Menhir
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De la terre grasse et humide, il jaillit, austère
Vers le firmament filent ses arêtes irrégulières
Tel un mât immobile sur les flots d’herbage
Un grand foc, insensible aux orages
De sombres nuages s’avancent
Reflets éthérés de sa magnificence
Émaillent de pluie son granit, gris, argent
Rutilant solitaire, joyau de titan
Témoin éternel du crépuscule de l’Homme
Psyché silencieuse de notre prétention démiurgique
Là, perdu sur les terres d’Armorique
Particule d’univers, gigantesque atome
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