Comme chaque matin, je me réveille. Mais depuis un an, ce réveil n'a plus la même saveur qu'avant. Ma copine n'est plus là et je n'ai nulle part ou aller. Chaque matin, je sais que mes seuls compagnons seront mon écran d'ordinateur et mon écran de téléphone.

Alors tant bien que mal, j'émerge puis je me lève. Je déjeune rapidement puis je consulte ma boîte mail. Le premier rafraichissement d'une longue liste.

Avant, j'allais à l'université. Certes je râlais, mais j'avais une vie sociale. Maintenant, je ne vais nulle part. Plus de soirées, plus de sorties, plus de repas, le néant ! Quand je sors, les seuls visages qui je croise sont des morceaux de plastiques bleus.

Mon emploi du temps est tout tracé. Travailler, travailler et encore travailler. Nos cours sont la plupart du temps en asynchrone. Une série de vidéos d'environ une heure trente à entendre, écouter, regarder et s'énerver à essayer de comprendre SEUL.

Pourtant malgré ces conditions, les examens eux sont bien réels. Et le couperet est toujours aussi sévère !

Dans ma classe, la plupart sont rentrés chez eux. Moi je ne peux pas. Alors je suis contraint de rester dans ces quelques m² et de continuer encore et encore.

Pourtant, mes rêves sont ailleurs. J'aime être proche de la nature, me balader, rencontrer des gens et j'aimerais m'orienter vers une vie beaucoup plus minimaliste. Malheureusement, avec ces confinements à répétitions c'est totalement impossible.

Et puis dans cette pièce si petite, mes traumatismes ressurgissent

Ce soir, une fois encore, j'essaye d'oublier

Ce soir, une fois encore, cela ne fonctionne pas