16 novembre
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Cimetière salé
Assis sur la grève, ressens l’eau te frôler,
Prend le temps de suivre le chemin des embruns,
Ferme les paupières, respire l’air iodé,
Oublie tout de ta vie, goûte le vent marin.
Elle ne te veut pas, elle ne veut plus rien.
Comme l’espérance, ils sont dans l’estuaire,
Abandonnés et nus, respectés, ces doyens
Nous disent leur labeur, ces bateaux sans suaire.
Les cheveux dans le vent, le corps sous le soleil,
Suis les nuages blancs, cours dans l’écume flave,
Dis-lui tes souffrances, balance ta bouteille,
Elle lui parviendra, ton impavide épave.
Assis sur la grève, écoute le noroit,
C’est la brume de mer qui assiège la plage.
Grimpe la falaise, tu ne seras plus roi.
Va, retourne chez toi, bien loin de tous rivages.
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