Le marin de ville
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Cependant que la nuit dessine
sur son dos d'encre
l'ombre de son âge
le nombre de ses visages
piqués de noms grecs
bercés de langue arabe
seule reste la ville ouverte
aveugle égarée elle n'arrête
jamais sa marche reine
et dans ses veines s'égrainent
des heures fleuves rouges vertes
noires le vent du soir
se déchire orange
des gyrophares des sirènes pour
les navires grinçants les cordes
des corps ivres d'avoir trop bu
marin d'hier roule des yeux
tu ne vois rien
tu ne vois plus
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