Prologue
Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. Pourtant, quand les vapeurs acides se dissipèrent, on aurait pu croire que tout était perdu. Brûlée par la pollution de l’air, la végétation avait quasiment disparu. La terre nue était partout, les mers et océans n’abritaient plus aucune forme de vie. Plus rien. Il n’y avait plus rien. Les vents solaires avaient détruit tout ce qui avait résisté aux pluies acides : une partie de l’atmosphère naturelle de la Terre avait disparu, et laissait entrer de dangereuses radiations. Au milieu de ce paysage de chaos, les quelques herbes calcinées qui n’avaient pas été réduites en cendres se courbaient sous l’effet du vent violent. Et là, planté sur une colline, presque mort mais bien vivant, un arbre. Le seul rescapé.
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