Cela fait des semaines que je travaille sans relâche dans mon laboratoire sur une molécule qui a infecté des millions d'humains. Nous avons alors constaté que les personnes qui l'ont attrapée ne peuvent vivre que cinq jours. Si nous ne trouvons pas sous peu un remède, l'humanité entière sera anéantie. Nous ne savons pas encore exactement comment cela s'attrape, mais ce qui est sûr, c'est que quand on tombe malade, il n'y a aucun moyen de survivre.

Depuis hier je ne me sens pas en forme. Je décide de m'assoir un moment, pour retrouver un peu d'énergie, quand je me mets à tousser énergiquement, sans pouvoir m'arrêter. Plusieurs jets de sang éclaboussent ma main. Paniqué, je tente de reprendre mon souffle, et cours vers mon microscope afin d'analyser le sang.

Je découvre alors, avec effroi, que la molécule y est présente. Une pensée me vient instantanément en tête. Je vais mourir. Je n'ai plus que cinq jours, ou moins, et après, je ne serai plus de ce monde. Je cours alors en direction de ma voiture, encore vêtu de ma blouse, avec un seul objectif. J'effectue un long trajet, achète un billet d'avion, et rentre chez moi. Il décollera dans trois jours, trois jours où je continuerai à essayer de trouver un remède pour me soigner.

Les jours passent, et mes recherches sont toujours aussi stériles. Il faut bien me rendre à l'évidence, je suis condamné. Le coeur rempli de tristesse, je me rends à l'aéroport pour prendre le dernier vol de ma vie. J'arrive exténué par la maladie et le long voyage, devant cette grande maison. Je frappe à la porte, puis je la vois enfin. Ma belle petite fille chérie, avec ses grands yeux clairs. Je la serre fort dans mes bras, l'embrasse de toutes mes forces et lui dit:

 - Papa ne demande qu'une dernière chose à cet instant, une promenade avec sa fille chérie.

Elle me tend alors la main, mais je n'ai pas eu le temps de la prendre, car soudain, je tombe par terre.

C'est ainsi que je finis mes jours, sous le porche de cette maison et sous les yeux bleus de ma fille chérie, Hélène.