour mère - fille
Comment se construire dans une relation dysfonctionnelle où l’amour est utilisé pour justifier des comportements abusifs ?
Résumé : Malala a 7 ans. Cette petite française d'origine malgache vit avec ses parents et son petit frère dans un HLM du 13e arrondissement de Paris. Un jour, elle rencontre dans sa cuisine Joanna, sa bonne à tout faire, venue clandestinement de Madagascar. L'adolescente de seulement 13 ans n'a pas le droit de sortir sans autorisation, ne sait pas mettre des gants, dort dans la cuisine et travaille 7 jours sur 7. Malala et Joanna se réfugient dans un monde imaginaire pour échapper à la tyrannie de Marthe, la mère de Malala et patronne de Joanna. Le roman est articulé autour de 3 personnages principaux : Malala, sa mère Marthe et Joanna, la bonne. Chaque chapitre est écrit avec le point de vue d'un de ces 3 personnages.
Point de vue narratif : Je + présent pour être dans l’immédiateté et faire vivre l’action, montrer sans “tricher” au lecteur, afin qu’ils se fasse sa propre opinion.
ÉDIT : J'envisage de tout faire passer au JE + passé, ce qui pourrait faciliter mes transitions temporelles et me laisser plus de liberté sur l'agencement chronologique et thématique.
Personnages principaux :
Malala est une petite fille de 7 ans, française d'origine malgache, intrépide, curieuse, pleine de vie et avec une imagination débordante. Malala aime les animaux, les Pharaons et les dessins animés japonais (Sailor Moon, Dragon Ball Z, Ranma 1/2). Malala est une pile électrique, elle a du mal à se concentrer sur la même activité trop longtemps. Têtue, impulsive, elle peut devenir colérique et faire des crises. Elle souffre d'un fort sentiment d'abandon car elle pense que sa mère, controlante et violente, ne l'aime pas et que son père ne la défend pas face à sa mère. Elle fait souvent des petites bêtises mais elle travaille bien à l'école. Lorsqu'elle rencontre Joanna, la bonne malgache de 13 ans, Malala devient la voit comme une soeur, voire une mère de substitution, tout en étant la fille de sa patronne. Leur relation complexe va osciler entre amitié, solidarité et rivalité.
Joanna est une adolescente de 13 ans d'origine malgache. Elle a été forcée de venir en France pour travailler pour la famille de Malala. Timide, peureuse et docile, elle est victime de la méchanceté de Marthe, la mère de famille, qui la maltraite. Joanna dort dans la cuisine, se lève tous les jours à 5h du matin pour s'occuper du ménage et des enfants Malala, 7 ans et Ryan, 3 ans. Elle n'a pas le droit de sortir toute seule, son passeport ayant été confisqué à son arrivée en France. Elle porte les vieux vêtements troués de Marthe et se contente des restes du repas. Ses seuls réconforts sont la télévision qu'elle regarde quand elle est seule et son amitié avec Malala, qu'elle aime sincèrement mais qu'elle envie et jalouse en même temps.
Marthe est la mère de Malala et la patronne de Joanna. À 36 ans, Marthe est médecin urgentiste et mère de 2 enfants. Malgache d'origine, elle est arrivée en France il y a 10 ans pour terminer continuer ses études de médecine. Elle y a rencontré son mari, Sylvain, chauffeur livreur. Marthe a vécu la violence et la pauvreté lorsqu'elle était enfant. Elle a été élevée par des parents très stricts qui la frappaient pour qu'elle réussisse. Comme elle a réussi professionnellement en devenant médecin en France, elle assimile donc la violence à l'amour. Marthe est constamment sous tension avec un travail stressant. Elle se défoule sur Joanna, sa bonne et aussi sur sa fille. Marthe reproduit en France, le système de caste sociale existant à Madagascar.
Schéma actanciel et scènes dans les grandes lignes : (en cours)
Malala :
- état des lieux “Maman m’aime pas et tout le monde a peur d’elle”, description de son environnement, de ses parents, entrée progressive dans l’imaginaire refuge (pour Malala c’est la réalité),
- reproduction minime des mêmes paroles violentes qu’elle reçoit sur sa meilleure amie
- arrivée de Joanna, témoin de la violence de sa mère envers son père (épisode de la brosse à cheveux) et culpabilité car c’est elle qui a “causé” la colère et la jalousie de sa mère sans faire exprès,
- désir d’un cadeau pour noël ou son anniversaire (kit du petit chimiste), visite des illuminations de Noël avec Joanna et sa tante,
- interdiction de dormir chez sa meilleure amie en raison de la paranoïa de sa mère, mais son père l’autorise en cachette et découverte d’une famille aimante,
- anniversaire, sa tante lui offre le kit du petit chimiste et sa mère le jette devant elle,
- week-end à la campagne chez sa tante,
- mensonge qui conduit sa mère à frapper Joanna, culpabilité profonde
- agression sexuelle
- “disparition” Joanna
Marthe :
- Désenchantement du rêve parisien, fatigue, travaille beaucoup en tant que médecin urgentiste, stress
- sa soeur lui conseille de prendre une bonne, rejette l’idée puis y adhère
- découvre des cheveux blonds sur sa brosse à cheveux, pense que son mari la trompe, frappe son mari (c’est Malala qui a peigné sa barbie avec la brosse de sa mère)
- journée à l’hôpital, pense que son mari la trompe, décide de le suivre alors qu’elle devait déposer les enfants à l’école
- raconte son enfance violente où elle a été frappée par ses parents et professeurs, le voit comme quelque chose de normal, même nécessaire (c’est pour mon bien qu’on m’a frappée)
- découverte d’une attitude étrange entre son ami et Joanna
- Lecture d’un article de journal sur une femme de ménage esclave en France, déni
- commence à avoir peur et décide de renvoyer Joanna au pays
Joanna :
- Obligée de partir même si ne veut pas quitter sa famille, malgré l’extrême pauvreté dans laquelle elle vit, famine, manque d’eau, distribution de sacs de riz, mort de son petit frère de la famine
- Premier choc avec la découverte d’Antananarivo, capitale malgache, découverte de l’eau courante et de la télévision avec une télénovela ultra populaire (Marimar) où un riche et bel homme tombe amoureux d’une Causette, rêve du même destin
- Arrivée à Paris, Sylvain (le père de Malala) l’emmène au macdo et elle reçoit son premier jouet. Rencontre avec Marthe qui lui confisque son jouet et son passepor
- Dépose Malala à l’école car Marthe est en retard, se fait battre par Marthe à son retour
- A ses règles pour la première fois, Marthe est gentille avec elle, maternelle.
- Arrivée (un peu tardive peut-être, mais que je peux peut-être associer à l’arrivée des règles) d’esprits malgaches qui seront toujours présents jusqu’à la fin
- Week-end chez la tante de Malala, demande de l’aide à la tante de Malala (qui est un personnage très gentil), mais qui refuse de lui apporter de l’aide
- Retour à Paris, rencontre d’une nounou philippine qui lui propose son aide (peut-être la faire apparaître plus tôt) de rencontrer une femme de ménage en procès avec ses anciens patrons. Refuse d’être aidée en premier lieu.
- Décide de rencontrer la femme de ménage qui lui raconte son calvaire et décide de s’enfuir.
Question :
Je pensais que mon thème du pouvoir était mon thème principal, comme vous pouvez le constater avec le titre (provisoire) de mon roman. Je me suis rendue compte en lisant le chapitre sur le thème, qu’en réalité mon thème principal était l’amour (cf. chapitre 1). Ce qui fait que dans les chapitres avec le POV de Joanna (la bonne), je me concentrais sur sa relation avec Marthe (la mère) et son statut de victime. Isabelle, tu m’avais conseillé : “En gros, la bonne fait écho au phénomène d'emprise de l'amour toxique mais elle doit surtout faire l'écho de l'amour maternel. Son premier rôle est là. Si tu focalises trop sur ton thème secondaire, le risque et de perdre ton fil à un moment.” Je pense que je dois réécrire en étoffant la relation entre Malala et Joanna (Je n'avais même pas écrit de chapitre sur leur rencontre, ni du POV de Malala, ni de Joanna, encore moins de Marthe...). Avez-vous d’autres conseils pour qu’elle fasse “l’écho de l’amour maternel” ?
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