Lettre à moi-même, et à toi qui me lis le cœur grand ouvert
Aujourd’hui, j’ai décidé de me dire “bravo”. Pas très fort, pas en criant, juste comme on chuchote une prière au bord du vide.
Pas pour me vanter. Mais pour me reconnaître. Me remercier. Me reprendre dans les bras, un instant.
Alors voilà.
Dix choses. Dix battements de cœur. Dix éclats de moi.
Je suis fier d’avoir survécu à l’indifférence.
À ces jours où personne ne voyait que je sombrais, doucement,
à l’intérieur.
Je suis fier d’avoir continué à croire en l’amour,
même quand on ne m’aimait pas en retour.
Même quand le mot « amour » me brûlait la gorge.
Je suis fier d’avoir aimé mon corps,
même timidement,
même les jours où il me semblait être un fardeau.
Je suis fier d’avoir appris à me taire sans m’effacer,
et à parler sans hurler.
Je suis fier de ces mots que j’écris
quand plus rien d’autre ne tient debout.
Ils sont mes béquilles. Ma respiration.
Je suis fier de m’être permis de pleurer —
pas comme une faiblesse,
mais comme un hommage à ce que je ressens.
Je suis fier d’avoir regardé mon passé
sans baisser les yeux.
D’y avoir trouvé non pas une faute,
mais une histoire.
Je suis fier d’avoir gardé ma tendresse
dans un monde où elle semble souvent hors-saison.
Je suis fier d’être différent.
D’avoir fait de mes marges un lieu habitable.
Un refuge. Un feu.
Et je suis fier, oui,
de t’écrire ça, à toi.
Toi qui me lis peut-être avec un nœud dans la gorge,
ou un frisson sur la peau.
Sache que tu n’es pas seul.
Que tes fragilités sont belles.
Que ton silence est précieux.
Et que si tu tiens encore debout aujourd’hui,
c’est que tu es plus fort que tu ne le crois.
Alors merci.
À moi. À toi. À nous.
De continuer à aimer,
à espérer,
à écrire,
à vivre.
Même dans le noir.
Note de l’auteur :
Parfois, il faut se faire un peu de place dans sa propre histoire. Se dire que survivre est déjà une forme de victoire. Ce texte, je l’ai écrit pour moi, mais aussi pour toi, qui as peut-être besoin de te rappeler tout ce que tu as traversé — et tout ce que tu es devenu. Ce n’est pas de la fierté tapageuse, c’est de la reconnaissance. Une tendresse envers soi. Une main tendue dans le silence.
Merci de lire avec le cœur.
— La Voix Qui Écrit
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