Chapitre 1

2 minutes de lecture

/Une semaine auparavant/

Je suis descendue de ma chambre en m’efforçant de traîner les pieds.

- Moins vite ! avait murmuré mon père alors que j’entrais dans le salon.

Ils étaient tous là, mon père, ma mère, mon frère et ma soeur, entassés dans le salon en désordre. Je fus prise de pitié en les voyant ainsi, laissant leur vie à la dérive, minimisant leurs gestes et leur mouvements. Comment était-ce arrivé ? Comment en étions nous arrivés là ?

C’est simple. Dans un mois auront lieu les Jeux Olympiques de la flemme.

Un peu comme dans une émission de téléréalité, douze habitants du village seront enfermés dans une maison où chaque geste, chaque mouvement et chaque respiration seront comptés, apportant un point à chaque fois. Celui qui a le plus faible score au bout de deux semaines est désigné gagnant. Super.

Ma famille s’entraîne depuis longtemps dans la perspective de ces jeux, mais moi je les ignore. À quoi ça sert ?

Je voyais plus loin que le bout de mon nez, moi. ILS nous contrôlent. ILS veulent nous rendre malade, car le manque d’activité physique peut conduire à la mort. ILS ne souhaient pas que le peulple se mêlent à leur affaires, eux, les dirigeants du pays.

Je le sens, je le sais.

Le problème, c’est que je crois qu’ils le savent aussi, car curieusement, on m’a désignée pour faire partie des J.O. de la flemme le lendemain.

Qu’ont-ils donc à cacher pour changer un peuple entier en zombie ?

Alors a commencé pour moi la semaine d’entrainement. Je devais m’habituer à ne plus bouger, à ne plus marcher, à ne plus rien faire. Ma famille comptait sur moi pour le prestige et la gloire amené aux vainqueurs de ces jeux.

Le dur pour moi fut la séance salle de bain. On devait se laver tout habillé, car enlever les vêtements demandent trop d’efforts, comprenez-le. Et puis, en fait, on ne se lave pas vraiment, imaginez un peu l’énergie que l’on peut dépenser en se frottant avec un savon ! Non, on laisse l’eau couler sur nos vêtements. Et on ne se sèche pas. C’est bien trop dur d’aller chercher une serviette et de se frictionner le corps avec.

Au bout de trois jours, je n’en pouvais plus, et je suis sortie faire un tour.

Chose que je regrette amèrement.

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