Grabuge dans l'aéroplane

12 minutes de lecture

 L'avion s'éléva dans les airs, rétracta ses roues, dépassa la frontière de nuages.

 — C'est nul ! râla Magalie. Je vois plus le paysage !

 — Elle veut quoi la femelle ? demanda la canaille.

 — Hé, mollo Lucio ! ordonna Marlowe.

 — Merci Marlowe, dit la secrétaire, rougissant presque. C'est très gentil de ta pa...

 — Il n'y a que moi qui ai le droit de l'appeler ainsi, que ce soit bien clair !

 Magalie se rembrunit en émettant quelques insultes et plaintes à voix basse.

 — Nous n'avons pas grimpé dans cet avion pour regarder le paysage de toute façon. Seulement, je suis seul à posséder une arme et...

 — Absolument pas.

 Marlowe et Magalie dévisagèrent Lucio.

 — Attend, quoi ? s'étonna le Lieutenant oublié. Comment t'as fait pour déjouer le système de sécurité ?

 — J'ai mis l'arme dans ma malette.

 — Ça ne m'explique pas vraiment...

 — Pourtant je vous ai vu poser la malette sur le tapis roulant, ajouta Framboise. Le détecteur aurait dû capter quelque chose.

 — Oui, mais non, fit Lucio.

 — D'accord, donc vous ne comptez pas nous expliquer en fait ? s'exaspéra la secrétaire.

 — Non.

 — Ah très bien.


 "C'est une bonne chose finalement. Sinon, sa technique aurait pu être reprise par les lecteurs, et notre histoire aurait été retirée des ventes pour appel au meurtre, voire pire, censurée !" songea Marlowe "Bien que cela ne me déplairait pas que quelques cruels et inconscients habitants du 'monde originel' décèdent..."


 — Moi je la connais, cette méthode, fit une voix derrière eux.

 Ils se retournèrent pour constater qu'un sexagénaire de la rangée inférieure avait suivi leur conversation.

 — On est repéré !! s'affola Magalie.

 — Chut, calme-toi ! lui ordonna Marlowe. Ne nous faisons pas remarquer davantage.

 — Qu'est-ce que tu veux, le vioque ? lui demanda le malfrat, se préparant à sortir son arme.

 — Oh, ne vous inquiétez pas ! Je ne dirais rien, vous avez ma parole !

 — Comment peut-on vous croire ? s'assura le Lieutenant.

 — Eh bien, vous savez, à mon âge, tout est d'un ennui ! Je ne dirais pas non contre un peu de divertissement.

 — Même si cela implique un meurtre de masse ? demanda Lucio.

 — Ah... Là, c'est chaud, effectivement, confirma la personne âgée.

 — Mais enfin qu'est-ce que tu racontes ? s'énerva Marlowe. On n'a prévu de tuer personne !

 — Je sais. C'était juste pour s'assurer qu'il cafetterait pas. Bref, je suis intéressé par sa méthode pour passer les contrôles. On va voir si c'est la même que la mienne. Dis-moi tout, vieux croûlant.

 — C'est pas très gentil de m'appeler comme ça mais d'accord...

 — Non, surtout pas ! s'exclama Marlowe. Ne dites rien, il ne faut pas ! Sinon nous risquons tous la mort ?

 — Qu'est-ce qu'il dit ? se questionna le vieillard.

 — Il dit que nous risquons tous la mort.

 — Je sais, j'ai entendu ! Je suis vieux, pas sourd. C'est quoi ces amalgames ?!

 — Vous avez pourtant un appareil auditif à ce que je vois, remarqua Marlowe.

 — Oui, bon... C'est juste des AudiKon, ils étaient en promo sur Wish...

 — Balek, coupa Lucio. Alors, cette technique ?

 — Non, j'ai dis non, surtout pas !

 — Pourquoi ça ? l'interrogea Magalie. Ma curiosité a été piquée, j'ai envie de savoir aussi maintenant.

 — Toi la femelle, retourne à tes nuages. Je peux pas vous expliquer.

 — Oh oh, ricana le doyen. J'aime votre façon de parler aux femmes, le jeunot. Ça me rappelle le bon vieux temps, avant la libération sexuelle. Aaah, tendre époque...

 — Toujours est-il que si tu ne nous dis pas pourquoi, reprocha le bandit. Tu vas devoir laisser le schnock retraité à moitié mort parler.

 — Non, stop, je vous en prie !!

 Marlowe se concentra de toutes ses forces, mais l'ancien parvint à raconter la façon dont il bernait les services de sécurité.

 — Pas bête ça, approuva Lucio. Je dois avouer que vous en avez sous le capot, sale gâteux boiteux.

 — Eheh, merci, mais s'il vous plait, arrêtez de m'insulter en utilisant le champ lexical de ma vieillesse.

 "Il ne me reste plus qu'à espérer que l'auteur a usé d'un dialogue indirect, sinon, on est tous foutus" soupira le Lieutenant

 — Bon alors les djeuns, dites-moi, vous êtes qui ? Vous comptez faire quoi ?

 — Je suis Lucio Diceni, dit "L'Italien", mais vous pouvez m'appelez Mafia Killer.

 — Enchanté Mafia Killer.

 — Attendez ! s'interposa Marlowe. Vous allez vraiment l'appeler "Mafia Killer" ?

 — Ben pourquoi pas ? Il m'a proposé de l'appeler comme ça, je respecte.

 — Mais qui c'est encore ce type ?... soupira le policier.

 — Ravi que vous me le demandiez ! Je suis Hanz Lafritzkriel, mais vous pouvez m'appeler Hardcore Nazi Ultra Survivor Winner de la Night Boom Ba Da Boomiboom.

 — Désolé le vieux, fit Lucio, mais même moi j'ai mes limites.

 — Je comprend, Mafia Killer, mais sachez que cela m'attriste... Et vous deux les jeunots ?

 — Je suis Joseph Curbic, se présenta Marlowe, mais vous pouvez m'appeler Joseph Curbic. Je suis flic. Et elle, c'est ma collègue à qui on a implanté un émetteur qui, si nous nous éloignons trop, causera ma mort. Encore un coup des Russes si vous voulez mon avis...

 — Hey une seconde ! s'exclama la secrétaire. Comment l'émetteur et la bombe ont-il pu passer les détecteurs de métaux ? Vous m'avez donc menti, pas vrai ?

 — Ou alors il a utilisé mon dispositif, proposa Hanz, à savoir : vous placez le colis sous une...
 — Stop ! C'est bon, pas besoin de le dire deux fois ! le coupa le Lieutenant. Et Magalie, n'avez-vous donc jamais entendu parler des bombes au plastique ?

 — Euh... Non.

 — Maintenant oui. À votre tour maintenant, Mr. Lafrichépakwa. Expliquez-moi ce que vous avez dissimulé aux contrôles de l'aéroport.

 — Oh... c'est bien simple. C'est un peu du trafic d'un nouveau genre : Il s'agit d'une cinquantaine de tomes "Tintin au Congo", version non-censurée. Là-bas, ces ouvrages, que dis-je, ces chefs d'œuvres, sont interdits par le gouvernement. Les blancs racistes dans ce pays donneraient n'importe quoi pour en avoir. Une fois, l'un d'eux m'a même donné son âme. J'ai pas trop su quoi en faire donc je l'ai jeté dans la poubelle jaune. J'aurais préféré des grosses coupures, ou un rein en état de fonctionnement, mais bon, c'est la vie...

 — Vous êtes au courant qu'on va pas du tout au Congo, lui signala Lucio Diceni, mais en Russie là, hein petit stronzo sourd sénile ?

 — Eh merde ! Je savais bien que je m'étais gourré à un moment ! J'ai confondu avec "Tintin au pays des Soviets" ! ... Et arrêtez de m'appeler ainsi, je vous ai dis mon prénom quand même....

 — Comment on peut confondre ça ? s'indigna Magalie. En tant que fan ultime des aventures du héros à la houpette rousse, je trouve ça scandaleux que d'inverser ces deux bandes-dessinées, bien que je trouve votre initiative d'exporter la bonne culture à des pays dans le besoin très élégante. Cependant, je me dois de vous rappeler qu'Hergé ne...

 — D'accord Magalie, c'est bien, on est content, l'arrêta Marlowe d'un ton méprisant.

 — Avec tout ça mon bon Joseph, vous m'avez toujours pas dit pourquoi vous transportez des armes, rappela Lafritzkriel.

 — Nous allons détourner l'avion pour résoudre une enquête et sauver le monde, avoua Marlowe sans détour.

 — Oh pitié, dites-moi que vous amenez l'avion au Congo !

 — Désolé, regretta Lucio. Ce sera le Tibet, gros vieillard de merde qui pisse dans sa couche culotte comme une putain de sale victime qui bouffe son propre vomi.

 — OK là ça veut plus rien dire, s'énerva Lafritzkriel. Appelez-moi juste Hanz.

 — Comme vous voudrez Hardcore Nazi Ultra Survivor Winner de la Night Boom Ba Da Boomiboom.

 — Wow, là, vous m'impressionnez ! s'émerveilla Magalie. Vous avez vraiment retenu son surnom en entier ??

 — Évidemment.

"Pff, vantard. Je suis sûr qu'il a juste fait un copié-collé." grogna Marlowe.

 — Bon, c'est déjà mieux, apprécia Hanz. Mais je m'en veux tellement, j'aurais au moins pu me tromper en prenant "Tintin au Tibet". J'ai eu faux sur toute la ligne.

 — Ah, Tchang me manque tellement, s'extasia Magalie, des étoiles plein les yeux.

 — Laissez-moi expier ma peine en vous aidant dans votre opération de détournement, ordonna Hanz.

 — Je regrette, mais ce n'est pas une mission pour les retraités, mentit Marlowe, qui en réalité trouvait juste le personnage de Hanz énervant et ne voulait plus le voir, sachant qu'il rebuterait le lecteur.

 — En réalité, le gouvernement a récemment repoussé l'âge de la retraite, donc officiellement je suis toujours...
 — Taisez-vous et observez-nous de loin. On ne peut se permettre de prendre des risques inconsidérés.

 — Mais enfin, des poulets qui détournent un avion ! Vous me devez au moins des explications ! Quelle est cette affaire, nom de Dieu ?

 — Les gens tombent du ciel, résuma Diceni. Et bientôt, nous tomberons tous du ciel.

 — Mes bijoux ! s'exclama Magalie.

 Les trois hommes levèrent sur elle un regard interloqué.

 — C'était une référence à Tintin, bande d'incultes, murmura-t-elle en baissant le regard.


 — Bref, reprit Hanz. Et donc prendre l'avion, puis le détourner, vous pensez pas que c'est ça qui fait tomber les gens du ciel ?

 — Oh mon dieu ! s'affola Marlowe. Il vient de nous révéler une toute nouvelle perspective ! C'est en tentant d'empêcher un désastre qu'il survient !

 — Tipico, souligna Lucio. Mais j'y crois pas une seconde. On n'est pas dans un putain livre de merda !

 — Si tu savais... souffla le Lieutenant. Si tu savais... Bon, préparez-vous, mettez en place le plan, je vais soulager ma vessie, et on s'y met.


 Il traversa l'allée très serrée pour rejoindre les toilettes, quand il trébucha.

 — Oh, pardon ! s'excusa un homme. C'est ma malencontreuse faute, veuillez accepter mes plus plates omelettes !

 — Euh... "Excuses" vous voulez dire, non ? s'assura Marlowe en se relevant.

 — Non non. Je suis Pablo, cuisinier, et j'ai ramené des petits plats. Mes omelettes sont les plus plates de toute l'Amérique, sans compter le Pakistan évidemment. Vous en voulez ?

 — Non merci. Et le Pakistan n'est déjà pas en...

 — Allez, je vous en prie, ça me fait plaisir ! C'est pour me faire pardonner !

 — Je ne mange pas d'œuf.

 — Pourquoi cela ?

 — Ce sont des poussins pas encore nés. Vous imaginez ? On prend la vie avant même de la donner. C'est exactement comme boire du placenta en milkshake.

 — Hum... Pas vraiment, mais bon...

 Marlowe jeta un coup d'œil au style vestimentaire du restaurateur. Une chemise à fleurs et des crocs bleus. "C'est criminel, ça" pensa-t-il "Si je n'étais pas déjà en plein mission je l'aurais arrêté sur le champ ce type."


 En continuant son chemin, Marlowe croisa différents individus aux styles particuliers, qu'il ne put s'empêcher de critiquer.

 — Votre bermuda est dégueulasse monsieur. D'ailleurs, personne ne mets de bermuda s'il veut un tant soit peu se faire respecter.

 — Pour votre gouverne, c'est le dernier souvenir qu'il me reste de mon fils mort étranglé par une ficelle de yo-yo !

 — Brûlez-moi cette horreur. Ça vous permettra de faire le deuil, mais surtout, sans ce pseudo-pantalon, vous pourrez peut-être avoir une chance d'avoir un autre enfant.

 — Impossible, il est irremplaçable !

 — Votre bermuda ?

 — Oui.

 — Ah. Je pensais que vous parliez de votre enfant. Je voulais créer un effet comique, mais du coup, c'est raté.

 — En effet. Allez, à jamais, crétin !

 — Pas vraiment à jamais, je repasse par là dès que je sors des toilettes. Je voudrais pas revoir cette abomination de la mode, mais j'ai pas vraiment d'autre choix...

 — À jamais quand même, imbécile, ponctua l'homme avec un rictus étrange.

 — Si ça te fait plaisir.


 Marlowe essaya ensuite de se contenir, se contentant d'insulter les passagers mentalement, mais il ne pouvait laisser passer certains accoutrements.

 — Si je puis me permettre, craqua-t-il en pointant la jambe d'une jeune fille, votre style ne vous sied pas du tout.

 — Mais... C'est ma prothèse ça...

 — Oui, mais c'est moche !

 — C'est à cause de mon accident, expliqua-t-elle, les larmes naissantes aux coins des yeux. C'est quand j'ai eu très mal et j'ai perdu...
 — Je m'en fous sale mioche, c'est moche, c'est moche, faut bien que quelqu'un te dise la vérité un jour ou un autre !

 — Mais enfin, pour qui vous vous prenez ? s'interposa sa mère, délaissant un instant sa série et son paquet de chips.

 — Pour Joseph Curbic, star du défilé vaniteuse et policier à mi-temps, sauf le mardi à 13H.

 — Une célebrité, hein ? Ça n'enlève rien au fait que vous devez mieux traiter ma fille ! Elle a souffert, vous savez... Sinon, on peut prendre un selfie ? C'est pour une amie.

 — Non. Et elle n'avait qu'à pas avoir d'accident si elle voulait avoir une jambe au design correct. Hey, vos chips, saveur paprika ?
 — Oui. J'aime les manger en regardant Plus Belle La Vie. Y'a pas mieux.

 — Oh, je vois que vous êtes une femme de goût.

 — N'essayez pas de changer de sujet, présentez vos excuses à ma fille.

 — Vous voulez que je présente mes omelettes, c'est ça ?

 — Quel genre de sous-entendu est-ce donc ?

 — Ah oui c'est vrai, vous pouvez pas comprendre la vanne... Bon eh bien, bon fin de vol et un conseil, bouclez-la.

 — Comment ??!

 — Votre ceinture, bouclez-la. On sait jamais, avec les turbulences qui s'annoncent...

 — D'accord, merci de l'information, on va considérer ça comme des excuses, acceptées.

 — Et au fait, je déconnais pour le paprika. C'est pas bon.

 La mère le regarda poursuivre sa route, interloquée. Quel genre d'être humain réagit de cette façon ??


 — Hey, toi ! continua Marlowe en pointant un vacancier. Enlève-moi ce bob et ces chaussettes de tes claquettes, t'as l'air d'un con !

 — Merci du conseil !

 — Y'a pas de quoi.

 — Vous êtes un vrai héros !

 — Bah ! Vil flagorneur !

 — Qu'est-ce qu'il fait ? demanda Lucio. Pourquoi il s'arrête tous les cinq mètres ?
 — Il est complètement débile, éluda Magalie. Laissez-le.

 — Et quelle est cette histoire avec le récepteur et la bombe dans vos têtes ?

 — Je ne sais pas, j'espère qu'il délire mais je ne possède aucun moyen d'en être certaine. C'est pour ça que, dans le doute, je ne m'éloigne jamais trop de ... Oh mince, il s'éloigne trop ! Il faut que j'aille aux toilettes avec lui !

 — Je suis persuadé que cette histoire est vraie, mentit le truand, un sourire au bord des lèvres. Avec tout ce qui se passe en ce moment, ça m'étonnerait pas.


 Marlowe actionna la poignée des cabinets, mais ils étaient déjà occupés. Il attendit cinq secondes, puis toqua. Une voix féminine traversa la porte :

 — Oui, c'est bon, un peu de patience !

 Il attendit alors autant que sa patience lui permettait. Après deux secondes donc, il tambourina à nouveau la porte avec plus d'insistance.

 — Police de Chicago, ouvrez tout de suite cette foutue porte !

 — Attendez attendez ! signifia la voix de l'autre côté, visiblement paniquée.

 Les toilettes s'ouvrirent alors, laissant à Marlowe l'opportunité d'apercevoir une femme enceinte et en sueur.

 — Allez la grosse, dehors !

 — Que se passe-t-il ? Pourquoi cette urgence ?

 — En tant que représentant des forces de l'ordre, j'ai envie de me soulager. Et je ne suis même pas pressé. Hors de ma vue maintenant.

 — T'es vraiment un monstre, désapprouva Magalie qui venait de le rejoindre. Une femme enceinte, un peu de respect enfin !

 — Oh ça va ! Je lui ai pas tiré dessus non plus !

 — Mais pourquoi aurais-tu fais ça ?

 — En raison de son origine ethnique. Je suis flic, je te rappelle.


 Marlowe râla en apercevant que la chasse n'avait pas été tiré. Puis, constatant qu'il devait couler un bronze et qu'il en aurait pour un moment, il s'occupa en sortant son téléphone. Étant un homme de grand courage que la peur n'affectait nullement, il osa désactiver le mode avion en plein vol. Dès lors, son mobile se mit à vibrer ; 7 appels manqués. Marlowe trouva cela étonnant puisqu'il n'avait aucun ami en ce bas monde. Il composa alors le "123".

 — Bienvenue sur votre messagerie en ligne. Vous avez sept nouveaux messages. Pour les écouter, appuyez sur 1. Pour modifier votre... *bip* Aujourd'hui, à 15H20 :

 "Oui bonjour, c'est Olivier de Phoneglass. Un impact de la taille d'une pièce de deux euros sur votre écran tactile ? Pas de soucis, on s'en occupe ! Et en plus, ça ne vous coûte r..."

 Effacé. Aujourd'hui, à 15h12 :

 "... commence à me gonfler sa sonnerie de beauf... Ah, merde, c'était le vrai bip là... Hum hum. Monsieur l'agent, je suis Virginia, celle que vous avez draguée à l'aéroport. Nous n'avons repéré que trop tard des individus aux intentions potentiellement hostiles embarquer avec vous dans l'avion. Vous les reconnaîtrez facilement à leurs apparâts terroristes. Si vous recevez ce message, interceptez-les !"


 Les cinq autres messages étaient sensiblement les mêmes.

 "Génial, une intrigue secondaire... Elle a intérêt à pas être trop chiante."

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